Familles incertaines © Claudia Imbert
Récente lauréate du prix Arcimboldo 2012 pour ses Familles incertaines, Claudia Imbert nous livre sa conception de la photo et la façon dont elle pratique son art. Interview flash !
La dernière image qui vous ait marqué ?
Les policiers sautant sur les poitrines des manifestants et les tuer sur la place Tahrir en Egypte.
Un maitre auprès duquel vous auriez aimé apprendre la photographie ?
J’aurais bien accompagné Jonas Mekas un bout de chemin, le temps de Walden notamment.
Que signifie pour vous le mot « famille » ?
Dualité.
Y a t-il d'autres travaux de photographe, sur la famille notamment, qui vous ait marqué ?
Il y a le livre de Larry Sultan sur ses parents Pictures From Home, mélange de textes et de photographies ou encore le film « my sister » de Erik Kessels que j’ai découvert au Bal lors de l’exposition cinq étranges albums de famille.
Que représente pour vous le prix Arcimboldo, l'un des rares à récompenser le travail numérique sur la photographie ?
La retouche numérique m’a permis sur ce projet de coller de manière précise à mes visions en renforçant la présence des vues extérieures. L’intervention est discrète et sert mon propos. Je suis heureuse d’avoir convaincu le jury avec ce travail. La somme d’argent allouée et
l’exposition sont un bel encouragement.
C'est quoi une image réussie / ratée ? Existent-elles ?
Une image réussie c’est quand on a le cœur qui bat après avoir déclenché et puis en effet il y a les ratées mais elles font parties du processus. On doit les accepter comme telles.
Les meilleures conditions pour photographier et retoucher ?
Une équipe de confiance comme celle qui m’accompagne aujourd'hui.
Une personne dont vous rêveriez de faire le portrait ?
Tilda Swinton
Qui choisisseriez vous pour faire votre portrait ?
Rineke Djikstra ou Alec Soth.
Propos recueillis par Mathieu Brancourt, le 2 février 2012.