© Puzzleman Leung
Leong Chong Lao dit « Puzzleman » est né à Macao en 1987, mais il a migré à Taïwan pour ses études en 2007. Depuis, il y vit et y travaille. Dans l'attente peut-être d'un futur départ, qui sait ? Ce surnom, il l'utilise depuis le lycée : « Parce que j'aime les choses mystérieuses, confuses ou sans réponse... »
© Puzzleman Leung
La photographie ne s'est imposée à lui qu'à son entrée à l'université, un vrai coup de foudre pour ce médium qui lui permet soudainement de mettre en images ses pensées les plus intimes et les plus farfelues. Aucune ambition commerciale de sa part. Il s'agit avant tout d'une passion au sujet de laquelle il reste particulièrement humble : il peine encore à se considérer comme « professionnel ».
La série Uncanny Peace est l'un de ses travaux préférés parce qu'il y a réalisé tous ses fantasmes. « J'adore l'incertitude quand je photographie parce qu'elle me mène au-delà de ce que j'avais prévu et que je suis toujours surpris par le résultat », explique le Taïwanais. Ce projet, il l'a commencé il y a 2 ou 3 ans, mais il le poursuit encore aujourd'hui, comme une œuvre ou un rêve inachevé : « Je fais ces photos parce que je veux libérer mon imagination ! »
© Puzzleman Leung
Femme dinosaure, ballons bleus, tête d'oie, femmes oubliées par terre. Rien ne fait sens, mais tout accroche l'oeil, libère la pensée, entre l'amusement et l'inquiétude latente. Car parmi les sujets qu'il évoque ici, les principaux sont « l'humour, la bizarrerie, la solitude et la mort ». Puzzleman parvient à évoquer le pire sans en avoir l'air, par petites touches joliment macabres. Plus qu'une posture esthétique, un véritable art de vivre pour lui : « L'humour et l'étrangeté ne sont pas seulement importants dans ma photographie, ils le sont aussi dans ma vie. »
© Puzzleman Leung
Côté matériel, il utilise plusieurs appareils pour un même shooting : Canon 5d3, Contax G2, Pentax 6x7... du numérique à l'argentique, selon l'humeur et l'envie du moment ! Récemment, il s'est plongé dans la photographie de mode, confie-t-il : un domaine qui lui donne un espace infini de création. D'ailleurs, quand on évoque ses influences, Puzzleman nous parle immédiatement de Guy Bourdin. Mais bien sûr ! La filiation semble évidente. Images troublantes, couleurs saturées, fétichisme des jambes. Dans un autre genre, et pourtant tout aussi lié à son univers, il adore le travail de la photographe néerlandaise Viviane Sassen. Encore de la couleur, de la créativité et un imaginaire sans limite.
http://puzzlemanleung.com/"