Cape Light, photographs by Joel Meyerowitz (Aperture, 2015)
Joel Meyerowitz, Provincetown, 1977 © Joel Meyerowitz, Courtesy Howard Greenberg Gallery
Muni d’un vieux http://www.deardorffcameras.com/", l'artiste parvient à capturer les lumières tendres de « Cape Cod », petite presqu’île de la côte Est dont la traduction française « le cap aux morues » évoque une image nettement moins romantique. Pourtant, celui qui déclare « vouloir peindre la lumière du soleil sur les murs des maisons » pose un regard saisissant sur les couleurs balnéaires.
Les photos datent de 1976 et 1977. Pendant deux étés consécutifs, le photographe passe son temps à flâner sur les plages. « J'ai ressenti un état de grâce contemplatif qui m'a appris des choses sur la photographie et sur moi-même que je ne connaissais pas », raconte Meyerowitz. Des villages de Princetown et Truro, il capture surtout l’océan, les baigneurs et les bateaux de pêche. Si les photographes solicitent toujours la lumière, Meyerowitz vient chercher celle des souvenirs et des températures douces de la côte et du large.
Joel Meyerowitz, Porch, Provincetown, 1977 © Joel Meyerowitz, Courtesy Howard Greenberg Gallery
Il prend les clichés d’un ciel-pêche encadré par les néons glacials d’une station service, d'une plage comme un paysage de l’enfance ou d'un soir à marée basse. Volontairement, il brise les codes les plus basiques de la photographie. Le ciel prend toute la place ; une balustrade devient la proue d’un bateau au gouvernail pointé droit devant.
Joel Meyerowitz, Red Interior, Provincetown,1977 © Joel Meyerowitz, Courtesy Howard Greenberg Gallery
Meyerowitz raconte l'engouement qu'il a ressenti à la découverte de la couleur : « J'ai observé davantage de nuances car une pellicule polychrome révèle le spectre entier de la lumière visible. » Habitué au noir et blanc, il oeuvre avant tout dans le photoreportage. Fasciné par la photographie de rue de Cartier-Bresson, il choisit de transposer sa technique aux paysages de Cape Cod : « J'ai travaillé avec l'intuition d'un photographe de rue. De part sa petite taille, l'appareil photo Deardoff m'a permis d'expérimenter la photographie de manière vivante. Un appareil de cette taille permet de bouger en continu, et de capturer au bon moment. Je voulais préserver l'innocence du premier regard à chaque objet photographié. »
Joel Meyerowitz, Bay/Sky, Provincetown, 1977 © Joel Meyerowitz, Courtesy Howard Greenberg Gallery
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