Comment expliquez-vous votre passion pour la photographie ?
C’est sans doute mon père qui le premier m’a donné le goût pour la photographie. Il n’a eu de cesse de filmer et de photographier la famille. Il reste aujourd’hui des dizaines d’albums de notre jeunesse.
De mon côté, j’ai très tôt ressenti le besoin de m’exprimer. J’ai consacré beaucoup de temps à l’écriture et au dessin sans beaucoup de résultat. La simplicité de la photo et la capture de l’instant présent furent le déclic pour accéder à ce moyen de communication que je cherchais en vain.
Quelles sont vos influences?
Mes principales influences viennent des photographe réalistes qui travaillaient en noir et blanc et avec beaucoup d’humour et de poésie tels que Robert Doisneau,Willy Ronnis, Elliot Erwitt et Duane Michals .
Dans votre livre « Métropolisson » vous détournez les stations de métro parisiennes, autrefois statiques et froides avec des saynètes pleine d‚humour au service du jeu de mot. D‚où vous est venue cette idée?
Un jour, l’esprit libre, je voyage en métro. La rame arrive à la station « RICHARD LENOIR ».
Mon regard s’arrête sur un Africain qui pose sur le quai juste sous le panneau de la station.
Je trouve ça rigolo. Je pense tout de suite à Marius, un copain antillais.
L’idée fait son chemin. Je demande à Didier, un graphiste, de réaliser un tee-shirt blanc imprimé RICHARD. Le lendemain un appareil photo à la main je me retrouve avec Marius sur le quai de la station. Je lui demande de s’installer, je file sur le quai d’en face et cadre la scène. D’abord horizontal, puis vertical, puis horizontal . c’est forcément horizontal !
Pourquoi avoir choisi le pseudonyme Janol Apin?
D’origine morbihannaise, mon nom est JEHANNO. A l’école tous les enfants ont un surnom
relatif a leur nom de famille. LAMBERT, c’est camembert et JEHANNO c’est jeannot lapin ! une fois devenu photographe, quand je contactais les agences et les médias, je me présentais :
Jean-Claude Jéhanno, photographe. J’étais noyé dans la masse des photographes anonymes.
Je retéléphonais une semaine après, il ne se souvenait pas de moi.
Une fois mon pseudo acquis, la différence était nette.Je me présentais : Janol Apin photographe. Tout d’abord un sourire.-« est-ce une blague ? »
Je retéléphonais six mois plus tard : « bonjour Janol Apin, comment allez-vous ! »
Les gens se souviennent, ça marche !!
Savez-vous qu'en cherchant votre livre « Métropolisson» de Janol Apin dans les magasins sépcialisés, les vendeurs croient à une mauvaise blague et passent au client suivant?
C’est le genre de remarque qui me fait plaisir. Comme je vous l’expliquais précédemment,
le public à du mal à croire à ce pseudo. Je m’amuse avec la naïveté des gens en leur faisant croire que je suis d’origine Bulgare et que Janol Apin n’a aucun sens dans mon pays! ils restent perplexes!
Quels sont vos prochains projets ?
Je travaille sur l’édition d’un livre sur les cyclistes miniatures.
J’ai réalisé une soixantaine de photos de petits vélos en décor naturel.
Je contacte en ce moment les coureurs cyclistes qui ont fait la gloire du tour de France
pour leur demander leurs impressions . le 15 juin 2008 je publie un deuxième livre : « les p’tits vélos » EDITIONS LACAROTHE
Quand est-que « Les petits vélos » viendront-ils vadrouiller sur nos plages bretonnes?
Les premières photos des petits vélos ont été réalisées sur les plages de Carnac.
J’organise souvent avec des copains qui ont gardé une âme d’enfant des courses de billes.
Faites-vous appel à des professionnels en communication pour vos projets, expos, édition, site internet?
Pour tout ce qui concerne la réalisation de mes projets je travaille en solitaire mais pour la communication je collabore avec Valérie, mon attachée de presse / éditeur ( EDITIONS LACAROTHE ) qui gère les commandes, les livraisons et avec un web master qui gère mon site internet.
Un petit mot pour la fin?
C’est juste la remarque d’un anonyme qui me dit simplement :
-« Depuis que j’ai vu vos photos, je ne vois plus le métro de la même façon ! »