© Domingo Milella, Uchisar, 2007, C-Print, 180 x 230 cm, ed. 5
On dit d'Atlas, titan mythologique, qu'il porte le monde sur ses épaules depuis la nuit des temps et pour l'éternité. Le dos courbé sous la voute céleste il regarde la Terre et les hommes d'un oeil panoptique.
Recueil de savoirs typologiques et sémoilogiques, l'atlas fournit toutes sortes de représentations imagés, cartographiées, de conceptions politiques et idéologiquesn d'une société ou d'une culture. L'atlas exprime un point de vue, il délimite, crée des catégories et définit les territoires.
© Philippe Chancel, Emirates project, 2007-2011, Inkjet print, 75 x 55 cm, ed. 5.
Cette exposition regroupe neuf photographes contemporains autour d'un thème, le paysage, et d'un sujet, nos sociétés post-industrielles balbutiantes. Ce qui les réunit est leur capacité à interroger notre perception du paysage et leur contribution au renouvellement du genre. Parmi les artistes retenus pour cette exposition certains sont issus des rangs de célèbres écoles d'arts, l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf, l'Ecole nationale supérieure de la photographie d'Arles, l'Ecole nationale des Beaux Arts de Paris, la School of Visual Arts de New York, et d'autres sont autodidactes. Olivier Cablat, Ezio D'Agostino, Hannah Darabi et Domingo Milella débutent leur carrière, quand d'autres sont internationalement reconnus, Philippe Chancel, Aymeric Fouchez, Taiji Matsue, Joseph Schulz et Eric Tabuchi.
© Josef Schulz, Blau #1, seria Sign out, 2009, C-Print, 100 x 131,2 cm, ed. 6.
La paysage est un motif lié à l'histoire du médium photographique depuis son origine, dont le poind de référence dans la chronologie contemporaine, s'il en est un, est l'exposition New Topographics de William Jenkins (1975) qui annonçait un renouveau du genre documentaire en introduisant des artistes tels que Stephen Shore, Lewis Baltz, Bernd et Hilla Becher, Robert Adams ... " Ces photographies ont été dépouillées de toutes fioritures artistiques et réduites à un état essentiellement topographique, transportant d'importantes quantités d'informations visuelles, mais s'éloignant des notions de beauté, d'émotion et d'opinion propres à l'art", affirmait Jenkins dans le texte de l'exposition. En effet, le noir et blanc, le minimalisme, le sériel, l'objectivité des images, l'"absence de style" introduisaient une nouvelle esthétique du paysage photographié pour documenter le monde industrialisé du siècle passé.
© Olivier Cablat, Atlas, Inkjet print, 30 x 40 cm, ed. 2.