Visa pour l'image Palais des Congrès 66000 Perpignan France
La 24ème édition du Festival International du photojournalisme Visa pour l'image 2012, se tiendra du 1er septembre au 16 septembre 2012 à Perpignan.
Alors que l'on célébrait le 3 mai dernier la journée mondiale de la liberté de la presse, deux journalistes sont retrouvés morts le lendemain près de Veracruz au Mexique, leurs corps démembrés ont été retrouvés par la marine mexicaine à Boca del Rio, près du port de Veracruz, dans l'est du Mexique, cinq jours seulement après l'assassinat d'une autre journaliste dans la même région.
Cette année fût également marquée par les disparitions des grands reporters Gilles Jacquier, Rémi Ochlik et Marie Colvin.
La 24ème édition de Visa pour l'image s'annonce sur ces tristes événements et vient rendre hommage à ces hommes et femmes de terrain prêts à risquer leur vie pour aller au plus près de l'information. Le "Prix de la ville de Perpignan" en est l'exemple, en devenant le "Prix Rémi Ochlik". Rémi Ochlik nous a quitté le 22 février dernier lors du pilonnage du quartier de Baba Amro, à Homs.
© Rémi OCHLIK/IP3
Jean-Paul Griolet, président de l'Association Visa pour l'image, se réjouit du succès de « cette fête populaire » aux expositions entièrement gratuites. « L'année dernière le festival a reçu 208 000 visiteurs dont 8000 élèves lors de la semaine scolaire et a représenté 52 pays ».
Inauguré en octobre dernier, le Théâtre de l'Archipel pensé par le célèbre Jean Nouvel s'ouvre au festival comme nouveau lieu d'exposition.
Mais Visa pour l'image n'est pas seulement un lieu d'exposition, c'est aussi et surtout un lieu de combat pour redonner force à ce métier du photo reporter si souvent mis à mal ces derniers temps... De nombreux prix viendront récompenser les meilleurs reportages qui ont marqué l'actualité.
Lieu d'échange également, Visa propose des rencontres avec des photographes lors des soirées de projections au Campo Danto ou encore à travers « Transmissions pour l'image » où photographes et directeurs de la photo prodigueront leurs conseils concernant leur métier.
Dans son éditorial qui annonce le programme du Festival, Jean-François Leroy s'interroge si 2012 sera « une nouvelle année du changement ? »
« 5 octobre 2011. La disparition de Steve Jobs éclipse celle de Göksin Sipahioglu. Pourtant, il avait été avec Hubert Henrotte et Jen Monteux à l'origine du formidable succès des « trois A », Gamma, Sygma et Sipa, qui avait fait de Paris la capitale internationale du photojournalisme. Une époque déjà lointaine, mais qui nous procure beaucoup de nostalgie...
11 janvier 2012. Gilles Jacquier (grand reporter pour Envoyé Spécial, le magazine de France 2) est tué à Homs, dans des circonstances qui manquent pour le moins de transparence...
22 février 2012. Toujours à Homs, en Syrie, des tirs ciblés tuent Rémi Ochlik et Marie Colvin (grand reporter pour le Sunday Times). L'opinion international s'émeut vivement. Mais n'agit pas.
Fin avril 2012, un directeur de la photo est licencié d'un journal où il travaille depuis six ans. Raison invoquée par la DRH ? « Ton métier n'existe plus ! » Ils engagent aussitôt un jeune iconographe, à peine payé au SMIC, « parce qu'on n'a pas besoin d'un mec qui connaisse toute l'histoire de la photo ».
© Jacques Grison
Il ya quelque semaines, un tweet vraiment bien vu : "Twitter te fait croire que tu es une personnalité, Instagram que tu es un photographe et Facebook que tu as des amis. Le réveil va être difficile !" Nous continuons hélas à recevoir des dizaines de propositions de sujets Hipstamic... On sortait à peine de la vague du Lomo !
Une année formidable ! Heureusement, on trouve encore ce que nous aimons. Des sujets incroyables, des témoignages extraordinaires, des histoires poignantes... le monde tel qu'il est. »
Les expositions
Louisa Gouliamaki, Angelos Tzortzinis et Aris Messinis, L'onde de choc grecque
Partie d'Athènes, la secousse s'est vite étendue à toutes les grandes capitales. Si un pays d'Europe se trouve en difficulté financière, ne va-t-il pas entraîner les autres membres dans sa chute ? En deux ans, la Grèce a obtenu trois plans d'aide de l'Union Européenne et mis en place sept plans de rigueur. Les manifestations font rage, prenant parfois des allures de guerre civile. Les photographes grecs du bureau de l'AFP d'Athènes, Louisa Gouliamaki, Angelos Tzortzinis et Aris Messinis, se relaient au quotidien pour couvrir l'actualité politique et sociale du pays.
© Angelos Tzortzinis / AFP, Athènes, 23 février 2011. Policier touché par un cocktail molotov pendant les émeutes devant le Parlement grec.
Mathias Braschler et Monica Fischer, Guantánamo
La baie de Guantánamo à Cuba : voilà qui évoque le gros grain des mauvaises photos d'identité d'Interpol et les prisonniers cagoulés. Tout au contraire, Mathias Braschler et Monika Fischer ont réalisé des portraits sensibles et révélateurs de ceux que l'on a emprisonnés au nom de la guerre contre la terreur. Leurs images, profondément psychologiques, happent et retiennent, choquent, mais font réfléchir, en nous présentant des individus que l'on a délibérément déshumanisés. Tous ces portraits sont remarquablement riches de présence : ils nous montrent des hommes qui revendiquent leurs identité perdue, méconnue, des hommes dont le regard fixe et perçant raconte le traumatisme de l'enfermement.
© Mathias Braschler & Monika Fisher, Sami al-Laithi, Egyptien, arrêté en décembre 2001, libéré en septembre 2005.
Julien Goldstein, Kurdistan, La colère d’un peuple sans droits
Promise en 1920 par les Alliés, la création d’un État kurde indépendant n’a jamais vu le jour au Moyen-Orient. Partagés depuis presque un siècle entre la Turquie, la Syrie, l’Iran et l’Irak, les Kurdes représentent aujourd’hui le plus grand peuple au monde sans État. Entre 2007 et 2011, Julien Goldstein a parcouru, avec le journaliste Olivier Piot, les villes et villages kurdes afin de mieux comprendre la réalité de ce Kurdistan morcelé. D’un pays à l’autre, il s’est plongé dans le quotidien de ces hommes pour observer les modes de vie, écouter les espoirs et les rêves, entendre les frustrations et les souffrances de ce peuple « oublié ».
© Julien Goldstein / Getty Images, Dogubayazit, Turquie, novembre 2008. Le mont Ararat culmine à 5 165 mètre. Situé à l'intersection des frontières arménienne, turque et iranienne, il est revendiqué par les Kurdes.
Stanley Greene, Les cimetières de l’électronique
Nos ordinateurs, nos smartphones ont une durée de vie courte. Mais, une fois hors d'usage, que deviennent-ils ? Le recyclage de ces appareils est devenue une industrie. Cuivre, or, c'est pour certains le seul, c'est pour certains le seul moyen de gagner leur vie, en les démontant complèrement pour essayer de revendre ce qui a de la valeur. Nigeria, Inde, Pakistan, Chine, Stanley Greene nous montre les conditions déplorables de ce recyclage. Après avoir vu ce reportage, vous ne regarderez plus jamais votre téléphone de la même manière.
© Stanley Greene / NOOR, Avec le support de Géo France et des Getty Images Grants for Editorial Photography. Nigeria, 2012.
Robin Hammond, Condamnés- La santé mentale dans les pays africains en conflit
Au cours des cinquante dernières années, l'Afrique subsaharienne a connu plus de conflits, de famine et de catastrophes naturelles que toute autre région du monde. Nombreux sont ceux qui sont sortis de ces crises sains de corps, mais pas toujours d'esprit. Les conflits et les catastrophes accaparent les financements aux dépens de la santé et de l'éducation. Les hôpitaux se transforment en prisons et les malades et handicapés mentaux souffrent de stigmatisation et d'indifférence en raison de l'ignorance sur ces pathologies. Ils sont souvent condamnés à vivre dans la pauvreté, attachés à leur lit dans des asiles, vivant à même le sol dans des abris abandonnés ou trouvant refuge dans les recoins sombres et oubliés d'une église.
© Robin Hammond / Panos, Gulu, nord de l'Ouganda, avril 2011. Ce jeune garçon de 14 ans vit attaché à une corde depuis 6 ans. Sa mère refuse de le faire entrer à l'hôpital de Gulu, qui n'est qu'à 2 kilomètres.
Massoud Hossaini, Afghanistan : regard de l'intérieur
6 décembre 2011, les fidèles se pressent à l'entrée du sanctuaire chiite pour participer aux célébrations de l'Achoura. Une explosion retentit. Un attentat à la bombe provoque le mort de 54 personnes et fait 150 blessés. Massoud Hossaini couvre la manifestation religieuse à quelques mètres de là.
Photographe afghan âgé de 30 ans, Massoud témoigne des évolutions de la guerre dans son pays depuis 2007. Il part régulièrement en mission avec les troupes américaines, françaises... et se rend aussi dans des villages reculés pour raconter la guerre contre le terrorisme dans les campagnes afghanes, sans oublier de porter son regard sur Kaboul.
© Massoud Hossaini / AFP, Kaboul, 5 janvier 2008. Un Afghan marche dans la neige devant un bâtiment en ruine.
Justin Jin, Zone d'inconfort absolu, Avance et retraite dans l'Arctique sibérien
Les bureaucrates russes appellent l'Arctique « la zone d'inconfort absolu » : une région lointaine, glacée et invivable, habitée seulement par quelques hommes payés pour extraire des profondeurs de la toudra ces milliards de tonnes de pétrole, de gaz et de minerai qui permettront à Moscou de tenir la dragée haute à ses voisins européens dévoreurs d'énergies. Lors de ses visites dans des villes et des villages longtemps tenus secrets et interdits d'accès, Justin Jin a pu découvrir des rêves de fortune, faire connaissance avec les habitants, suit l'histoire qui s'écrit dans des paysages d'une inquiétante fragilité.
© Justin Jin / Cosmos, Karp Belgayev, mineur de fond, dans les rue désertées de son village de l'Arctique, près de Vorkuta, dont il est l'un des dix derniers habitants. La plupart des villageois sont partis quand les mines de charbon de l'éqpoque soviétique ont fermé.
Krisanne Johnson, Swaziland, 2006-2011
Pour les filles du Swaziland, le passage à l'âge adulte est rude. Dans ce minuscule pays africain d'un million d'habitants, l'effet conjoint de la polygamie traditionnelle et d'une vision décomplexée de la sexualité s'est révélé désastreux pour les femmes. Le swaziland se classe en tête de tous les pays du monde pour le pourcentage de séropositifs, et la population la plus durement touchée est celle des jeunes femmes ; ces dix dernières années, l’espérance de vie est tombée de 61 à environ 31 ans. Depuis 2006, le travail de Krisanne Jonhson porte sur les rites de passage à l'âge adulte chez les jeunes femmes exposées au virus du sida ; elle y intègre désormais la culture des jeunes d'aujourd'hui, et porte un regard intime sur le quotidien des femmes séropositives.
© Krisanne Johnson / Prospekt, A la campagne, dans le Swaziland, une jeune femme éclate en sanglots en entrant dans la maison de son nouveau mari, laissant derrière elle sa propre famille. Les hommes du Swaziland sont libres d'épouser toutes les femmes qui'ls veulent, pourvu qu'ils aient auparavant versé le lobola, une dot en bétail.
Bénédicte Kurzen, Nigéria, une nation sous les dieux
Chaque jour, le nord du Nigéria s'enfonce un peu plus dans le chaos et la guerre civile malgré l'état d'urgence déclaré. La secte salafiste Boko Haram y mène depuis 2009 une série d'attaques meurtrières contre les services de sécurité, la police et l'armée. Ces derniers évènements font suite aux violences sectaires qui secouent depuis plus de dix ans l'Etat fédéral nigérian, pays le plus peuplé d'Afrique, aux ressources pétrolières faramineuses. Ce reportage tente d'explorer des différents visages de ces troubles, attisés par des luttes de pouvoir et par l'érosion totale du contrat social.
© Bénédicte Kurzen / Pulitzer Center, 28 avril 2011. Deux soldats de la garde rapprochée du vice-président Namadi Sambo font démonstration de leurs compétences, près de sa résidence à Kaduna.
Erika Larsen, Ces gens qui marchent avec les rennes, les Saami 2007-2011
Les photographies d'Erika Larsen explorent la relation symbiotique qui lie les éleveurs de rennes saami à leur environnement, entre monde moderne et racines ancestrales. Ces population autochtones semi-nomades vivent dans les régions arctiques du nord de la Scandinavie et de la Russie : c'est la plus vaste région du monde pratiquant encore un mode de vie traditionnel, qui suit les migrations saisonnières des animaux. Ce travail photographique a été mené à Kautokeino (Norvège) et Gällivare (Suède), où Erika Larsen a travaillé comme femme de ménage pour une famille saami. Son reportage s'est fait intuitivement, et elle s'est attachée à comprendre cette culture en s'y émergeant totalement, en travaillant avec ces gens, en les écoutant, en apprenant leur langue.
© Erika Larsen / Redux Pictures for National Geographic Magazine, Peaux de rennes abattus par la Famille Gaup. Ces peaux sont conservées avec leurs fourrure pour servir de coussins et de protection contre le froid dans la tente traditionnelle des Saami, appelée "lavut".
Jim Lo Scalzo, Ces Etats d'Amérique
Ils cherchent Dieu, prônent la haine et le racisme, saccagent le paysage américain. Ces Etats d'Amérique, comme on les appelle parfois, sont des entités autonomes, et sont souvent aussi violemment divisés en leurs sein que les populations qui y vivent. De quelle Amérique s'agit-il ? Jim Lo Scalzo regarde son pays de l'extérieur, comme le ferait un étranger, et parcourt les Etats-Unis pour explorer tous ces extrêmes de la culture américaine qui contaminent peu à peu la beauté de la nature, les villes et les citoyens américains.
© Jim Lo Scalzo / EPA, Baltimore, Maryland, Etats-Unis, 22 août 2010. Des membres de la United House of Prayer for All People ("Maison de Prière pour Tous") sont baptisés à la lance à incendie à la fin de l'assemblée annuelle de leur Eglise, une tradition qui remonte à 1926.
Doug Menuez, Un génie audacieux-La révolution numérique 1985-2000
Pendant quinze ans, Doug Menuez a suivi la vi quotidienne d'une tribu secrète d'innovateurs dans la Sillicon Valley, occupée à créer une technologie qui révolutionnerait notre culture et nos habitudes. Voici l'histoire de ceux qui ont crée le monde dans lequel nous vivons. Une histoire de passions, de risques, de sacrifices, d'échecs et d'une réussite stupéfiante. Le reportage commence avec Steve Jobs pour explorer ensuite la Silicon Valley au temps de la révolution numérique.
© Doug Menuez / Contour by Getty Images / Stanford University Libraries, Du soleil chez NeXT, à Sanoma, Californie, 1986. Jeune employé de NeXT au travail sur un des premiers ordinateurs Macintosh.
Prix Canon de la Femme Photojournaliste, Ilvy Njiokiktjien, Sang afrikaner / La génération née libre
Un groupe d'extrême droite apprend à de jeunes Sud-Africains blancs à rejeter la vision d'une nation arc-en-ciel multiculturelle défendue par Nelson Mandela. Ces jeunes, nés après l'Apartheid, font partie de la « génération née libre ». Le Kommandokorps, un groupuscule extrémiste dirigé par un ancien commandant de l'apartheid, Franz Jooste, organise des camps de vacances pour adolescents afrikaners. Jooste leur enseigne l'art de l'autodéfense. Il leur assène que les Sud-Africains noirs sont leurs ennemis, qu'ils sont avnt tout des Afrikaners et les appelle à renier leur identité sud-africaine. En l'espace de seulement neuf jours, ces jeunes qui auraient pu un jour croire en l'unité sud-africaine se sont transformés en homme endurcis aux idées racistes.
© Ilvy Njiokiktjien, Un des durs exercices pratiqués dans le camp. L'entraînement équipe les jeunes garçons. Et le soir, le colonel les endoctrine par des discours de haine, où il est beaucoup question de l'ennemi noir.
Rémi Ochlik, 2004-2012
Nous ne sommes pas près d'oublier ce matin du 22 févier, lorsque nous avons appris la mort de Rémi Ochlik, tué en Syrie, à Homs, avec Marie Colvin. Il avait 28 ans. C'était un photographe plein de talent et un homme d'une grande humilité. Son premier reportage sur Haïti avait été projeté à Perpignan en 2004. L'an dernier, son travail sur le printemps arabe avait été salué par tous. Alors, lui consacrer cette rétrospective nous semble naturel. Même si elle arrive tellement trop tôt...
Johann Rousselot, Colères
La renaissance du monde arabe, depuis longtemps en gestation mais souvent avortée, semble être en marche. Les peuples arabes nous l’ont démontré avec puissance et, débarrassés de la peur, les révolutionnaires sont devenus pour beaucoup des héros ordinaires inscrits dans l’Histoire. Quelle que soit l’issue politique de ces insurrections, on ne pourra jamais leur retirer cet héroïsme. Johann Rousselot rend hommage au courage et à l’audace de ces combattants de la démocratie et de la liberté, à ces militants d’un jour ou de toujours, anonymes ou connus, à travers ces portraits d’« icônes révolutionnaires », chargés graphiquement de leurs colères et d’espoir.
© Johann Rousselot / Signatures, Brega, Libye, mars 2011. "La partie est terminée" - "Va en enfer avec le diable".
Stéphanie Sinclair, Ces petites filles que l'on marie
Stéphanie Sinclair a découvert l'existence des mariages d'enfants en 2003, alors qu'elle enquêtait sur les auto-immolations en Afghanistan. Toutes les victimes qu'elle rencontrait avaient été mariées très jeunes, certaines à neuf ans à peine, et toujours à des hommes bien plus âgés. Meigon, à Hérat, lui a raconté comment son père, drogué, l'avait vendue pour être mariées à l'âge de onze ans, et comment son mari l'avait violée. C'est alors que Stéphanie a décidé de se consacrer à ce sujet, en Afghanistan, au Népal, en Ethiopie, en Inde, au Yémen. Elle voulait que ses images bousculent la perception que le public peut avoir de ce problème, et fassent comprendre combien il est urgent et nécessaire de travailler ensemble, au sein même de ces communautés, pour faire évoluer les choses.
© Stephanie Sinclair / VII pour National Geographic Magazine, Sarita, 15 ans, ruisselante de sueur et de larmes, s'apprête à partir vers son nouveau foyer avec son mari. Sarita et sa soeur Maya, 8 ans, ont été mariées la veille à deux frères.
Amy Toensing, Terre des origines : l'Australie autochtone
Les aborigènes sont établis en Australie depuis plus de quarante milles ans, et partagent la plus anciennes culture qui existe sur terre.Pourtant, ces deux derniers siècles, les peuples autochtones d'Australie ont été dominés par une société radicalement différente de la leur. A peine 31% des enfants aborigènes terminent leurs études secondaire, et leur espérance de vie est de dix ans inférieur à celle des Australiens non autochtones . En 2007, le gouvernement australien a mis en œuvre une politique qui a été condamnée par les Nations Unies en raison de son caractère discriminatoire vis-à-vis des aborigènes. Mais sur leurs terres ancestrale-la terre de leurs origine-les familles continuent de chasser et de cueillir leur nourriture, les anciens transmettent les traditions et les récits sacrés : là, ancré dans leur terre et leur culture, ils peuvent prospérer.
© Amy Toensing / National Geographic Magazine, Alice Springs, Territoire du Nord. Lawrence Hayes devant sa baraque en tôle de son camp.
Nik Wheeler, Irak, les Arabes des marais
Nik Wheeler raconte la vie chez les hommes des marais, dans le sud de l’Irak : c’est le seul photoreportage détaillé sur cette région que le régime de Saddam Hussein ait jamais autorisé.Ces photos,qui au départ faisaient suite à une commande du National Geographic, ont été prises à la fin des années 1970 et montrent le « berceau de la civilisation », ce lieu où les Arabes des marais se déplaçaient sur leurs barques, en pagayant entre les villages aux maisons de roseaux jalonnant la vaste plaine de marécages et de roselières qui marque l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate. Bien des années plus tard, Saddam Hussein a incendié les villages au napalm, asséché les marais, et détruit un mode de vie vieux de plus de cinq mille ans.
© Nik Wheeler, Vue aérienne d'Al Quabab, un village traditionnel des Arabes du marais constitué de maisons en roseaux, chacune construite sur un îlot, au milieu des terres marécageuses du sud de l'Irak, à l'embouchure commune du Tigre et de l'Euphrate.
Soirées du 3 au 8 septembre 21h45, au Campo Santo
Les soirées de Visa pour l’Image retracent les événements les plus marquants de septembre 2011 à août 2012. Chaque soir, du lundi au samedi, les projections débutent par une « chronologie » retraçant 2 mois d’actualité de l’année écoulée. Sont ensuite développés différents sujets et points de vue liés aux faits de société, aux conflits, ceux dont on parle et ceux que l’on tait, aux différents constats de l’état du Monde.
Visa pour l’Image propose aussi des « rétros », retour sur des faits ou des personnalités majeurs de l’Histoire. Les différents prix Visa pour l’Image sont également remis lors de ces soirées.
© Guillaume Roujas