Peter Knapp

Peter Knapp

#Photographe #Incontournable
Peter Knapp est né en 1931 à Bäretswil. Il passe sa première jeunesse dans la
région de Maienfeld à Azmoos chez ses grands-parents maternels. C'est à Zǖrich qu'il suit sa scolarité primaire et secondaire ainsi que le cursus de l'école des Arts et Métiers.

En 1952, il arrive à Paris pour faire de la peinture. A cette époque, il admire
Bacon, Tapiès, Giacometti. Aux Beaux-Arts, il rencontre César avec lequel il reste ami.


P.K ET LA PEINTURE

Il expose pour la première fois à la galerie Palette à Zűrich.En 1957, avec un groupe d'artistes suisses sélectionnés par Herta Wescher à Paris: Wolf Barth, Esther Hess, Bruno Műller et Robert Műller, P.K, Hugo Weber et Jean Tinguely.

C'est avec ce dernier qu'il fera la connaissance, à New York, pendant l'hiver 1960, de Robert Rauschenberg, de Cunningham et de Barnett Newmann, qui l'encourage à peindre en grand format. Ce qui fut fait dès son retour à Paris.

Entre 1958 et 1966, il travaille avec la galerie Palette à Zűrich et la galerie
Saint-Germain à Paris. A cette époque, la galerie Saint-Germain exposait également Arman, Borduas, Erro, Rebeyrolle, Rotella et Tumarkin.

Il participe entre 1957 et 1965 à plusieurs expositions collectives : "Black Horses" à la Kunsthalle de Bern, et dans les musées de Linz, Stockholm, New Delhi, Tokyo et Lausanne. Après une série consacrée aux drapeaux des cantons suisses, exposée à Bâle, Zűrich et Paris (Galerie Europe), il arrête de peindre mais participe à l'exposition "Début du tachisme en Suisse" (Sonya Billeter, commissaire) et à "L'Eloge de la Matière" à Paris, qui réunissait entre autres, Otto Freundlich, Kemeny, Rebeyrolle, Tapiès et Tumarkin

En 1988, dans le cadre d'une rétrospective, sa peinture est exposée dans les musées de Dôle (France) et de Bochum (Allemagne)

P.K ET LA PHOTOGRAPHIE

Depuis 1944, il est ami avec Marcel Marel, photographe à Zűrich, pour lequel il
réalise des travaux graphiques en contrepartie de tirages et de matériel
photographique. P.K a donc déjà une expérience pratique quand il entre à l'école d'Art. A Paris, il photographie librement la ville, et ses collègues, pour les besoins de son travail graphique.

En 1959, P.K devient un photographe de mode parmi d'autres au journal ELLE. Ses collègues s'appellent Bourdin, Louis Faurer, Robert Frank, Frank Horavt, Jeanloup Sieff. Sa collaboration de photographe avec le journal ELLE dure vingt ans, dont sept en qualité de directeur artistique. (1959-1966)

A "L'Expo 64" à Lausanne, il projette trois minutes d'un drapeau suisse qui
se métamorphose sous l'influence du vent. L'original se trouve au musée de l'Ancien Evêché à Lausanne.

A partir de 1966 il est photographe free-lance et travaille pour les magazines
SUNDAY TIME, STERN, et plusieurs éditions de VOGUE. En 1966, à la "Photokina" de Cologne, Fleckhaus organise l'exposition "Cinq photographes de Mode" qui réunit Bailey, Bourdin, Knapp, Newton et Toscani.

En 1975, s'éloignant de la photo de mode, il participe en Arles à l'exposition
"La photo et l'art contemporain" avec notamment Peter Klasen, Vladimir Velickovic, Robert Rauschenberg, Andy Warhol. Pendant dix ans, P.K travaille
autour de la thématique de l'infini, du ciel, du bleu, de l'espace. Il fait partie du mouvement "Sky art". Ses images sont archivées au M.I.T. à Boston. Le
"Sky art" fit l'objet d'une série de conférences du critique d'art Pierre Restany, dont une eut lieu à Lausanne.

Denise René choisit des œuvres de Peter Knapp pour la première exposition qu'elle organisa en 1975: " Il fait beau". Cette exposition importante fut reprise par le Paris Art Center, le musée de Dôle, le musée de Bochum et à la Galerie Saint-Léger à Genève (catalogue préfacé par Rainer Michael Mason)

En 1976, une expérience insolite, son "portrait de vol" - 17 clichés pris à
intervalles réguliers au cours d'un vol Paris-Zűrich-marque une étape supplémentaire dans son exploration de l'image globale, à travers l'espace-
temps du regard. Des projections d'objets dans le ciel l'ont conduit vers une
thématique plus figurative et un retour à l'homme.

Michèle et Michel Auer organisent en 1988 une exposition pour l'ouverture du
Centre de la Photographie de Genève: "Ex-corpus", réalisée à partir du corps
du footballeur Fargeron. Ils furent également les initiateurs d'une exposition
itinérante de photographies de mode de P.K.

Le musée suisse de l'appareil photographique de Vevey accueille aujourd'hui
une sélection des travaux de ces dix dernières années (1990-2000) par Pascale et Jean-Marc Yersin, commissaire de l'exposition "Etre et paraître"

Depuis l'année 2000, les expositions personnelles sont les suivantes : septembre 2000, Chalon -sur- Saône: "Négatif/Positif" (une vidéo de 52
minutes au Temple Protestant) novembre 2000, à la Chiesa di Giuseppe, à Asti: "Lacrima Christi", août 2001, in situ dans la ville de Bâle: "Frontside",
octobre 2001, au Musée Nicéphore Niepce de Chalon -sur- Saône : "Les
hommes de paille", mai 2002, Vidéo à l'institut Français de Marrakech, dans le cadre du Mois de la Photo: "Minuit à Fécamp"

FILM ET VIDEO

En 1964, les appareils photo n'étant pas encore équipés de moteurs, P.K.achète une Bolex Paillard 16mm. Il filme en séquences très courtes -une à deux secondes- des mannequins en mouvement et en tire des photographies. La même année, il est assistant de Peter Foldes et de Chris Marker. Il commence à modifier les défilés en mélangeant les mannequins en chair et en os et projection de détails. C'est dans le même esprit qu'il anima les pièces théâtre
de Max Frisch et Ionesco mises en scène par Jean-Marie Serreau.

Entre 1965 et 1970 il réalise une quarantaine de films pour l'émission DIM
DAM DOM produite par Daisy de Galard.

De 1972 à 1974, Jean-Pierre Elkabach lui confie la réalisation d'un magazine
culturel hebdomadaire sur la deuxième chaîne nationale française. Entre 1970
et 1980, alors qu'il est basé en Suisse, la production K&K lui commande une
dizaine de films de cinquante minutes, parmi lesquels "Le mythe de l'Automobile", "Steinlen", "Schapptime", "Ivoire, la côte".

De 1996 à 1998, dans le cadre de l'émission MUSIQUE GRAFITTI, la troisième chaîne lui confie 50 films de sept minutes : "De Bach à Bartok". En 1998, le Centre d'art contemporain de Saumur expose "Les Métaphores pour une calligraphie" qui présentent ses livres de croquis filmés en vidéo.

Dans le cadre de l'exposition "Le Grand Album", organisée par le musée Niepce à Chalon -sur- Saône, il filme 20 portraits d'habitants de Chalon en 52 minutes projetés en 2000 dans l'exposition "Etre et Paraître" à Vevey.

En 2001, il réalise 7 films-portraits (Catherine Zask, Michel Bouvet, Niklaus
Toxler, Adrian Frutiger, Peter Knapp, Etienne Mineur, Peter Zumthor) projetés
dans le cadre du Congrès de Paris de l'AGI à la Bibliothèque François Mitterrand : " (Graphismes)"


LE GRAPHISME ET LA DIRECTION ARTISTIQUE

En 1954, à l'âge de 23 ans, il est graphiste pour les Galeries Lafayette, sous ladirection de Jean Adnet. Là, il tente d'introduire l'esprit d'Alexey Brodovitch, Max Bill et Henry Wolf (HARPER'S BAZAAR).

A partir de 1955, avec Slavik, il réalise les pavillons consacrés au Tabac et auxAssurances pour l'Exposition universelle de 1957 à Bruxelles. Il rencontre Saűl Steinberg. A la fin des années cinquante, Gérard Blanchard réunit Adrian
Frutiger, Albert Hollenstein, Raymond Savignac, Jean Widmer et P.K. lors des
Rencontres internationales des graphistes à Lure, en Provence.

De 1959 à 1966, il est directeur artistique du journal ELLE et acquiert une
renommée internationale en renouvelant mise en page, typo et photo. De 1968 à 1970, les quotidiens lancent des suppléments en couleurs. On confie à P.K. ceux du ZEIT, du LONDON LIFE et du WELT WOCHE. Toujours dans la conception visuelle de magazine, il renouvelle la maquette de plusieurs titres : TERRE SAUVAGE, et, et pour le groupe Hachette: 7 A PARIS,DECORATION INTERNATIONALE, FEMME.

P.K. a toujours privilégié la presse et l'édition car la photographie et la typographie y trouvent une marge de liberté que la publicité ne peut leur accorder.

De 1967 à 1992, il travaille librement avec Raymond Lévy comme directeur
artistique des Editions André Sauret. Ils obtiennent à deux reprises le Prix du
Meilleur Livre d'art de l'année pour "Lumières de Chartres" et "Giacometti" et réalisent, entre autres, la collection des "Livres de la Santé" pour les éditions rencontres de Lausanne (qui pour la première fois faisait appel et réunissaient des illustrateurs de renommée internationale- Milton Glazer, Folon, Topor, Savignac, Cieslewicz, etc.) et la collection "Profils
de l'Art" pour les Editions Le Chêne.

Le Centre Georges Pompidou lui confie la collection "Contemporain". P.K est membre de l'A.G.I. C'est dans ce cadre qu'il participe en 2000, à l'exposition de Mexico "AGI OAXACA 2000", puis en 2001, à l'exposition collective de la Galerie Anatome, à Paris. En 2002, nommé Président des Rencontres de Lure, l'organisation de cette manifestation lui est confiée.


L'ENSEIGNEMENT

P.K est chargé de cours d'arts graphiques à l'école Art et Publicité de 1955 à 1959. il donne des cours de typographie libre le soir dans l'atelier typographique d'Albert Hollenstein.

A partir de 1966, il multiplie conférences et ateliers, participe à des colloques dans différentes écoles d'art et universités internes, en France, en Suède, en Suisse, en Italie, en Allemagne et aux Etats Unis.

De 1983 à 1996, il enseigne conception d'image et photographie à l'ESAG-
ancienne Académie Jullian. Il consacrera un livre "Dix ans d'enseignement à l'ESAG" à cette expérience. De de 1988 à 2001, PK dirige le masterclass de conception de magazines, avec Roger Thérond, dans le cadre de l'Université interne de Hachette/.