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« Barakei » d'Eikoh Hosoe, la folie d'un corps à corps

Mercredi 07 Décembre 2016 15:06:18 par Emilie Lemoine dans Expositions Chroniques

Barakei – Killed by Roses de Eikoh Hosoe
Galerie Eric Mouchet 45 rue Jacob 75006 Paris France

« Tué par des roses ». On semble loin de la violence d'une mort par hara-kiri, choisie pourtant par Yukio Mishima après son coup d'état raté en 1970. Avec la série Barakei – Killed by Roses, le photographe Eikoh Hosoe offre à l'écrivain japonais une ode funeste où percent par endroits beauté et folie pures. Comme les flèches dans la peau douce de Saint-Sébastien. Une exposition sur le fil à voir et revoir à la galerie Mouchet jusqu'au 23 décembre.

Né en 1933, le photographe Hosoe grandit avec la guerre et la bombe atomique. Cette dernière marquera d'ailleurs ses débuts, comme dans le court-métrage Navel and A-Bomb (Heso to genbaku) avec le danseur et chorégraphe Tatsumi Hijikata (1960) . On y voit déjà ce que l'on retrouvera plus tard dans Barakei (1961-1963) : le dessin des muscles, des cages thoraciques et des dos arrondis, le mélange des corps dénudés, masculins, les cache-sexes noirs sur peaux claires...


Barakei – Killed by Roses de Eikoh Hosoe



Mais dans Barakei – Killed by Roses, le corps de Mishima est moins torturé, plus complexe. Toutes les contradictions de l'écrivain célèbre et scandaleux - dont les désirs homosexuels cohabitaient avec ses aspirations à l'ordre et au retour de l’empereur – semblent assumées. Il est chez lui, à moitié nu, au milieu des dorures, accolé à ses peintures préférées, rose à la main, troquant parfois une culotte noire pour une banche. Il est aussi en dehors de lui, plein de cette violence, débordant de ses pupilles ou s'incarnant dans un marteau prêt à clouer une langue qui n'en est pas une. Le plaisir et la fantaisie de certaines mises en scène, avec ou sans tuyau d'arrosage, côtoient l'annonce d'une mort certaine.

« La pensée que la beauté pût déjà exister quelque part à mon insu me causait invinciblement un sentiment de malaise et d'irritation ; car si effectivement elle existait en ce monde, c'était moi qui, par mon existence même, m'en trouvais exclu », écrivait Mishima dans Le pavillon d'or (1956). A la galerie Eric Mouchet, le temps de quelques photographies, on a l'impression qu'Hosoe a réintégré son modèle à la beauté du monde.



















Barakei – Killed by Roses de Eikoh Hosoe

 



Eikoh hosoe ‘‘Barakei’’ portrait de Yukio Mishima
Du 27 octobre au 22 décembre 2016
Galerie Eric Mouchet






Emilie Lemoine

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