© Susan Paulsen
Susan Paulsen découvre la photographie dés son plus jeune âge. Enfant, elle aime regarder les magazines et les images. A l'âge de 10 ans, elle acquiert son premier appareil photo, et s'amuse à photographier sa famille et ses amis. Depuis ce temps, elle n'a jamais cessé d'immortaliser ses proches. En effet, à l'occasion du Mois de la Photo 2012, Susan Paulsen présente une série sur sa famille, réalisée à Wilmot, en Arkansas. Une jolie exposition, très intimiste, et dans laquelle nous prenons plaisir à découvrir l'univers et la démarche de la photographe américaine. Les petits formats, qui sont accompagnés de jolis textes, sont bien mis en valeur au sein des murs de la Maison européenne de la Photographie.
© Susan Paulsen
Qu'est ce qui vous a conduit à exposer ce travail durant le Mois de la Photo 2012 à Paris ?
J'avais déjà présenté une exposition à la Maison européenne de la Photographie en 2004, et Jean-Luc Monterosso, le fondateur et directeur de l'établissement, m'a demandé il y a quelques années d'en montrer une autre. Le projet a finalement abouti, et c'était l'occasion de le présenter pour le Mois de la Photo. J'en suis très heureuse car c'est une bonne opportunité de montrer mon travail à beaucoup de monde.
Pouvez-vous me parler de cette série de photos exposée à cette occasion ?
La série se concentre sur ma ferme familiale dans l'Arkansas. Ma famille réside là-bas depuis de très nombreuses années. Il s'agit d'une ferme de culture qui fonctionne toujours. J'y retourne très souvent. Ma grand-mère vit là-bas, et j'ai pris l'habitude, depuis mon enfance, d'y aller régulièrement. J'ai grandi en connaissant et en adorant cet endroit. C'est une toute petite ville, mais qui a énormément de charme.
L'agriculture est devenue quelque chose de difficile, ce n'est plus comme c'était. Mais je demeure fascinée par la ville. Ma famille, le lieu, tout cela est toujours très charmant.
© Susan Paulsen
Vos thèmes sont souvent le quotidien, et votre famille. Ne craignez-vous d'en dévoiler trop sur vous-mêmes ?
Non, mon travail a toujours consisté en cela. Il a toujours été très personnel, et c'est pour cette raison que je le fais.
Qu'est ce qui vous fascine autant dans le quotidien et la banalité ?
Et bien, je trouve les choses très ordinaires extrêmement belles, et l'on ne s'arrête pas assez pour voir tout ce qu'il y a autour de nous. Tous les jours, je trouve de la poésie dans les objets très ordinaires, dans les gens très ordinaires, et dans les paysages très ordinaires. Je trouve cela vraiment merveilleux, et je ne pense pas que l'on doive chercher trop loin pour trouver de la beauté. Elle est toujours juste devant nous, et nous ne la voyons pas. Ainsi, j'aime isoler les choses, afin de montrer à quel point elles sont jolies.
© Susan Paulsen
Vous êtes aussi peintre. En quoi cela vous est utile en tant que photographe ?
C'est très utile. J'ai étudié la peinture à l'école, et j'ai toujours aimé peindre. Puis, j'ai fait de la photo en noir et blanc pendant très longtemps. La peinture me manquait beaucoup, car je ne pouvais pas développer mes photos en couleur. Le processus était trop compliqué pour moi. Puis, le numérique est arrivé, et j'ai alors été capable d'imprimer en couleur moi-même. Je pouvais jouer avec les couleurs, travailler sur celles-ci, les rendre plus belles. C'était comme peindre à nouveau !
Quels sont vos futurs projets ?
Continuer à faire ce que j'ai toujours fait. Je ne suis pas sûre de refaire sur l'Arkansas. Ou alors je vais peut-être m'intéresser à un aspect en particulier de ce lieu. J'ai une cousine qui est une personne fascinante. C'est elle qui a écrit les textes et les commentaires qui accompagnent mes photos. Elle est réellement une femme très intéressante. Je vais peut-être davantage me concentrer sur elle, et faire une petite histoire autour d'elle. Puis, je travaille également sur d'autres choses. Mais, en général, je n'ai pas un sujet, ou un thème en particulier sur lequel je travaille. Je réalise plusieurs choses, et ensuite, éventuellement, il me vient l'idée de me focaliser sur l'un des aspects.
© Susan Paulsen
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Propos recueillis par Adèle Latour