© Sabine Weiss
Galerie Guillaume 32 rue de Penthièvre 75008 Paris France
En ce mois de novembre où la ville de Paris vit au rythme de la photographie, la Galerie Guillaume entre dans la danse avec l’exposition Toujours en mouvement !. Du 8 au 26 novembre, Guillaume Sébastien rassemble deux grands personnalités marquantes venues de Suisse : Sabine Weiss (née en 1924) et Peter Knapp (né en 1931), que réunit un même enthousiasme pour l’homme et pour le mouvement.
Sabine Weiss, dont les clichés en noir et blanc figurent dans les collections du MOMA, du Metropolitan Museum of Art, du Musée National d’Art Moderne à Paris, du centre Georges-Pompidou, de la Maison européenne de la photographie, du Musée de l'Elysée à Lausanne, de l’Art Institute de Chicago, du Museum of Modern Art de Kyoto, est présentée pour la première fois à la galerie Guillaume. La photographe a rapporté des images de ses nombreux voyages, guidée par son regard complice et mutin porté sur ses contemporains, et plus particulièrement sur les enfants qu’elle croise en chemin. « J’aime beaucoup ce dialogue constant entre moi, mon appareil et mon sujet, ce qui me différencie de certains autres photographes qui ne cherchent pas ce dialogue et qui préfèrent se distancier de leur sujet. » Depuis quelques années, celle qui fut amie avec Robert Doisneau et Willy Ronis se consacre entièrement à des expositions qui témoignent de son travail humaniste.
Qu’il s’agisse d’enfants qui jouent, de musiciens, ou de sportifs, les mouvements captés par Sabine Weiss sembleraient presque dansés tant ils sont gracieux. A la galerie Guillaume, ces photographies rencontrent les silhouettes dansantes de la dernière série de Clichés-films réalisée par Peter Knapp. Car le plasticien qu’il est toujours ne résiste pas à l’envie de dessiner de sa propre main une figure, un signe. Mais contrairement à ses Ciels grattés (exposés en 2010 par la galerie Guillaume) où il travaillait sur la surface des ektachromes, Peter Knapp intervient cette fois-ci directement sur la pellicule elle-même pour la marquer d’un geste graphique. « La photographie s’écrit aussi », disait François Cheval, conservateur en chef du Musée Nicéphore Niepce en commentant le travail de Knapp auquel il consacrait une grande rétrospective en 2009. Ici, le film devient lieu du dessin et de l’écriture.
Sabine Weiss, Jeu de ballon, 1956
Peter Knapp, Cliché-film, 2011, 56 x 30 cm
VIgnette et images : © Sabine Weiss © Peter Knapp