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Cédric Viollet et ses « Eastern Exposures »

Vendredi 29 Avril 2016 15:35:32 par Emilie Lemoine dans Carte Blanche

Eastern Exposures © Cédric Viollet
Des noirs et blancs brumeux, chaotiques. Des couleurs presque anachroniques. La série http://www.cedricviollet.com/fr/portfolio-15166-0-40-eastern-exposures.html" de Cédric Viollet brouille les pistes de la photographie. Elle nous embarque vers cette Europe orientale, souvent oubliée, mais qui n'en finit pourtant pas de fasciner les photographes. C'est pour la poésie fiévreuse de ses clichés que nous avons choisi Cédric Viollet comme Carte Blanche du mois de mai.

« La photographie m’a permis de sortir de ma timidité, cela m’a donné la force d’aller vers les gens et de participer à des aventures. » Tout a commencé sur un skate pour Cédric Viollet. Une passion qu'il partage avec ses amis et qu'il décide rapidement de saisir en s'achetant un appareil photo d'occasion. L'opportunité lui est donnée d'être payé pour combiner les deux. Pendant huit ans, il va travailler pour des magazines ou des marques liées au milieu du skateboard : « C’était une chance de pouvoir voyager a travers le monde en faisant des photos. »





Eastern Exposures © Cédric Viollet




S'il a commencé à faire de la photographie par hasard, sa série Eastern Exposures n'en est pas un. Curieux de découvrir l’ancien bloc de l’Est, avide de marcher sur les pas de Koudelka ou Mikhailov, le photographe part à la rencontre de l'ex URSS. Il balade ses humeurs et ses appareils le long des frontières. Ukraine, Transnistrie, Gagouazie et Moldavie. Il veut s'approprier cet inconnu, le faire sien, donner sa vision de ces territoires oubliés : « J’aime me retrouver dans un endroit où je ne connais rien, avoir l’impression d’être perdu, n’être qu'influencé par l’interaction qu'il y aura la seconde d’après. »






Eastern Exposures © Cédric Viollet
 

En chiffre, l'épopée est-européenne en dit beaucoup. Trois allers-retours. 45 jours. 4000 km de frontière, 20 km de marche à pied par jour. Une voiture, un pote, 3 appareils photos et zéro repérages. Encore moins de connaissance de la langue. Il faut sacrément avoir confiance en son intuition, en son œil de photographe. A raison. Plus douces que celles du perturbant Mikhailov, les images de Viollet ont le chaos tranquille, la beauté inquiétante, l’instabilité palpable, sans être ostentatoire. Ses portraits n'enlaidissent pas celles et ceux qu'il croise, ils leur donneraient presque de la grâce. C'est que le voyageur a aimé croiser ces personnes, ces sourires, offrir de temps en temps un Polaroid quand il pouvait, avoir la chance parfois d'être inviter chez elles…


Eastern Exposures © Cédric Viollet

 

Dans cet exercice, Cédric Viollet semble loin de la photographie de mode, activité qu'il pratique depuis bientôt quatre ans. Quand on lui en parle pourtant, il se justifierait presque : « Bruce Davidson a produit un grand nombre de ses sujets grâce aux photographies de mode qu’il réalisait en parallèle de son travail personnel, William Klein aussi. » Nous sommes d'accord. Pourquoi mettre les gens dans une case et les contraindre à y rester ? Surtout quand leurs influences ont la richesse des lectures, des peintures, des rencontres, des « marches en montagnes » en ce qui le concerne. « La photographie en général m’a donné l’occasion de pouvoir sortir de chez moi et d’avoir un but. Dans tous les cas, ce but est de documenter ce que je vois, de manière assez libre, sans me dire que je dois être dans telle ou telle case. »







Eastern Exposures © Cédric Viollet


Des noir et blanc aussi puissants que les clichés couleur. Là encore ce n'est pas une question de hasard, c'est un choix aussi technique qu'esthétique : « J’ai trois appareils, chacun chargé avec des sensibilités de film différentes. J’utilise chaque boitiers, comme un outils destiné à un rendu ou à un point de vu spécifique sur le sujet. Il y a le moyen format avec son dos Polaroid, afin de faciliter l’échange et faire des portrait. J'ai aussi un télémétrique en 1600 ISO noir et blanc avec un grand angle pour pouvoir capter des situations le plus spontanément quand la discrétion prime, et enfin un boitier couleur en 400 ISO que je décide d’utiliser la majorité du temps pour les paysages ou les nature mortes, une manière de plonger un peu plus dans la réalité. »

Ses projets à venir ? Essayer de trouver un lieu pour pouvoir exposer les images de Eastern Exposures et présenter une maquette lors des rencontres d’Arles. Mais surtout, dès que possible, repartir pour un autre roadtrip.

On the road. Again.






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© Actuphoto.com Actualité photographique

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