Chambre Noir et Blanc © ACABA
Situé à deux pas du versant nord de la butte Montmartre et dédié à la photographie, le Déclic Hôtel promet à ses clients « une expérience totalement inédite » et « d'étonnantes surprises ». Nous nous sommes dit qu'il fallait absolument aller voir de nos propres yeux de quoi il était question. Verdict : du kitch, de la couleur et des interactions pas si révolutionnaires que cela.
Réception © ACABA
Première suite du rez-de-chaussé : la Chambre Noire. On ne va pas vous faire un dessin, cette chambre est... toute noire ! Claustrophobes s'abstenir. Trêve de plaisanterie, la particularité de cette suite, ce sont ses lumières ultraviolettes qui, disposées un peu partout, font apparaître de mignons petits dessins de Paris sur les murs. Voilà, à part ça, rien d'exceptionnel à en dire. Sauf le prix, qui s'élève tout de même à 379€ la nuit, comme toutes les suites de l'hôtel.
Direction maintenant le cinquième étage et la suite Planche Contact. Et là, c'est le pays des Bisounours. Autant, la première suite manquait de couleur, autant là, c'est une véritable explosion dans le rayon peinture de Castorama ! Le sol, les murs, les lampes, le dessus de lit, tout y passe. Alors oui, on le reconnaît, on aime bien cette chambre. Mais le jacuzzi de la terrasse y est pour beaucoup.
Suite Plance Contact © ABACA
Quatrième étage : place maintenant à la chambre la plus narcissique de l'hôtel, j'ai nommé la suite Autoportrait. Si vous aimez admirer votre figure en très gros plan, cette chambre est faite pour vous. Grâce à un projecteur, vous pouvez diffuser votre joli minois sur le sol. Et là, vous serez tel Narcisse admirant son portrait dans les eaux. Chouette, hein ?
Continuons la descente au troisième étage. La chambre Chasseurs d'Etoiles nous a, pour le coup, beaucoup plu. La décoration reste assez sobre, seuls le plafond et la tête de lit représentent un ciel étoilé. Pour ceux qui n'aiment pas le camping mais qui ont toujours rêvé de dormir à la belle étoile, c'est un bon compromis. Petit plus pour les LEDs incrustées sous la moquette. Pour les intéressés, cette chambre est à 219€ la nuit. Finalement, vous êtes sûr de ne pas vouloir investir dans une tente Quechua ?
Chambre Chasseur d'Etoiles © ABACA
Direction la suite Instantanée. Enfin, un peu de pureté dans ce monde de brutes. Avec une très jolie décoration dans les tons beiges, la particularité de cette chambre réside dans son « activité » : à votre arrivée, l'hôtel met à votre disposition un appareil photo Polaroid. Vous pouvez donc vous shooter sous tous les angles et garder les clichés, c'est cadeau.
Suite Instantanée © ABACA
Avis aux personnes épileptiques, restez loin de la suite Paparazzi, je répète, restez loin de la suite Paparazzi. Après la version totale noire, voici la version totale rouge et croyez-nous, ça fait mal aux yeux. En plus de cela, cette chambre imite les flash des photographes. Cette très mauvaise idée se déclenche grâce à un détecteur de mouvement, et ce petit coquin est très sensible. Donc, si vous avez une envie pressante la nuit, sachez que vous risquez de vous faire agresser par tout un tas de petites loupiotes clignotantes et très énervantes. On vous aura prévenu.
Suite Paparazzi © ABACA
Après cela, des chambres plutôt classiques au premier étage. La Noir et Blanc a juste pour tête de lit la photo d'un homme ou d'une femme complètement inconnu au bataillon, la chambre Réflex est standard, rien de bien foufou et coûte tout de même 179€ la nuit. La suite Cabine Photo offre la possibilité de vous glisser dans une cabine type Photomaton et de garder les clichés par la suite. Et pour finir, nous revoilà au rez-de-chaussé avec la suite Diapositive. Toute de blanc décorée – à croire que la décoratrice n'était pas très inspirée pour les associations de couleurs –, cette suite offre la possibilité au client de diffuser ses propres photos sur les neuf écrans disposés sur les murs de la chambre.
Suite Cabine Photo © ABACA
Suite Diapositive © ACABA
Conclusion, le Déclic Hôtel n'est pas aussi novateur qu'il veut bien nous le faire croire. L'idée de base était vraiment attrayante, on y croyait nous, aux idées rigolotes et interactives. D'un point de vue photographique, il y avait beaucoup à exploiter, les thèmes auraient pu être un peu plus originaux. Mais finalement tout ce qu'on retient, c'est le kitch qui émane des chambres, des couloirs et même des escaliers. Dommage !