© Konstantin Stanmeyer
Les lauréats de l'un des plus prestigieux prix photographiques ont été dévoilés il y a quelques jours à peine.
L'édition 2014, comme chaque année, est celle de talents photographiques impressionnants, et est incroyablement riche de la diversité de ses sujets.
John Stanmeyer, photographe américain, membre fondateur de la VII photo agency, est le grand gagnant du world Press Photo de l'année 2013.
Entretien avec le reporter, comblé.
Pourquoi la photographie ?
Je suis photographe depuis près de 30 ans. La vie m'a mené à la photographie.
Est-ce votre première participation au World Press Photo ?
Non. J'ai reçu quelques récompenses dans des éditions précédentes, mais je n'ai jamais été choisi pour l'image principale
Qu'est-ce que ce prix représente pour vous ?
Je suis très reconnaissant, cependant ce prix n'est pas à propos de moi, c'est à propos des gens sur l'image. La photo les représente tous.
Pouvez-vous expliquer l'image? Quand et où l'avez-vous prise?
Je marchai sur la plage à Djibouti de nuit le long de la mer rouge, et je me suis approché de ce groupe de personnes avec leurs téléphones tendus vers le ciel. J'ai demandé à mon ami/traducteur ce qu'ils étaient en train de faire et il m'a dit qu'il s'agissait de somaliens essayant d'"attraper" un signal du signal somalien situé à 30-50 km plus loin grâce à leurs téléphones, comme un moyen de se connecter aux personnes qu'ils aiment chez eux. J'ai tout de suite senti le poids et la mesure de ce qu'il se passait - notre migration est dans l'espoir d'une vie meilleure et le désir naturel de tous est de rester connecté à nos familles.
Votre image est clairement différente du lauréat de l'année dernière, que pouvez-vous dire à ce propos ?
Ce n'est pas à moi d'en parler comme je ne choisis pas les images. Une chose est sûre, toutes les images sélectionnées au World Press Photo ont un poids et un langage très importants. Toutes ont un rôle important, de mettre en lumière les problèmes dont l'humanité fait face aujourd'hui.
Que pensez-vous des nouvelles règles de la compétition et du travail de postproduction ?
Je suis devenu un photographe qui réalise une très petite postproduction, mes intérêts sont plus dans le poids de la réalité et dans ce que je vois. Si d'autres choisissent de travailler lourdement sur leurs images pour en réaliser des effets, c'est leur décision.
Propos recueillis par Claire Mayer