© Alessandro Grassani
« 2008 fut marquée par un point de non retour : pour la première fois dans l’histoire de l’Homme, il y eut plus de gens vivant dans les villes que dans les campagnes et les villes grandiront de plus en plus à cause des changements climatiques grandissants et de ses réfugiés occasionnés. Une problématique destinée à devenir en quelques dizaines d’années, la nouvelle urgence humanitaire de la planète : les migrants environnementaux seront plus de 200 millions en 2050.
Je me suis demandé qui sont ces réfugiés climatiques ? d’où viennent-ils ? et où vont-ils ? J’ai décidé de parcourir leur chemins et de raconter leurs histoires. » Dénoncer les déviances environnementales et les conséquences de celles-ci, à savoir les migrations environnementales, tel est le projet lancé en 2011 par Alessandro Grassani.
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Le photographe de 35 ans a étudié la photographie à l’Institut Riccardo Bauer de Milan : « J’ai pris assez vite conscience de ce que la photographie représentait pour moi : j’ai décidé de devenir photographe pour raconter des histoires, pour montrer aux autres, ceux qui, pour diverses raisons n’ont pas l’opportunité ou la possibilité de voir et de connaitre.
Je me suis concentré sur une photographie d’approfondissement en sondant l’Asie, puis, du Moyen-Orient jusqu’en Europe affligée d’une crise financière, voyageant dans quelques 30 pays en publiant mes reportages dans les principaux journaux internationaux, entres autres, le New York times et le Sunday Times. En 2008, j’ai fait parti de l’agence “Grazia Neri” et après sa faillite j’ai commencé à collaborer avec l’agence LUZphoto. » Alessandro avoue sans retenue sa passion pour la photographie, née de son amour pour le voyage et le récit. Pour lui, l'image est le moyen de raconter à ceux qui ne peuvent pas voir, ce qui se passe dans le monde.
© Alessandro Grassani
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Ainsi, c'est le cas de son projet « Environmental migrants : the last illusion ». Il l'explique avec clarté : « D’ici 2050, plus de 6 milliards de personnes vivront dans les villes et 200 millions d’entres eux seront des réfugiés environnementaux. Souvent des infortunés contraints d’abandonner leur propre terre devenue invivable suite aux conséquences des mutations climatiques. 90% de ces migrations n’investiront pas les pays riches pourtant responsables de l’altération des écosystèmes, mais les zones urbaines déjà défavorisées et bien souvent dégradées des pays les plus pauvres, des migrations de la campagne vers la ville d’origine. Les métropoles doubleront avec l’arrivée de ces réfugiés portant avec eux “l’ultime illusion” d’une vie “meilleure” en ville.
Mon projet “Environmental migrants: the last illusion” inclut 3 capitales : Ulaan Baator-Mongolie, Dhaka-Bengladesh et pour finir Nairobi-Kenya. J’espère pouvoir réaliser le 3eme volet à Nairobi grâce à la campagne de crowfunding que j’ai lancée sur kisskissbankbank.
Le choix de ces 3 lieux a été motivé par la volonté de représenter les divers types de changements climatiques qui provoquent ces migrations environnementales vers les métropoles, dans les zones géographiques les plus touchées par ce nouveau phénomène : de l’extrême froid en Mongolie à la désertification du Kenya en passant par les inondations, les cyclones et le rehaussement du niveau de la mer au Bengladesh. »
Afin de réussir à terminer ce projet tant anthropologique que documentaire, le photographe a eu recours à la plateforme de crowdfunding KissKiss BankBank : « J’ai choisi d’utiliser KissKiss Bank Bank car cette plateforme me semblait la plus démocratique, efficace et créative. Une fois le projet chargé la chose fondamentale et d’expliquer et d’impliquer dans son projet le plus de personnes possible. Les financements “traditionnels” pour le photojournalisme ont quasiment disparu. Les journaux ne produisent plus de reportages et aujourd’hui, pour continuer à être témoin du monde et donner de la voie aux personnes qui ne seraient plus écoutées par personne, j’ai décidé d’utiliser pour la première fois dans ma carrière le Crowdfunding. »
© Alessandro Grassani
En effet, il manque actuellement 4200 euros à Alessandro sur les 6000 euros de départ. « Ces 6000 euros sont le montant minimum dont j’ai besoin. J’ai déjà prévu de payer de ma poche les frais liés au logement et à la nourriture. Un autre aspect intéressant de cette formule est de partir légitimement des donations de personnes qui croient en mon travail. Cela stimule énormément. Qui, comme moi, fait ce travail porte avec lui une grande responsabilité aux yeux de la collectivité. Recueillir les 6000 euros nécessaires à l’aboutissement de ce projet, généreusement financé par des personnes que je n’ai jamais rencontré rend cette responsabilité d’autant plus grande. (…) Je demande juste à ce que l’on jette un œil à mon projet “Environmental Migrants” et s’il plait, d’apporter une contribution aussi minime soit-elle afin de le terminer. 10 euros peuvent vraiment faire la différence. »
Alors si vous aussi vous voulez soutenir le projet « Environmental migrants : the last illusion » d'Alessandro Grassani, rien de plus simple : rendez-vous sur http://www.kisskissbankbank.com/environmental-migrants-the-last-illusion. En quelques secondes, vous pouvez tout changer !
© Alessandro Grassani
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Claire Mayer