Gilles Coulon

Gilles Coulon

#Photographe
Né en 1966
Avec « Hiver(s) », Gilles Coulon trace une nouvelle voie sur son chemin photographique
: le reportage en quelques photos épurées. En l'occurrence sept paysages de
neige pour parler de la mort des sans domicile fixe en cette saison. Exposé à la BNF
dans le cadre du projet « F14 », ce récit photographique animé d'annonces mortuaires
marque une évolution franche dans son métier de photographe où, comme il le dit,
il était « très sur les gens ». À l'instar de son reportage « Un président en campagne » :
en 1997 pour le journal Libération, il suit au Mali pendant 15 jours les foules et les
meetings de la campagne présidentielle d'Alpha Oumar Konaré. À la même époque,
il raconte la jeunesse malienne à Bamako dans des scènes de vie en noir et blanc.
Exposé en 1999 à la Maison Robert Doisneau, « Avoir 20 ans à Bamako » est publié la
même année aux éditions Alternatives. C'est cette rencontre avec les jeunes maliens
qui l'amène, en 2005, à travailler sur les « Grins », du nom de ces groupes informels
au Mali qui se retrouvent dans des endroits précis pour « palabrer ». Au cours d'une
simple journée, à travers des gestes et des personnages découpés du groupe, Gilles
porte là un regard sur la transmission de la parole. Et le photographe de sortir ici, pour
la première fois, du reportage. « Grins » est présenté en 2006 aux Rencontres internationales
de la photographie à Arles. Parallèlement à ce travail, il entreprend entre
2000 et 2005 une série sur les néons. Une balade nocturne dans plusieurs grandes
villes du monde en quête de cette lumière, ennemie de tous les photographes mais
où, lui, voit là de soudaines images fantastiques. Vide de tout humain, « White Night »,
publié en 2005 aux éditions Steidl, marque un tournant décisif dans son approche
photographique lui permettant aujourd'hui de saisir des paysages simples qui disent
quelque chose de la société, à l'image d' « Hiver(s) ».
Dans le cadre des 20 ans de Tendance Floue, « Hiver(s) » est exposé à la
Galerie Particulière.
1997 : 1er prix World Press « Vie quotidienne » pour son travail sur les peuls transhumants
entre le Mali et la Mauritanie.
1999 : Avoir 20 ans à Bamako, aux éditions Alternatives, après plusieurs voyages
dans la capitale malienne.
2000 : répond à une commande du Ministère de la Culture sur la jeunesse en France,
en réalisant « Les Samedis soirs ».
2002 : Un président en campagne, aux éditions Cauris,
suivi de la campagne présidentielle de Alpha Oumar Konaré au Mali.
2005 : White Night, aux éditions Steidl, déambulation nocturne
dans une dizaine de grandes villes du monde.

Gilles Coulon a été Lauréat du " World Press Photo 97 catégorie vie quotidienne " pour un travail sur les peuls transhumants au Mali. En 1992-93 il photographie les SDF à Nanterre les mals logés en banlieue parisienne, pour Libération et Télérama. Il suit la Campagne présidentielle du président du Mali (Alpha Oumar Konaré), travail qui fera l'objet d'une projection à Visa pour l'image à Perpignan en 1997. Gilles Coulon a publié " Avoir 20 ans à Bamako" aux éditions Alternatives, sous le patronage de la fondation Charles Léopold Meyer. Membre du collectif" Tendance Floue " depuis 1996, il est aussi co-fondateur du site web " revue.com ". Il expose en 1999 à " la Maison Robert Doisneau " à Gentilly le travail sur les jeunes de Bamako. Pour le compte du ministère de la culture dans le cadre de la commande publique " Jeunesse 2000 " il réalise un travail sur les jeunes en France intitulé " Samedi Soir ", travail qui fera l'objet de plusieurs expositions (Centre régional d'île de France, au festival Terre d'images à Biarritz, ainsi qu'à la première biennale de la photographie en Chine). Il publie " Delta " aux éditions Donniya , travail photo sur le delta intérieur du fleuve Niger au Mali, en collaboration avec L'institut de recherche pour le développement.

Gilles Coulon ne revendique pas de forme photographique mais une façon de photographier. Au plus proche de l'instant présent. Quitte à expérimenter, pourvu que l'intention soit franche.
Pendant quatre ans, il prend le contre-pied de ses précédents sujets avec un travail sur les néons. «Nuit blanche» est une recherche radicalement esthétique. Un retour au sentiment de photographie, à la couleur et à la matière, portée par une irréductible envie de voyage à travers le monde. Les lumières fluorescentes finissent par parler des nuits qu'elles éclairent.
Une manière opiniâtre de traduire l'intensité d'un moment qui guide, coûte que coûte, sa photographie.
L'Afrique l'a saisi. Pendant plusieurs années, il s'y jette. Le temps de vivre un autre rapport à la photo. Physique celui-là. A l'image du sentiment que lui inspire le continent. De ce télescopage heureux sont sorties plusieurs histoires, de rencontres déclenchant l'image. «Un président en campagne», suit la tournée électorale d'Alpha Oumar Konaré. «Avoir vingt ans à Bamako» embrasse l'énergie de la jeunesse malienne. «Delta» plonge dans les méandres des habitants des rives du Niger.