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Entre paysages et corps : la galerie Polka fait sa rentrée !

Mardi 15 Septembre 2015 15:02:53 par Myriam Boudjemia dans Expositions Chroniques

© Nights Photographs N-063, Inamuragasaki, Kamakura City, Kanagawa Prefecture (Telephone Booth) 1982
Polka Galerie 12, rue Saint-Gilles 75003 Paris France

Cet automne, la galerie Polka met à l’honneur le continent asiatique en invitant deux artistes orientaux. Respectivement Japonais et Français d'origine thaïlandaise, tous deux mettent en lumière des thématiques qui leur sont chères : l'urbanisme de nuit pour Toshio Shibata et la communauté transsexuelle pour Tiane Doan na Champassak. Night Photographs est la seconde exposition de Shibata à la galerie, faisant suite à The Abstraction of Space en 2013. En revanche, Sunless est une première pour Champassak chez Polka.


Night Photographs : une plongée au cœur du Japon des années 80.



© Night Photographs N-130, Chigasaki City, Kanagawa Prefecture (Stuffed Birds) 1984
 


Né en 1949, Toshio Shibata a découvert le milieu artistique avec la peinture à l’Université des arts de Tokyo. Elève brillant, il a continué son cursus en Europe pour le terminer diplômé des Beaux-Arts de Gend (Belgique). Dès le début de sa carrière, il s'est passionné pour la photo de paysage. Au fil de ses projets, il s’est attaché tout particulièrement à capturer les espaces urbains ainsi que le génie civil.


© Night Photographs N-067, Hanamizu, Hiratsuka City, Kanagawa prefecture (Restaurant Cedre) 1982



Avec Night Photographs, clichés issus des archives de l’artiste, Shibata donne vie à des lieux urbains, déserts, capturés toujours de nuit. Le photographe explique qu'à son retour au pays du soleil levant, en 1977, le Japon sort tout juste d'une longue période d'agitation. Après les catastrophes nucléaires qui ont laissé le pays traumatisé, les Nippons se sont transformés en pions sur l'immense échiquier de la Guerre Froide – étant évidemment du côté américain. Le photographe, en choisissant de se concentrer sur ces lieux, essaye de retrouver l'ordre et la rigueur de son pays natal.
Son sujet favori, les autoroutes, est un moyen pour lui de se reconnecter à cette Europe qu’il aime tant. Il confie que photographier ces immenses étendues de goudron lui confère un sentiment d’universalité. En choisissant le noir et blanc pour la majorité de ses photos, l’artiste fait ressortir les formes en détachant les silhouettes du paysage par ce jeu de contraste. Après avoir fait le tour de l’exposition, une impression immédiate frappe : la star de ses photos est l’image, sans protagoniste, elle se suffit à elle-même.


Les beautés transsgenres de Thaïlande.



© Sunless 09, 2012-2013
 

Le parcours de Tiane Doan Na Champassak est bien différent de celui de Shibata. A 42 ans, ce Français a commencé par la photographie documentaire, en travaillant pour l’agence Vu’, le Stern magazine ou encore le National Geographic. Puis il s'est naturellement tourné vers le côté esthétique et artistique du médium photographique. Malgré le virage pris par le photographe dans sa carrière, il n’oublie pas ses classes et garde la photographie comme un moyen d'interpeller. A partir des années 2000, il commence à s’intéresser à la thématique de nos représentations occidentales de la norme sexuelle, et notamment au sujet de l’homosexualité. Néanmoins, les choses changent, et 15 ans après le début de ce projet, Tiane Doan décide de mettre en lumière des courants bien plus marginalisés, tels que les communautés bisexuelles et transgenres.


© Sunless 17, 2012-2013
 

Dans Sunless, l’artiste nous présente des modèles thaïlandais dans leur plus simple appareil. Hommes, femmes, transsexuels – couples gays ou lesbiens – il nous est difficile de distinguer ce que l'on voit. L'oeil est simplement attiré par ce tourbillon de corps enlaçés qui capte l'attention du visiteur.
Cette intimité est éclairée par de puissants flashs qui font ressortir les corps sur fonds blanc, bleu et rouge, couleurs qui ne sont autres que celles du drapeau thaïlandais. Le pays compte environ 67 millions d'habitants, dont 1,2 millions de « http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-thailande-23-un-paradis-pour-le-3eme-sexe-2012-01-03">Kathoeys », », ce qui signifie «transsexuels» en thaïlandais. Ces Lady-boys représentent plus de 2% d'une population qui les intègre de mieux en mieux. Tandis que les familles acceptent dans la majorité des cas que leurs enfants choisissent leurs sexes, le gouvernement, lui, refuse de les reconnaître et les force à garder leur identité masculine sur le papier.

Seul regret, malgré la douceur de l'univers dans lequel l'artiste nous amène, il n'y a que très peu de clichés affichés et on en redemande.


© Sunless 01, 2012-2013




Myriam Boudjemia

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