©Dieter Appelt
Expositions du 5/3/2011 au 17/4/2011 Terminé
[Studio]GwinZegal 3 rue Auguste Pavie 22200 Guingamp France
[Studio]GwinZegal 3 rue Auguste Pavie 22200 Guingamp France
En mars 2011, GwinZegal Centre d’Art et de Recherche, inaugure dans la ville de Guingamp un espace d’exposition, [Studio]GwinZegal. Lieu d’expérimentation, de « work in progress », de compte-rendu de travaux photographiques réalisés dans le cadre de résidences, d’accueil de propositions initiées par des personnalités qui nous accompagnent dans notre projet, espace de rencontres, de débats, [Studio]GwinZegal est aussi la préfiguration d’un lieu plus important, destiné à accueillir dans un avenir proche les activités de GwinZegal, Centre d’Art et de Recherche.
La première exposition, présentée à partir du 5 mars 2011 et jusqu’au 17 avril, est consacrée à « l’intimité photographique » de Christian Caujolle. Cet ensemble constitué par lui au fil des années au gré des acquisitions, des échanges, des cadeaux, n’est pas une collection, tout du moins au sens qu’on lui attribue aujourd’hui. Ce n’est sans doute pas non plus le « portrait », ou alors en creux, de ce « passeur de la photographie ». Il s’agit bien plus d’un parcours tracé sur la « carte » des trente dernières années de son activité multiple, de commissaire d’exposition, d’auteur, de journaliste, de critique ... d’André Kertèsz à Larry Fink, en passant par Michael Ackerman, Dieter Appelt, Richard Avedon, Alain Bizos, Graciela Iturbide, Robert Mapplethorpe, Duane Michals, Shoji Ueda, Josef Sudek, Antanas Sutkus, Malik Sidibé, Sader Tirafkan, Deborah Turbeville..., cet itinéraire illustre à la fois le rôle de plus en plus important joué par la photographie dans la presse, le monde de l’art et la place singulière qu’ occupe Christian Caujolle.
Personnalité généreuse, curieuse à la fois de l’histoire du médium et de ce qui fait son actualité la plus contemporaine, n’appartenant à aucune « chapelle » si ce n’est la sienne, faite de convictions affirmées mais non exclusives, il a activement pris part à l’histoire de la photographie en France au cours de ces trois dernières décennies. En tout premier lieu au sein du journal Libération où il s’attache à redéfinir la place et du photojournalisme et de la photographie dans un quotidien d’information, avec par exemple «la correspondance new-yorkaise» de Raymond Depardon ou le «carnet» de Sophie Calle. Puis comme acteur de la légitimation de la photographie dans le champ artistique et culturel, comme critique et commissaire d’expositions aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, à la Biennale de Venise, au Festival PhotoEspaña, à la Foto Biennale de Rotterdam et comme directeur artistique de la Galerie Vu. Présent dans le monde de l’édition photographique, ses textes accompagnent la parution de nombreux ouvrages dont il est parfois à l’initiative. Il concourt à la passionnante aventure de la collection Photopoche : Christer Strömholm, Anders Petersen, William Klein, Peter Beard, Stanley Greene, VU ou aujourd’hui « Tendance Floue ». Sans occuper de fonction institutionnelle, il participe aux nombreux débats qui vont jalonner l’histoire du médium. Affichant son intérêt pour ce qui se joue au-delà de nos frontières - l’Espagne ou le Mexique hier, le Brésil, Cuba, l’Asie aujourd’hui – il met son savoir, sa curiosité, ses réseaux, au service de projets, même les plus modestes. Sa passion se nourrit de ses multiples activités et de la fréquentation à son arrivée à Paris de personnalités aussi marquantes que Michel Foucault, Roland Barthes, Pierre Bourdieu.
En acceptant de dévoiler une partie des oeuvres qu’il fréquente au quotidien et qui font partie de son univers personnel, il nous offre, pour l’ouverture du [Studio]GwinZegal, de partager cette passion. Nous lui en sommes profondément reconnaissant.
« Depuis maintenant trente ans, j’écris sur la photographie et je collabore avec des photographes. Des auteurs très différents avec lesquels j’ai mené, de la presse au livre, de l’exposition à la communication, bien des projets. Je n’ai jamais été collectionneur. A une seule exception, celle de photographies de studio, généralement anonymes et représentant des anonymes, que j’achète dans cette Asie du Sud-Est qui est un de mes territoires de prédilection.
Au fil des ans, pourtant, je me suis retrouvé propriétaire de beaucoup de tirages. Quelques uns sont des achats, par coup de coeur, lorsque l’état de mes finances me le permettait, c’est à dire rarement et grâce au bon vouloir de galeristes ou de marchands qui m’ont permis de les régler à tempérament. Mais la plupart sont des cadeaux. Des cadeaux d’anniversaire, des cadeaux pour rien, des cadeaux pour se souvenir d’un projet commun, des cadeaux comme un clin d’oeil ou comme une forme matérielle du souvenir de ce que nous avons partagé. Beaucoup, mais toutes, sont sur mes murs.
Je vis avec, je les salue et, si je ne vais pas jusqu’à leur parler vraiment, j’ai souvent le sentiment qu’elles me parlent. En opérant un choix, forcément subjectif, injuste, partiel et partial dans ces souvenirs, je veux à la fois faire partager et dire merci. Faire partager le plaisir que j’éprouve à côtoyer des images de grands noms comme celles d’inconnus ou d’oubliés et dire merci à tous ceux et celles qui ont permis que je bénéficie de ce privilège. Juste pour témoigner de complicités. » Christian Caujolle L’exposition est composée : ? de soixantes tirages de Virxilio Vieitez , Malik Sidibé, Richard Avedon , Alain Bizos, Sader Tirafkan, Antanas Sutkus, Duane Michals , Xavier Lambours, Brassaï, Nicholas Nixon, Paulo Nozolino, Hugues de Wurstemberger , Michael Ackerman, José Ramon Bas, Mario Giacomelli, Bruno Barbey, William Klein , Shoji, Ferdinando Scianna, Willy Ronis, Ricard Terré, André Kertèsz, Henri Cartier-Bresson , Augustin V. Casasola, Manuel Alvarez Bravo Graciela Iturbide, Larry Fink, David Seidner, Georges Hoyninguen-Huene, Irving Penn, Deborah Turbeville, Françoise Huguier, Josef Sudek, Robert Mapplethorpe.
Patty Smith, Alberto Garcia Alix Alberto Garcia Alix, Isabel Muñoz, Izis Israel Bidermanas, Bernard Faucon, Jan Saudek, Dieter Appelt, ou d’anonymes.
? d’une interview de Christian Caujolle réalisée pour cette exposition ? d’un journal reprenant les fac-similés de trente articles parus dans Libération
La première exposition, présentée à partir du 5 mars 2011 et jusqu’au 17 avril, est consacrée à « l’intimité photographique » de Christian Caujolle. Cet ensemble constitué par lui au fil des années au gré des acquisitions, des échanges, des cadeaux, n’est pas une collection, tout du moins au sens qu’on lui attribue aujourd’hui. Ce n’est sans doute pas non plus le « portrait », ou alors en creux, de ce « passeur de la photographie ». Il s’agit bien plus d’un parcours tracé sur la « carte » des trente dernières années de son activité multiple, de commissaire d’exposition, d’auteur, de journaliste, de critique ... d’André Kertèsz à Larry Fink, en passant par Michael Ackerman, Dieter Appelt, Richard Avedon, Alain Bizos, Graciela Iturbide, Robert Mapplethorpe, Duane Michals, Shoji Ueda, Josef Sudek, Antanas Sutkus, Malik Sidibé, Sader Tirafkan, Deborah Turbeville..., cet itinéraire illustre à la fois le rôle de plus en plus important joué par la photographie dans la presse, le monde de l’art et la place singulière qu’ occupe Christian Caujolle.
Personnalité généreuse, curieuse à la fois de l’histoire du médium et de ce qui fait son actualité la plus contemporaine, n’appartenant à aucune « chapelle » si ce n’est la sienne, faite de convictions affirmées mais non exclusives, il a activement pris part à l’histoire de la photographie en France au cours de ces trois dernières décennies. En tout premier lieu au sein du journal Libération où il s’attache à redéfinir la place et du photojournalisme et de la photographie dans un quotidien d’information, avec par exemple «la correspondance new-yorkaise» de Raymond Depardon ou le «carnet» de Sophie Calle. Puis comme acteur de la légitimation de la photographie dans le champ artistique et culturel, comme critique et commissaire d’expositions aux Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, à la Biennale de Venise, au Festival PhotoEspaña, à la Foto Biennale de Rotterdam et comme directeur artistique de la Galerie Vu. Présent dans le monde de l’édition photographique, ses textes accompagnent la parution de nombreux ouvrages dont il est parfois à l’initiative. Il concourt à la passionnante aventure de la collection Photopoche : Christer Strömholm, Anders Petersen, William Klein, Peter Beard, Stanley Greene, VU ou aujourd’hui « Tendance Floue ». Sans occuper de fonction institutionnelle, il participe aux nombreux débats qui vont jalonner l’histoire du médium. Affichant son intérêt pour ce qui se joue au-delà de nos frontières - l’Espagne ou le Mexique hier, le Brésil, Cuba, l’Asie aujourd’hui – il met son savoir, sa curiosité, ses réseaux, au service de projets, même les plus modestes. Sa passion se nourrit de ses multiples activités et de la fréquentation à son arrivée à Paris de personnalités aussi marquantes que Michel Foucault, Roland Barthes, Pierre Bourdieu.
En acceptant de dévoiler une partie des oeuvres qu’il fréquente au quotidien et qui font partie de son univers personnel, il nous offre, pour l’ouverture du [Studio]GwinZegal, de partager cette passion. Nous lui en sommes profondément reconnaissant.
« Depuis maintenant trente ans, j’écris sur la photographie et je collabore avec des photographes. Des auteurs très différents avec lesquels j’ai mené, de la presse au livre, de l’exposition à la communication, bien des projets. Je n’ai jamais été collectionneur. A une seule exception, celle de photographies de studio, généralement anonymes et représentant des anonymes, que j’achète dans cette Asie du Sud-Est qui est un de mes territoires de prédilection.
Au fil des ans, pourtant, je me suis retrouvé propriétaire de beaucoup de tirages. Quelques uns sont des achats, par coup de coeur, lorsque l’état de mes finances me le permettait, c’est à dire rarement et grâce au bon vouloir de galeristes ou de marchands qui m’ont permis de les régler à tempérament. Mais la plupart sont des cadeaux. Des cadeaux d’anniversaire, des cadeaux pour rien, des cadeaux pour se souvenir d’un projet commun, des cadeaux comme un clin d’oeil ou comme une forme matérielle du souvenir de ce que nous avons partagé. Beaucoup, mais toutes, sont sur mes murs.
Je vis avec, je les salue et, si je ne vais pas jusqu’à leur parler vraiment, j’ai souvent le sentiment qu’elles me parlent. En opérant un choix, forcément subjectif, injuste, partiel et partial dans ces souvenirs, je veux à la fois faire partager et dire merci. Faire partager le plaisir que j’éprouve à côtoyer des images de grands noms comme celles d’inconnus ou d’oubliés et dire merci à tous ceux et celles qui ont permis que je bénéficie de ce privilège. Juste pour témoigner de complicités. » Christian Caujolle L’exposition est composée : ? de soixantes tirages de Virxilio Vieitez , Malik Sidibé, Richard Avedon , Alain Bizos, Sader Tirafkan, Antanas Sutkus, Duane Michals , Xavier Lambours, Brassaï, Nicholas Nixon, Paulo Nozolino, Hugues de Wurstemberger , Michael Ackerman, José Ramon Bas, Mario Giacomelli, Bruno Barbey, William Klein , Shoji, Ferdinando Scianna, Willy Ronis, Ricard Terré, André Kertèsz, Henri Cartier-Bresson , Augustin V. Casasola, Manuel Alvarez Bravo Graciela Iturbide, Larry Fink, David Seidner, Georges Hoyninguen-Huene, Irving Penn, Deborah Turbeville, Françoise Huguier, Josef Sudek, Robert Mapplethorpe.
Patty Smith, Alberto Garcia Alix Alberto Garcia Alix, Isabel Muñoz, Izis Israel Bidermanas, Bernard Faucon, Jan Saudek, Dieter Appelt, ou d’anonymes.
? d’une interview de Christian Caujolle réalisée pour cette exposition ? d’un journal reprenant les fac-similés de trente articles parus dans Libération