© Isabelle Le Minh
Centre Photographique d'Ile de France Avenue de la République, 107 77340 Pontault-Combault France
Cette exposition collective explore la troisième dimension de l’image, sa face cachée, ses plis et ses creux, réels ou symboliques ; un hors-champ encore/déjà là, qui pourrait échapper à la représentation et qui contient des informations, des potentiels fictionnels ou plastiques insoupçonnés. Les œuvres rassemblées font vaciller la fixité du point de vue, la posture d’observation, et proposent de bouleverser l’ordre des choses ; rien n’est figé, comme un battement.
Juliana Borinski, Between Humiliation and Happiness (e,f), 2013 Photogramme noir et blanc, 65,5 cm x 55 cm Courtesy Galerie Jérôme Poggi, Paris
Tandis que, dans l’usage commun, les photographies aboutissent le plus souvent à une forme « dématérialisée » (stockées à l’état de données chiffrées dans des fichiers, elles s’actualisent rarement au-delà du périmètre de l’écran), les artistes invités par le CPIF envisagent le tirage photographique non comme une simple surface, mais interrogent l’image photographique et son support comme objet.
Isabelle Giovacchini, Vanishing points, 2010 Impression digigraphique sur papier Hahnemuhle, cadres en métal, 40 x 50 cm © Isabelle Giovacchini
De plusieurs générations, ces artistes retournent, déplacent les processus, les procédures et les attitudes admises de la production d’images, et bousculent les habitudes de réception. Leurs recherches viennent enrichir les démarches réflexives sur le medium, alors que dans le champ de la recherche théorique, les définitions de « la » photographie évoluent sans cesse.
Aurélien Mole, TUMBLR, 2013 Tirage argentique d’après fichier numérique, encadrement avec découpe numérique du passe-partout, carte postale, 30 x 40 cm © Aurélien Mole