Ron Galella est un photographe américain né aux Etats-Unis en 1931. Il est connu pour ses photos de stars sur le vif, et il est considéré comme le pionnier de la culture et de la photo paparazzo.
Ron Galella naît dans le quartier populaire du Bronx, au sein d’une famille immigrée italienne originaire de Muro Lucano, dans la province de Potenza.
Il sert en tant que photographe dans l’United States Air Force pendant la guerre de Corée (1950-1953). La légende veut qu’il ait appris le métier de photographe en lisant un livre intitulé How to Shoot Glamour (« comment photographier le glamour »). Quoi qu’il en soit, Ron Galella obtient un diplôme en photojournalisme en 1958 à l'Art Center College of Design de Los Angeles.
Galella cherche à approcher et capturer l’essence des stars des années 60. Ses clichés volés s’arrachent et font la Une des magazines d’actualité. Il hante les premières et les soirées privées où se pressent les artistes, les écrivains, les créateurs et les stars de cinéma. Une caste à part que l’on appelle la jet set ou encore la café society.
Si Ron n’a pas inventé le mot de paparazzo (qui signifie « moustique vrombissant » en italien), il a certainement incarné cette fonction nouvelle. Son travail a contribué à redéfinir, voire à réinventer, la relation entre les stars et les photographies. Galella est prêt à prendre des risques pour obtenir un cliché, en repoussant chaque fois davantage les barrières invisibles qui entourent les icônes des 60’s : Jackie Kennedy ; Marlon Brando, ou encore Mick Jagger. Hors des événements officiels, il guette leurs voitures, leurs déplacements, leurs sorties. C’est le début du style « paparazzi », qui va faire école… et lui attirer quelques ennuis.
Ron Galella sera au cœur, entre autres, de deux batailles judiciaires très médiatisées avec Jacqueline Kennedy-Onassis. Elle le fascine, il la mitraille, elle se lasse. Elle obtiendra d’un juge que le photographe ne soit plus autorisé à l’approcher à moins de 45 mètres. Marlon Brando lui cassera la mâchoire – après quoi Galella l’approchera équipé d’un casque de football américain. Il sera passé à tabac par les gardes du corps de Richard Burton ; avant d’être emprisonné à Cuernavaca au Mexique… Être le « Paparazzi Extraordinaire » que décrit Newsweek n’est pas de tout repos.
Les photos de Ron Galella seront publiées dans des centaines de magazines, dont Time, Harper’s Bazaar, Vogue, Vanity Fair, People, Rolling Stone, The New Yorker et The New York Times.
Ron Galella rassemble également des clichés dans de nombreux livres de photojournalisme, comme Disco Years, qui sera désigné « Meilleur livre de photos de 2006 » par le New York Times.
En 2010, Smash His Camera, le documentaire sur sa vie et sa carrière - réalisé par le metteur en scène oscarisé Léon Gast - fait l’ouverture du Festival du Film de Sundance. Il reçoit le Prix du Grand Jury dans la catégorie « Meilleur réalisateur de film documentaire ». Le film est également bien accueilli au 54ème BFI London Film Festival, avant d’être diffusé sur la BBC puis à travers le Royaume Uni et l’Europe.
Son travail lui vaut une notoriété bien établie aux Etats-Unis ; mais également une reconnaissance de la Région de Basilicate en Italie. Ron Galella a en effet reçu le titre de « Citoyen d'honneur de la Région » en 2009. Comme pour rendre hommage au pays de ses ancêtres, Galella lance Viva l'Italia !, un ouvrage de plus de 225 images de célébrités italiennes et italo-américaines, de Frank Sinatra à Sophia Loren.
Ron Galella vit actuellement à Montville, New Jersey, avec sa femme Betty Galella Burke.