Ugo Mulas, Salle de Michelangelo Pistoletto, exposition « Vitalita del negativo », Rome, 1970
Moins connu en France qu'en Italie ou qu'aux Etats-Unis, Ugo Mulas (1928-1973) avait pourtant tapé dans l'oeil de http://fr.actuphoto.com/31243-qu-est-ce-que-la-photographie-euh-bah-euh.html" l'année dernière, puisque la série complète de ses Vérifications y avait été montrée. Ici, les Verifiche ne sont pas au centre de l'exposition. Celle-ci, plus personnelle, réunit « des photographies choisies par Mulas pour être publiées dans La Fotografia (Einaudi, 1973), son dernier livre devenu mythique, témoignage essentiel de son travail et de ses réflexions », nous explique la FHCB.
Ugo Mulas, Alexander Calder, Roxbury, 1964
Alors, on peut ne pas être expert ès pop art et autres courants artistiques de ces mythiques années 60, et trouver tout de même un certain plaisir à la vue de clichés (com)posés merveilleusement. C'est le cas – entre autres - de Jasper Johns et de son ombre gigantesque, du geste et du cuter de Lucio Fontana, du face à fesses d'Ugo Mulas et de Michelangelo Pistoletto ou des quatre portraits de Giacometti, tout de peau burinée (Venise 1962). A ne pas manquer non plus : deux petites séries sous verre dans la dernière salle, celle de la périphérie, sombre et neigeuse, de Milan (1953-1954) et celle autour du Bar Jamaica, QG des artistes milanais.