Le photographe Haïtien Daniel Morel était à Port-au-Prince au moment du récent tremblement de terre et y a capturé certaines des premières images de la catastrophe ; pour les transmettre le plus rapidement possible dans des conditions difficiles, il a utilisé Twitter.
L'Agence France Presse, en quête des premières images de l'évènement, a récupéré ces clichés après qu'un autre utilisateur de Twitter les aie postées à son tour sur son compte. L'AFP les a téléchargées, puis diffusées en utilisant le nom de cet autre utilisateur comme crédit photos. Ces photographies ont ensuite fait le tour du monde dans les médias.
Le photographe Daniel Morel s'est alors retourné contre l'AFP, Getty, et tous les autres médias ayant utilisé ses images pour atteinte au droit d'auteur : mais comble de la situation, c'est l'AFP elle-même qui poursuit aujourd'hui Daniel Morel pour "revendication de droits erronée ", au nom de la façon "abusive" dont il a poursuivi les contrevenants au droit d'auteur.
Pour un résumé complet de la controverse : http://www.dankennedy.net/2010/04/27/more-on-the-haitian-copyright-case/
Cette querelle juridique, qui interroge aujourd'hui les conditions d'usage du réseau social Twitter, soulève plusieurs questions quant à la diffusion des images sur Internet et à la protection du droit d'auteur. Le jugement final apportera peut-être une réponse à la nécessité des photographes de diffuser leurs photos dans des situations d'urgence, et au statut juridique des photos distribuées sur les réseaux sociaux.