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Les juifs d'Amsterdam photographiés par Leonard Freed

Mercredi 08 Février 2017 15:24:39 par Emilie Lemoine dans Livres Chroniques

Préparations pour Shabbat, Amsterdam, 1957-58 © Leonard Freed
Résilience et vitalité. Au sein d'une communauté qui a presque tout perdu. Voilà ce qu'a voulu photographier Leonard Freed quand il débarque à Amsterdam en 1957. L'ouvrage After The War Was Over - Jewish Life in Amsterdam in the 1950s est la somme de ce travail. Entre documentaire photographique et ode à la (sur)vie.



  Marché de Waterlooplein, 1957-58 © Leonard Freed




C'est au Musée de l'Histoire Juive d'Amsterdam et à la veuve du photographe Brigitte Freed que nous devons cette publication des éditions Schilt Publishing. En 1958, le jeune photographe américain avait déjà publié Juifs d'Amsterdam, mais cette version récente est agrémentée d'images inédites redécouvertes dans les archives personnelles de Freed en 2012. Pour mémoire, l'homme avait pris 2500 photographies et utilisé 73 rouleaux de film.

Il y a très peu de témoignages visuels de cette période au sein de la communauté juive. C'est aussi cela qui donne de l'importance aux travaux de Leonard Freed. Fasciné par la vie qui reprend chez ces survivants, il entreprend de les photographier à la synagogue, au travail ou chez eux. Il capte le quotidien et la vie qui se réorganise autour des rituels religieux, des liens familiaux, que ce soit dans une petite cuisine ou autour d'une grande table. Il montre aussi la jeunesse qui s'amuse, danse et qui s'en ira, pour une partie d'entre elle, vers d'autres horizons. On retiendra les sublimes séries consacrées à Stanny van Bauer, la beauty queen en devenir, et Lina Aardewerk, jeune radiologue, qui partiront toutes deux vivre aux Etats-Unis. Des portraits de femmes en mouvement, belles et heureuses.



Mariage, 1957 © Leonard Freed



Mariage, 1957© Leonard Freed




Bar Mitzvah, 1957© Leonard Freed




"Old Age", 1957-58 © Leonard Freed

 


Il y avait 80 000 juifs à Amsterdam avant la guerre. Ils ne seront plus que 20 000 au lendemain de la Shoah. Pour ces derniers, se sont ajoutées au drame humain, les difficultés matérielles : comment récupérer sa maison, son argent, ses affaires personnelles ? Comment se reconstruire quand on a tout perdu ? Ces questions ont été au cœur de la démarche de Freed, parallèles à la quête de ses propres racines juives. Né en 1929, il a grandi dans la communauté ouvrière des juifs russes de Brooklyn. « Leonard n'oubliera jamais combien son père a pleuré » quand, en 1945, sa famille apprend que tous leurs proches restés en Russie ont été tués par les Nazis.

Leonard Freed et son Leica sans flash semblent nous laisser ici bien plus qu'un outil documentaire. Une preuve de vie.



Le magazin d'antiquités de Bettina et Carola Wolf, 1957-58 © Leonard Freed



Files d'attente du dimanche matin à l'extérieur de la boulangerie Theeboom, Jodenbreestraat, 1957-58 © Leonard Freed



La synagogue portugaise, Amsterdam, 1963 © Leonard Freed

 





https://www.schiltpublishing.com/publishing/authors/leonard-freed/"
Schilt Publishing
Joods Historisch Museum
35 euros



Emilie Lemoine

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© Actuphoto.com Actualité photographique

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