Omar Havana - Getty images - Népal : KATMANDOU, NEPAL - 6 juillet 2015 : Une femme souffrant de blessures au dos est en rééducation à l’hôpital universitaire de Katmandou.
Chroniques du 03/10/2015 au 01/11/2015 Terminé
Festival international Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc 2 Rue de la Gare 22000 Saint-Brieuc France
« Ce n’est pas une série de photos sur le tremblement de terre, c’est une série sur la force des Népalais », nous a confié http://www.omarhavana.com/" au sujet de son exposition dans le cadre du http://www.omarhavana.com/". A voir les clichés noir et blanc pris après la catastrophe naturelle, on veut bien le croire. Festival international Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc 2 Rue de la Gare 22000 Saint-Brieuc France
Omar Havana © Juliette Rousselot
Omar Havana est un photojournaliste espagnol. Son job est de couvrir l'actualité, et souvent de courir - ou plutôt de voler - vers elle. Le 25 avril dernier, elle est venue à lui. De la plus terrible et de la plus violente des manières, celle d'un tremblement de terre qui a ravagé le coeur du Népal, pays où il vivait depuis 2014.
Mais ce projet n'est pas sur lui. Il est sur ceux « qui sont en bas de la liste des prioritaires » : les personnes handicapées, mutilées, cassées. En essayant de sauver leur peau en sautant par la fenêtre, beaucoup de Népalais se sont grièvement blessés. Pour les photographier, Havana a lâché la couleur pour le noir et blanc. « D'ordinaire, le Népal se photographie en couleur », précise-t-il, c'est un pays multicolore et magnifique, mais la gravité du sujet a imposé d'elle-même la grisaille. Le photographe est revenu avec plus de 17000 photos, parmi lesquelles il a évidemment dû faire des choix. Il a gardé celle d'un jeune garçon de 14 ans, sauvé par sa mère, allongée sur lui pour le protéger pendant 14 heures. Elle en est morte. Il a aussi conservé ce cliché, d'une ironie cruelle et surréaliste, montrant une petite sandale dans la boue, au milieu de nulle part, et sur laquelle est écrit le mot "HAPPY". D'autres images encore nous plongent dans le quotidien d'un pays ravagé.
Omar Havana - Getty images - Népal : KATMANDOU, NEPAL - 5 juillet 2015 :
dans un hôpital provisoire de la périphérie de Katmandou, un physiothérapiste de Médecins sans Frontières regarde la radio d’un patient blessé aux deux jambes après la destruction de sa maison dans son village de Kavre.
Omar Havana - Getty images - Népal : BHAKTAPUR, KATMANDOU, NEPAL - 4 juillet 2015 :
une statue de Bouddha est entourée par les débris d’un bâtiment effondré pendant le tremblement de terre qui a frappé le Népal.
Le tremblement de terre au Népal a détruit 500 000 habitations, laissant plus de 8 500 personnes décédées et des dizaines de milliers blessées. C'est à celles-là qu'Omar Havana rend hommage à travers son travail photographique. Il montre avec pudeur la difficile et précaire rééducation de ces Népalais aux membres fracturés ou amputés et qui semblent pourtant ne rien lâcher. Comment réapprendre à vivre quand les conditions de survie ne sont même pas assurées ? Comment renaître de ces décombres alors même que http://www.omarhavana.com/" ?
Et qui se soucie encore du Népal ? Voilà la nécessaire question que pose aussi Omar Havana.
Omar Havana est basé à Kathmandu au Népal depuis 2014, précédemment au Cambodge de 2008 à 2014. En tant que photojournaliste, il couvre l'actualité de l'Espagne, de la Thaïlande, du Vietnam, du Laos, de Mynanmar, de la Libye, de l'Egypte et du Cambodge. Depuis 2012, Omar est représenté par plusieurs agences internationales comme l’agence Wostol Press, Spanish Agency Cordon Press/Corbis... Ses sujets et ses photographies ont été publiés dans de nombreux médias internationaux.