© Erik van der Weijde, Senate, Brazil
Vous voyez les portes de granges ? Celles derrière lesquelles l'on ne s'attend pas, de l'extérieur, à découvrir un tel espace une fois entré ? Eh bien, ce que contient l'étroit espace de la galerie détonne : zoom sur le travail du photographe néerlandais Erik van der Weijde.
Né à Dordech, au Pays-Bas, Erik van der Weijde signe l'exposition Courbe. En fait, on ne vous le cache pas, il a quitté le froid pour Natal, au Brésil, où il vit et travaille. Et ça se ressent : la douce chaleur brésilienne est au cœur du thème de l'exposition.
© Erik van der Weijde
L'originalité de sa proposition se tient dans le regard qu'il porte sur l'architecture et le corps de la femme. Sur un mur rose pâle, le portfolio grand format Senate, Brazil dévoile le Congrès national du brésil, à Brasilia, sous huit angles différents. Les couleurs vives sont accentuées, étrangement rosées. En face, une vingtaine de photographies noir & blanc cadrées de ce même rose sont disposées sur deux tables. L'on y voit des femmes (la sienne, et sa best friend) en petite tenue. La confrontation sensuelle n'est pas anodine.
Explications : Le bâtiment n'est autre que celui d'Oscar Niemeyer, ce célèbre architecte brésilien qui commence tous ses croquis par des corps de femmes. «Je suis attiré par la forme fluide et sensuelle des courbes. Ces formes, je les trouve dans les montagnes de mon pays, ses rivières, dans les vagues de l'océan et sur les corps de la femme bien-aimée», déclare Erik van der Weijde, qui a tourné autour de ce bâtiment né de l'amour de la courbe. Il a capturé tous ses côtés, comme pourrait l'être une étude de nu classique en dessin.
Les autres images, au format plus intime, sont des photos de ses proches. Courbe propose un dialogue entre l'intérieur et l'extérieur, la chair humaine et le béton froid, le public et le privé. Audacieux mélange qui en surprendra plus d'un!
© Erik van der Weijde
On oubliait de préciser : le photographe est un féru d'édition. Au cours des 10 dernières années, il a édité plus de 40 livres et fanzines, distribués pour la plupart par sa propre maison d'édition, «4478zine». Les sujets traités abordent aussi bien une documentation personnelle comme sa famille ou les archives typographiques de l'architecture moderniste et les sites historiques où on lieu des accidents ou des événements. Sa série «Patinoires» retrace par exemple les endroits favoris du belge Marc Dutroux, qui avait l'habitude d'y passer entre deux kidnappings.
A la galerie Temple, vous trouverez ses éditions sérigraphiées de photographies noir & blanc des constructions d'Oscar Niemeyer.
Courbe a été réalisée en collaboration avec la Galerie Florence Loewy et le soutien de l'Ambassade du Royaume des pays-Bas.
Estelle Magnin
http://templeparis.com/">galerie
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Exposition du 5 février au 28 mars 2015,
Du jeudi au samedi,
De 15h à 19h et sur rendez vous.
TEMPLE
20, rue de la Corderie
75003 PARIS
temple@templeparis.com
