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Rencontre avec Eric Baudet, dans le cadre des six mois de Divergence-Images

Jeudi 30 Mai 2013 02:34:46 par actuphoto dans Interviews

© Louise Leclerc
Après des études d'histoire, Eric Baudet se lance dans le photojournalisme. A Info-Matin d’abord, ce qui lui permet de gagner en expérience. La directrice du service photo l’envoie sur les manifestations, les événements politiques. Il se fait un nom dans le milieu de la photographie d'actualité et apprend son métier de reporter. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand décède, c'est aussi la fin d'Info-Matin. Il suit entre-temps une formation de photojournaliste à l'EMI-CFD avec Yan Morvan et Patrick Frilet pendant trois mois. Eric Baudet se présente ensuite à Libération où il rencontre Laurent Abadjian, rédacteur en chef photo à l’époque. « On essaiera de te faire travailler, mais je ne te promets rien... » Deux jours plus tard, il est appelé pour couvrir l'incendie du Crédit Lyonnais, c'est le début d'une collaboration de six ans. Nous le rencontrons à l'occasion des 6 mois du site Divergence-images. com
 
Comment devient-on photographe de news ?
 
L'actualité en France, c'est le gouvernement, la politique, les manifestations, les faits divers et l'économie. Il est donc assez facile de se rendre aux événements quand on débute. Quand j’ai démarré, il fallait développer ses diapos et courir les rédactions afin de proposer ses images. Je me souviens que parfois il y avait la queue au moment du bouclage à la rédaction d’Info-Matin. Avoir une « paru » (une parution) me rendait fou de joie, l’argent était secondaire. Après, il est évident que l’on vit grâce aux commandes, j’ai eu la chance que ça fonctionne assez bien à l’époque, aujourd’hui, c’est sûr les choses sont plus difficiles pour les jeunes photographes. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible...
La politique me concerne en tant que citoyen, elle m’intéresse d'autant plus en tant que photographe. Néanmoins, nous sommes dans une période ou les hommes politiques font de la communication et sont constamment en représentation. Nous les approchons lors de meetings ou manifestations. Photographier François Hollande à l’Élysée est réservé à très peu de photographes. Ce qui est le plus intéressant, c'est de suivre la conquête du pouvoir. La campagne présidentielle est captivante, nous sommes plus libres, ils jouent le jeu et ont besoin des médias et photographes. 
 
 
Quels types de reportages avez-vous réalisé?
 
J'ai fait beaucoup de news et aussi beaucoup de sujets magazines pour différents hebdomadaires. L’Express, VSD, L’Equipe Magazine ont été des partenaires importants pour moi. Par exemple pour L'Equipe Magazine , je suivais des sportifs, en France et à l'étranger. Je partais avec un journaliste. Je photographiais des footballeurs, des athlètes, différents évènements sportifs.
J’ai passé quinze jours au Brésil début 1998 pour suivre la Seleçao (L’équipe nationale du Brésil)
Ça reste un grand souvenir. Pour L’Express, je faisais plutôt des sujets « tourisme », j’ai sillonné la Bretagne plusieurs fois pour eux. Pour VSD je me suis intéressé à un Centre Educatif Fermé pour filles, aux gardiens d’immeubles des cités de la Seine-Saint-Denis, des sujets de société. Actuellement, l'une de mes principales activités est la réalisation de portraits. Les journaux ont moins d’argent pour produire des reportages. Je collabore régulièrement avec le Journal du Dimanche, plus ponctuellement avec d’autres titres. Le photographe doit également vendre ses sujets et ne pas attendre les commandes. Il faut intéresser, préparer un synopsis qui entre dans la ligne éditoriale d’un magazine. Malgré les difficultés économiques, qui sont bien réelles, il est rare que les bonnes idées ne trouvent pas preneurs.
 
 
 
Vous avez créé le site Divergence-Images.com avec d'autres photographes, comment vous est venu ce projet ?
 
Divergence est une association de photographes indépendants, nous sommes 86 actuellement.  Les photos se vendent par internet aujourd’hui, plus besoin de se rendre dans les journaux au moment du bouclage pour proposer ses images. Avoir un site n’est plus réservé aux agences ou aux grosses structures. Nous avons mutualisé le coût de fabrication du site que nous devons à la société Caliko de Thomas Lépine. L’outil est performant, nous vendons aussi bien des photos d’actualité, des portraits, de l’illustration, nos archives. Nous sommes collectivement propriétaires de notre outil de travail, c’est ça la bonne idée. Divergence a ouvert le 1er décembre 2012, le groupe existait sous un autre nom depuis 2004, inutile d’en parler, c’est du passé. J’ai rejoint l’association en 2006 quand Vincent Leloup, l’actuel président m’en a parlé. Nous étions beaucoup moins nombreux que maintenant. C’était un pari audacieux, mais ça a marché.  Aujourd’hui, je suis administrateur bénévole de l’association. 
Trois nouveaux photographes ont été cooptés la semaine dernière. Nous ne recrutons que des photographes professionnels une ou deux fois par an.
 
Comment le site fonctionne-t-il?
 
Les clients, essentiellement la presse et l’édition, sont logués après vérification de leur statut de professionnels de la photo. Ils peuvent alors télécharger les images et les publier. Le photographe touche 100 % de la vente, Divergence-images.com ne prend pas de commission. Les photographes participent par le biais d'une cotisation annuelle à la vie de l’association. Nous avons prévu de nouveaux développements sur le site, la création d'un blog pour chaque photographe, la possibilité de vendre des tirages dans le futur. Chaque photographe dispose depuis peu d’un espace galerie où il peut présenter des portfolios.
Les trois membres du bureau de l’association sont impliqués dans la vie du site au jour le jour. Vincent Leloup le président, Pierre Ciot le trésorier et Jacques Graf le secrétaire général travaillent beaucoup et bénévolement en parallèle de leur activité de photographe. Un conseil d’administration, composé de douze photographes, apporte sa touche personnelle sur des questions d’innovation par exemple. L’entraide et la solidarité sont les valeurs fondamentales de notre groupe.
 
 
 
Des photographes vous inspirent-ils ?
 
Jeune, j’ai été inspiré par beaucoup de photographes. Je peux citer William Klein, Sebastiao Salgado, Raymond Depardon parmi d’autres. J’ai aussi été inspiré par des photographes que j’ai rencontré dans certains journaux pour lesquels j’ai travaillé. A Libération dans les années 90 il y avait un nombre incroyable de photographes talentueux ; Thierry Dudoit et Jérôme Brézillon étaient des amis et des modèles. On apprend beaucoup en regardant le travail des autres.
 
 
 
Quels conseils pouvez-vous donner aux futurs photographes ?
 
Il faut toujours avoir des projets personnels, des envies de photos. Il ne faut pas hésiter à montrer son travail, prendre rendez-vous auprès des magazines et journaux. Echanger avec des confrères. Il faut savoir se vendre, présenter son projet photographique. Il est de plus en plus compliqué d'exercer ce métier, néanmoins il ne faut pas hésiter. Il est nécessaire de posséder une certaine énergie et ne pas se laisser décourager, il y a une réorganisation de la presse actuellement. Mais restons optimistes.
 
 
Quels sont vos futurs projets ?
 
Continuer la photo le plus longtemps possible malgré les difficultés économiques. La roue va tourner, je veux y croire. Je ne suis pas de ceux qui prêchent que ce métier est mort, que c’était mieux avant. Dans notre métier le talent est individuel c’est un fait, mais l’œuvre est souvent collective. Le Web est la clef de futurs succès pour les photographes.
Tout reste encore à inventer.
 
Après des études d'histoire, Eric Baudet se lance dans le photojournalisme. A Info-Matin d’abord, ce qui lui permet de gagner en expérience. La directrice du service photo l’envoie sur les manifestations, les événements politiques. Il se fait un nom dans le milieu de la photographie d'actualité et apprend son métier de reporter. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand décède, c'est aussi la fin d'Info-Matin. Il suit entre-temps une formation de photojournaliste à l'EMI-CFD avec Yan Morvan et Patrick Frilet pendant trois mois. Eric Baudet se présente ensuite à Libération où il rencontre Laurent Abadjian, rédacteur en chef photo à l’époque. « On essaiera de te faire travailler, mais je ne te promets rien... » Deux jours plus tard, il est appelé pour couvrir l'incendie du Crédit Lyonnais, c'est le début d'une collaboration de six ans. Nous le rencontrons à l'occasion des 6 mois du site Divergence-images. com
 
Comment devient-on photographe de news ?
 
L'actualité en France, c'est le gouvernement, la politique, les manifestations, les faits divers et l'économie. Il est donc assez facile de se rendre aux événements quand on débute. Quand j’ai démarré, il fallait développer ses diapos et courir les rédactions afin de proposer ses images. Je me souviens que parfois il y avait la queue au moment du bouclage à la rédaction d’Info-Matin. Avoir une « paru » (une parution) me rendait fou de joie, l’argent était secondaire. Après, il est évident que l’on vit grâce aux commandes, j’ai eu la chance que ça fonctionne assez bien à l’époque, aujourd’hui, c’est sûr les choses sont plus difficiles pour les jeunes photographes. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible...
La politique me concerne en tant que citoyen, elle m’intéresse d'autant plus en tant que photographe. Néanmoins, nous sommes dans une période ou les hommes politiques font de la communication et sont constamment en représentation. Nous les approchons lors de meetings ou manifestations. Photographier François Hollande à l’Élysée est réservé à très peu de photographes. Ce qui est le plus intéressant, c'est de suivre la conquête du pouvoir. La campagne présidentielle est captivante, nous sommes plus libres, ils jouent le jeu et ont besoin des médias et photographes. 
 
 
Quels types de reportages avez-vous réalisé?
 
J'ai fait beaucoup de news et aussi beaucoup de sujets magazines pour différents hebdomadaires. L’Express, VSD, L’Equipe Magazine ont été des partenaires importants pour moi. Par exemple pour L'Equipe Magazine , je suivais des sportifs, en France et à l'étranger. Je partais avec un journaliste. Je photographiais des footballeurs, des athlètes, différents évènements sportifs.
J’ai passé quinze jours au Brésil début 1998 pour suivre la Seleçao (L’équipe nationale du Brésil)
Ça reste un grand souvenir. Pour L’Express, je faisais plutôt des sujets « tourisme », j’ai sillonné la Bretagne plusieurs fois pour eux. Pour VSD je me suis intéressé à un Centre Educatif Fermé pour filles, aux gardiens d’immeubles des cités de la Seine-Saint-Denis, des sujets de société. Actuellement, l'une de mes principales activités est la réalisation de portraits. Les journaux ont moins d’argent pour produire des reportages. Je collabore régulièrement avec le Journal du Dimanche, plus ponctuellement avec d’autres titres. Le photographe doit également vendre ses sujets et ne pas attendre les commandes. Il faut intéresser, préparer un synopsis qui entre dans la ligne éditoriale d’un magazine. Malgré les difficultés économiques, qui sont bien réelles, il est rare que les bonnes idées ne trouvent pas preneurs.
 
 
 
Vous avez créé le site Divergence-Images.com avec d'autres photographes, comment vous est venu ce projet ?
 
Divergence est une association de photographes indépendants, nous sommes 86 actuellement.  Les photos se vendent par internet aujourd’hui, plus besoin de se rendre dans les journaux au moment du bouclage pour proposer ses images. Avoir un site n’est plus réservé aux agences ou aux grosses structures. Nous avons mutualisé le coût de fabrication du site que nous devons à la société Caliko de Thomas Lépine. L’outil est performant, nous vendons aussi bien des photos d’actualité, des portraits, de l’illustration, nos archives. Nous sommes collectivement propriétaires de notre outil de travail, c’est ça la bonne idée. Divergence a ouvert le 1er décembre 2012, le groupe existait sous un autre nom depuis 2004, inutile d’en parler, c’est du passé. J’ai rejoint l’association en 2006 quand Vincent Leloup, l’actuel président m’en a parlé. Nous étions beaucoup moins nombreux que maintenant. C’était un pari audacieux, mais ça a marché.  Aujourd’hui, je suis administrateur bénévole de l’association. 
Trois nouveaux photographes ont été cooptés la semaine dernière. Nous ne recrutons que des photographes professionnels une ou deux fois par an.
 
Comment le site fonctionne-t-il?
 
Les clients, essentiellement la presse et l’édition, sont logués après vérification de leur statut de professionnels de la photo. Ils peuvent alors télécharger les images et les publier. Le photographe touche 100 % de la vente, Divergence-images.com ne prend pas de commission. Les photographes participent par le biais d'une cotisation annuelle à la vie de l’association. Nous avons prévu de nouveaux développements sur le site, la création d'un blog pour chaque photographe, la possibilité de vendre des tirages dans le futur. Chaque photographe dispose depuis peu d’un espace galerie où il peut présenter des portfolios.
Les trois membres du bureau de l’association sont impliqués dans la vie du site au jour le jour. Vincent Leloup le président, Pierre Ciot le trésorier et Jacques Graf le secrétaire général travaillent beaucoup et bénévolement en parallèle de leur activité de photographe. Un conseil d’administration, composé de douze photographes, apporte sa touche personnelle sur des questions d’innovation par exemple. L’entraide et la solidarité sont les valeurs fondamentales de notre groupe.
 
 
 
Des photographes vous inspirent-ils ?
 
Jeune, j’ai été inspiré par beaucoup de photographes. Je peux citer William Klein, Sebastiao Salgado, Raymond Depardon parmi d’autres. J’ai aussi été inspiré par des photographes que j’ai rencontré dans certains journaux pour lesquels j’ai travaillé. A Libération dans les années 90 il y avait un nombre incroyable de photographes talentueux ; Thierry Dudoit et Jérôme Brézillon étaient des amis et des modèles. On apprend beaucoup en regardant le travail des autres.
 
 
 
Quels conseils pouvez-vous donner aux futurs photographes ?
 
Il faut toujours avoir des projets personnels, des envies de photos. Il ne faut pas hésiter à montrer son travail, prendre rendez-vous auprès des magazines et journaux. Echanger avec des confrères. Il faut savoir se vendre, présenter son projet photographique. Il est de plus en plus compliqué d'exercer ce métier, néanmoins il ne faut pas hésiter. Il est nécessaire de posséder une certaine énergie et ne pas se laisser décourager, il y a une réorganisation de la presse actuellement. Mais restons optimistes.
 
 
Quels sont vos futurs projets ?
 
Continuer la photo le plus longtemps possible malgré les difficultés économiques. La roue va tourner, je veux y croire. Je ne suis pas de ceux qui prêchent que ce métier est mort, que c’était mieux avant. Dans notre métier le talent est individuel c’est un fait, mais l’œuvre est souvent collective. Le Web est la clef de futurs succès pour les photographes.
Tout reste encore à inventer.
 
Après des études d'histoire, Eric Baudet se lance dans le photojournalisme. A Info-Matin d’abord, ce qui lui permet de gagner en expérience. La directrice du service photo l’envoie sur les manifestations, les événements politiques. Il se fait un nom dans le milieu de la photographie d'actualité et apprend son métier de reporter. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand décède, c'est aussi la fin d'Info-Matin. Il suit entre-temps une formation de photojournaliste à l'EMI-CFD avec Yan Morvan et Patrick Frilet pendant trois mois. Eric Baudet se présente ensuite à Libération où il rencontre Laurent Abadjian, rédacteur en chef photo à l’époque. « On essaiera de te faire travailler, mais je ne te promets rien... » Deux jours plus tard, il est appelé pour couvrir l'incendie du Crédit Lyonnais, c'est le début d'une collaboration de six ans. Nous le rencontrons à l'occasion des 6 mois du site Divergence-images. com
 
Comment devient-on photographe de news ?
 
L'actualité en France, c'est le gouvernement, la politique, les manifestations, les faits divers et l'économie. Il est donc assez facile de se rendre aux événements quand on débute. Quand j’ai démarré, il fallait développer ses diapos et courir les rédactions afin de proposer ses images. Je me souviens que parfois il y avait la queue au moment du bouclage à la rédaction d’Info-Matin. Avoir une « paru » (une parution) me rendait fou de joie, l’argent était secondaire. Après, il est évident que l’on vit grâce aux commandes, j’ai eu la chance que ça fonctionne assez bien à l’époque, aujourd’hui, c’est sûr les choses sont plus difficiles pour les jeunes photographes. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible...
La politique me concerne en tant que citoyen, elle m’intéresse d'autant plus en tant que photographe. Néanmoins, nous sommes dans une période ou les hommes politiques font de la communication et sont constamment en représentation. Nous les approchons lors de meetings ou manifestations. Photographier François Hollande à l’Élysée est réservé à très peu de photographes. Ce qui est le plus intéressant, c'est de suivre la conquête du pouvoir. La campagne présidentielle est captivante, nous sommes plus libres, ils jouent le jeu et ont besoin des médias et photographes. 
 
 
Quels types de reportages avez-vous réalisé?
 
J'ai fait beaucoup de news et aussi beaucoup de sujets magazines pour différents hebdomadaires. L’Express, VSD, L’Equipe Magazine ont été des partenaires importants pour moi. Par exemple pour L'Equipe Magazine , je suivais des sportifs, en France et à l'étranger. Je partais avec un journaliste. Je photographiais des footballeurs, des athlètes, différents évènements sportifs.
J’ai passé quinze jours au Brésil début 1998 pour suivre la Seleçao (L’équipe nationale du Brésil)
Ça reste un grand souvenir. Pour L’Express, je faisais plutôt des sujets « tourisme », j’ai sillonné la Bretagne plusieurs fois pour eux. Pour VSD je me suis intéressé à un Centre Educatif Fermé pour filles, aux gardiens d’immeubles des cités de la Seine-Saint-Denis, des sujets de société. Actuellement, l'une de mes principales activités est la réalisation de portraits. Les journaux ont moins d’argent pour produire des reportages. Je collabore régulièrement avec le Journal du Dimanche, plus ponctuellement avec d’autres titres. Le photographe doit également vendre ses sujets et ne pas attendre les commandes. Il faut intéresser, préparer un synopsis qui entre dans la ligne éditoriale d’un magazine. Malgré les difficultés économiques, qui sont bien réelles, il est rare que les bonnes idées ne trouvent pas preneurs.
 
 
 
Vous avez créé le site Divergence-Images.com avec d'autres photographes, comment vous est venu ce projet ?
 
Divergence est une association de photographes indépendants, nous sommes 86 actuellement.  Les photos se vendent par internet aujourd’hui, plus besoin de se rendre dans les journaux au moment du bouclage pour proposer ses images. Avoir un site n’est plus réservé aux agences ou aux grosses structures. Nous avons mutualisé le coût de fabrication du site que nous devons à la société Caliko de Thomas Lépine. L’outil est performant, nous vendons aussi bien des photos d’actualité, des portraits, de l’illustration, nos archives. Nous sommes collectivement propriétaires de notre outil de travail, c’est ça la bonne idée. Divergence a ouvert le 1er décembre 2012, le groupe existait sous un autre nom depuis 2004, inutile d’en parler, c’est du passé. J’ai rejoint l’association en 2006 quand Vincent Leloup, l’actuel président m’en a parlé. Nous étions beaucoup moins nombreux que maintenant. C’était un pari audacieux, mais ça a marché.  Aujourd’hui, je suis administrateur bénévole de l’association. 
Trois nouveaux photographes ont été cooptés la semaine dernière. Nous ne recrutons que des photographes professionnels une ou deux fois par an.
 
Comment le site fonctionne-t-il?
 
Les clients, essentiellement la presse et l’édition, sont logués après vérification de leur statut de professionnels de la photo. Ils peuvent alors télécharger les images et les publier. Le photographe touche 100 % de la vente, Divergence-images.com ne prend pas de commission. Les photographes participent par le biais d'une cotisation annuelle à la vie de l’association. Nous avons prévu de nouveaux développements sur le site, la création d'un blog pour chaque photographe, la possibilité de vendre des tirages dans le futur. Chaque photographe dispose depuis peu d’un espace galerie où il peut présenter des portfolios.
Les trois membres du bureau de l’association sont impliqués dans la vie du site au jour le jour. Vincent Leloup le président, Pierre Ciot le trésorier et Jacques Graf le secrétaire général travaillent beaucoup et bénévolement en parallèle de leur activité de photographe. Un conseil d’administration, composé de douze photographes, apporte sa touche personnelle sur des questions d’innovation par exemple. L’entraide et la solidarité sont les valeurs fondamentales de notre groupe.
 
 
 
Des photographes vous inspirent-ils ?
 
Jeune, j’ai été inspiré par beaucoup de photographes. Je peux citer William Klein, Sebastiao Salgado, Raymond Depardon parmi d’autres. J’ai aussi été inspiré par des photographes que j’ai rencontré dans certains journaux pour lesquels j’ai travaillé. A Libération dans les années 90 il y avait un nombre incroyable de photographes talentueux ; Thierry Dudoit et Jérôme Brézillon étaient des amis et des modèles. On apprend beaucoup en regardant le travail des autres.
 
 
 
Quels conseils pouvez-vous donner aux futurs photographes ?
 
Il faut toujours avoir des projets personnels, des envies de photos. Il ne faut pas hésiter à montrer son travail, prendre rendez-vous auprès des magazines et journaux. Echanger avec des confrères. Il faut savoir se vendre, présenter son projet photographique. Il est de plus en plus compliqué d'exercer ce métier, néanmoins il ne faut pas hésiter. Il est nécessaire de posséder une certaine énergie et ne pas se laisser décourager, il y a une réorganisation de la presse actuellement. Mais restons optimistes.
 
 
Quels sont vos futurs projets ?
 
Continuer la photo le plus longtemps possible malgré les difficultés économiques. La roue va tourner, je veux y croire. Je ne suis pas de ceux qui prêchent que ce métier est mort, que c’était mieux avant. Dans notre métier le talent est individuel c’est un fait, mais l’œuvre est souvent collective. Le Web est la clef de futurs succès pour les photographes.
Tout reste encore à inventer.
Après des études d'histoire, Eric Baudet se lance dans le photojournalisme. A Info-Matin d’abord, ce qui lui permet de gagner en expérience. La directrice du service photo l’envoie sur les manifestations, les événements politiques. Il se fait un nom dans le milieu de la photographie d'actualité et apprend son métier de reporter. Le 8 janvier 1996, François Mitterrand décède, c'est aussi la fin d'Info-Matin. Il suit entre-temps une formation de photojournaliste à l'EMI-CFD avec Yan Morvan et Patrick Frilet pendant trois mois. Eric Baudet se présente ensuite à Libération où il rencontre Laurent Abadjian, rédacteur en chef photo à l’époque. « On essaiera de te faire travailler, mais je ne te promets rien... » Deux jours plus tard, il est appelé pour couvrir l'incendie du Crédit Lyonnais, c'est le début d'une collaboration de six ans. Nous le rencontrons à l'occasion des 6 mois du site Divergence-images. com

 

Comment devient-on photographe de news ?

 L'actualité en France, c'est le gouvernement, la politique, les manifestations, les faits divers et l'économie. Il est donc assez facile de se rendre aux événements quand on débute. Quand j’ai démarré, il fallait développer ses diapos et courir les rédactions afin de proposer ses images. Je me souviens que parfois il y avait la queue au moment du bouclage à la rédaction d’Info-Matin. Avoir une « paru » (une parution) me rendait fou de joie, l’argent était secondaire. Après, il est évident que l’on vit grâce aux commandes, j’ai eu la chance que ça fonctionne assez bien à l’époque, aujourd’hui, c’est sûr les choses sont plus difficiles pour les jeunes photographes. Mais à cœur vaillant, rien d’impossible...

La politique me concerne en tant que citoyen, elle m’intéresse d'autant plus en tant que photographe. Néanmoins, nous sommes dans une période ou les hommes politiques font de la communication et sont constamment en représentation. Nous les approchons lors de meetings ou manifestations. Photographier François Hollande à l’Élysée est réservé à très peu de photographes. Ce qui est le plus intéressant, c'est de suivre la conquête du pouvoir. La campagne présidentielle est captivante, nous sommes plus libres, ils jouent le jeu et ont besoin des médias et photographes.

 

  © Eric Baudet / Divergence

 

Quels types de reportages avez-vous réalisé?

J'ai fait beaucoup de news et aussi beaucoup de sujets magazines pour différents hebdomadaires. L’Express, VSD, L’Equipe Magazine ont été des partenaires importants pour moi. Par exemple pour L'Equipe Magazine , je suivais des sportifs, en France et à l'étranger. Je partais avec un journaliste. Je photographiais des footballeurs, des athlètes, différents évènements sportifs.

J’ai passé quinze jours au Brésil début 1998 pour suivre la Seleçao (L’équipe nationale du Brésil)

Ça reste un grand souvenir. Pour L’Express, je faisais plutôt des sujets « tourisme », j’ai sillonné la Bretagne plusieurs fois pour eux. Pour VSD je me suis intéressé à un Centre Educatif Fermé pour filles, aux gardiens d’immeubles des cités de la Seine-Saint-Denis, des sujets de société. Actuellement, l'une de mes principales activités est la réalisation de portraits. Les journaux ont moins d’argent pour produire des reportages. Je collabore régulièrement avec le Journal du Dimanche, plus ponctuellement avec d’autres titres. Le photographe doit également vendre ses sujets et ne pas attendre les commandes. Il faut intéresser, préparer un synopsis qui entre dans la ligne éditoriale d’un magazine. Malgré les difficultés économiques, qui sont bien réelles, il est rare que les bonnes idées ne trouvent pas preneurs.

 

 © Eric Baudet / Divergence

 

Vous avez créé le site Divergence-Images.com avec d'autres photographes, comment vous est venu ce projet ?

Divergence est une association de photographes indépendants, nous sommes 86 actuellement. Les photos se vendent par internet aujourd’hui, plus besoin de se rendre dans les journaux au moment du bouclage pour proposer ses images. Avoir un site n’est plus réservé aux agences ou aux grosses structures. Nous avons mutualisé le coût de fabrication du site que nous devons à la société Caliko de Thomas Lépine. L’outil est performant, nous vendons aussi bien des photos d’actualité, des portraits, de l’illustration, nos archives. Nous sommes collectivement propriétaires de notre outil de travail, c’est ça la bonne idée. Divergence a ouvert le 1er décembre 2012, le groupe existait sous un autre nom depuis 2004, inutile d’en parler, c’est du passé. J’ai rejoint l’association en 2006 quand Vincent Leloup, l’actuel président m’en a parlé. Nous étions beaucoup moins nombreux que maintenant. C’était un pari audacieux, mais ça a marché.  Aujourd’hui, je suis administrateur bénévole de l’association.

Trois nouveaux photographes ont été cooptés la semaine dernière. Nous ne recrutons que des photographes professionnels une ou deux fois par an.

 

© Eric Baudet / Divergence

 

Comment le site fonctionne-t-il?

Les clients, essentiellement la presse et l’édition, sont logués après vérification de leur statut de professionnels de la photo. Ils peuvent alors télécharger les images et les publier. Le photographe touche 100 % de la vente, Divergence-images.com ne prend pas de commission. Les photographes participent par le biais d'une cotisation annuelle à la vie de l’association. Nous avons prévu de nouveaux développements sur le site, la création d'un blog pour chaque photographe, la possibilité de vendre des tirages dans le futur. Chaque photographe dispose depuis peu d’un espace galerie où il peut présenter des portfolios.

Les trois membres du bureau de l’association sont impliqués dans la vie du site au jour le jour. Vincent Leloup le président, Pierre Ciot le trésorier et Jacques Graf le secrétaire général travaillent beaucoup et bénévolement en parallèle de leur activité de photographe. Un conseil d’administration, composé de douze photographes, apporte sa touche personnelle sur des questions d’innovation par exemple. L’entraide et la solidarité sont les valeurs fondamentales de notre groupe.

 

 

 © Eric Baudet / Divergence

 

Des photographes vous inspirent-ils ?

Jeune, j’ai été inspiré par beaucoup de photographes. Je peux citer William Klein, Sebastiao Salgado, Raymond Depardon parmi d’autres. J’ai aussi été inspiré par des photographes que j’ai rencontré dans certains journaux pour lesquels j’ai travaillé. A Libération dans les années 90 il y avait un nombre incroyable de photographes talentueux ; Thierry Dudoit et Jérôme Brézillon étaient des amis et des modèles. On apprend beaucoup en regardant le travail des autres.

 

 

© Eric Baudet/ Divergence 

 

Quels conseils pouvez-vous donner aux futurs photographes ?

Il faut toujours avoir des projets personnels, des envies de photos. Il ne faut pas hésiter à montrer son travail, prendre rendez-vous auprès des magazines et journaux. Echanger avec des confrères. Il faut savoir se vendre, présenter son projet photographique. Il est de plus en plus compliqué d'exercer ce métier, néanmoins il ne faut pas hésiter. Il est nécessaire de posséder une certaine énergie et ne pas se laisser décourager, il y a une réorganisation de la presse actuellement. Mais restons optimistes.

 

© Eric Baudet / Divergence

 

Quels sont vos futurs projets ?

Continuer la photo le plus longtemps possible malgré les difficultés économiques. La roue va tourner, je veux y croire. Je ne suis pas de ceux qui prêchent que ce métier est mort, que c’était mieux avant. Dans notre métier le talent est individuel c’est un fait, mais l’œuvre est souvent collective. Le Web est la clef de futurs succès pour les photographes.

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Photographies © Eric Baudet

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Propos recueillis par Louise Leclerc

 


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© Actuphoto.com Actualité photographique

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