
Mesdemoiselles, attention les yeux ! Brigit Krols a réuni pour vous une jolie collection de photographies des « mauvais garçons » les plus connus, mais aussi les plus craquants.
Spécialiste des questions de société et d'art, la journaliste belge s'intéresse à ce cas si énigmatique, si répréhensible, mais aussi si irrésistible qu'est le « Bad Boy ».
A la recherche de l'Homme idéal, du prince charmant, les jeunes femmes ont pourtant toujours été attirées par celui qui transgresse les lois, qui ose la « rebelle attitude », et qui se permet les excès en tous genres. Que ce soit au cinéma, en 1978, lorsque Sandy rencontre Danny dans Grease, ou dans la réalité lorsque Vanessa Paradis tombe sous le charme de Johnny Depp, à la fin des années 1990, les petites filles modèles sont souvent attirées par leur opposé. Il faut dire que derrière cette carapace rugueuse et difficile à percer, se cache souvent un grand sensible, et un profond timide qui ne trouve pas mieux que l'autodestruction pour se sentir vivant.
Le livre de Brigit Krols tente ainsi de décrypter le parcours et la personnalité des plus célèbres « mauvais garçons », tout en exposant certaines de leur plus belles photographies.
© John Downing / Getty Images
L'ouvrage se donne ainsi l'occasion de réunir certains des plus beaux hommes que cette planète ait connus, décrivant également la vie tumultueuse qu'il y ont menée.
Le livre est divisé en six parties, correspondant chacune à une catégorie de « Bad boys ». Il semble, en effet, exister plusieurs espèces de rebelles. Qu'il s'agisse du coureur de jupons, de l’accroc aux excès, ou de celui qui prend constamment des risques, chacun de ces hommes cache une part d'ombre que l'auteur cherche à dévoiler ici.
Chaque photographie a été choisie avec soin, et c'est un véritable plaisir de découvrir de très beaux clichés des plus grandes stars de la chanson, du cinéma, et même du sport. Brigit Krols a d'ailleurs sélectionné des « Bad boys » de diverses époques, et nous offre ainsi l'opportunité de revoir des images de Marlon Brando, Elvis Presley, ou encore James Dean. Les photos sont accompagnées de brèves présentations des personnages et de citations des intéressés. Ces dernières sont d'ailleurs souvent très pertinentes, drôles, et résument furtivement la personnalité du « Bad Boy » présenté. C'est d'ailleurs une phrase de Johnny Depp qui introduit l'ouvrage : « Tu sais, certains mecs jouent au golf, d'autres détruisent des chambres d’hôtel. Tu vois ce que je veux dire ? ».
© Tasha Law / Corbis Outline
Aux personnes réelles, viennent s'ajouter des personnages de séries ou de films tels que Chuck Bass du feuilleton Gossip Girl, Daniel Cleaver du Journal de Bridget Jones, ou encore Mark Sloan, chirurgien emblématique de Grey's Anatomy. Si la place de ces derniers dans ce livre est incontestable, il est facile de songer à des dizaines d'autres personnages qui seraient eux aussi, tout à fait légitimes.
Se pose alors la question de la pertinence de la sélection proposée par l'ouvrage. Etablissant ainsi six catégories de «mauvais garçons », l'auteur élargit le thème de son livre qui aurait donc pu accueillir des dizaines d'autres personnalités. La collection est en fait assez restreinte, et affaiblit parfois le bien-fondé du choix établi. Pourquoi ne s'être limité qu'à quelques chanteurs et rappeurs, alors qu'ils sont si nombreux à incarner une attitude rebelle ? Où sont Joey Starr et Marilyn Manson ? Pourquoi également cette sélection de personnages de série, tandis que JR de Dallas n’apparaît même pas !!! Plutôt que d'agrandir le cercle des personnalités exposées, l'auteur choisit même parfois de citer deux fois l'une d'entre eux. Johnny Depp, notamment, bénéficie de deux présentations. L'une d'entre elles est consacrée à sa propre personnalité, tandis que l'autre se concentre sur son personnage de Wade Walker dans « Cry Baby ». Même chose pour James Dean, rangé dans la catégorie du «The Fast & The furious », tandis que son personnage de Jim Stark dans « La Fureur de vivre », illustre le « Rebelle sans cause ».
© Bettmann / Corbis; © Michael Ochs Archives / Corbis; Underwood & Underwood / Corbis; © Sunset Boulevard / Corbis
De plus, les différents chapitres ne sont pas toujours parfaitement définis, et l'on imagine aisément qu'un homme puisse aussi bien être dans une catégorie que dans l'autre. Ainsi, James Bond est classé parmi les « Roublards mais stylés », alors qu'il aurait tout autant eu sa place auprès des « Coureurs nés ».
Le livre « Bad Boys » de Brigit Krols fait ainsi parfois preuve d'incohérence dans ses choix, et semble relativement incomplet. Néanmoins, cet ouvrage n'est pas à prendre trop au sérieux, et est évidemment agréable à feuilleter. S'il présente des « Bad Boys », ce sont avant tout des hommes extraordinaires que l'ouvrage nous propose de redécouvrir en images. Et ce, pour le plus grand plaisir de nos yeux !
© Lynn Goldsmith / Corbis
Bad Boys, Brigit Krols
192 pages – 25 X 29
Editions Milan
29,95 euros
Adèle Latour