Eastern Exposures © Cédric Viollet
« La photographie m’a permis de sortir de ma timidité, cela m’a donné la force d’aller vers les gens et de participer à des aventures. » Tout a commencé sur un skate pour Cédric Viollet. Une passion qu'il partage avec ses amis et qu'il décide rapidement de saisir en s'achetant un appareil photo d'occasion. L'opportunité lui est donnée d'être payé pour combiner les deux. Pendant huit ans, il va travailler pour des magazines ou des marques liées au milieu du skateboard : « C’était une chance de pouvoir voyager a travers le monde en faisant des photos. »
Eastern Exposures © Cédric Viollet
S'il a commencé à faire de la photographie par hasard, sa série Eastern Exposures n'en est pas un. Curieux de découvrir l’ancien bloc de l’Est, avide de marcher sur les pas de Koudelka ou Mikhailov, le photographe part à la rencontre de l'ex URSS. Il balade ses humeurs et ses appareils le long des frontières. Ukraine, Transnistrie, Gagouazie et Moldavie. Il veut s'approprier cet inconnu, le faire sien, donner sa vision de ces territoires oubliés : « J’aime me retrouver dans un endroit où je ne connais rien, avoir l’impression d’être perdu, n’être qu'influencé par l’interaction qu'il y aura la seconde d’après. »
Eastern Exposures © Cédric Viollet
Eastern Exposures © Cédric Viollet
Eastern Exposures © Cédric Viollet
Des noir et blanc aussi puissants que les clichés couleur. Là encore ce n'est pas une question de hasard, c'est un choix aussi technique qu'esthétique : « J’ai trois appareils, chacun chargé avec des sensibilités de film différentes. J’utilise chaque boitiers, comme un outils destiné à un rendu ou à un point de vu spécifique sur le sujet. Il y a le moyen format avec son dos Polaroid, afin de faciliter l’échange et faire des portrait. J'ai aussi un télémétrique en 1600 ISO noir et blanc avec un grand angle pour pouvoir capter des situations le plus spontanément quand la discrétion prime, et enfin un boitier couleur en 400 ISO que je décide d’utiliser la majorité du temps pour les paysages ou les nature mortes, une manière de plonger un peu plus dans la réalité. »
Ses projets à venir ? Essayer de trouver un lieu pour pouvoir exposer les images de Eastern Exposures et présenter une maquette lors des rencontres d’Arles. Mais surtout, dès que possible, repartir pour un autre roadtrip.
On the road. Again.