© Page de couverture
L'écrivain Samuel Johnson aurait dit un jour : « Quand un homme en a assez de Londres, il en a assez de la vie ».
Londres est certainement l'une des villes les plus attachantes au monde. Elle est aussi l'une des plus actives culturellement, économiquement et dans bien d'autres domaines ; il n'est donc pas surprenant que de nombreux ouvrages lui aient été consacrés.
Et c'est ainsi qu'après New York, Portrait d'une ville, Reuel Golden récidive avec les éditions Taschen et nous invite à découvrir la capitale de la perfide Albion.
1837 est non seulement la date de l'avènement au trône de la Reine Victoria mais c’est surtout la période des premières épreuves photographiques fixées, que ce soit en Angleterre et en France.
C’est d'ailleurs en spécialiste de la photographie et de l’analyse socio-politique que l’auteur Reuel Golden* mène son livre.
De multiples citations d'auteurs de livres, de journaux, de films, de musiques enrichissent les quelques 550 pages de photographies d'époque pour constituer un véritable voyage à travers les différentes évolutions urbaines des XIXè et XXè siècles.
© Burton Holmes
Le lecteur se trouve en plein cœur de la ville et découvre au fil des pages, multitudes d’anecdotes et d’informations inattendues, comme un troupeau de moutons qui vivait dans Hyde Park dans les années 1930 ou le fameux slogan « London Calling » que nous attribuons tous au groupe de rock alternatif, The Clash et qui est en réalité un slogan de la BBC datant de 1936.
De l'East End au West End, le livre explore la vaste construction et reconstruction de la ville en accentuant le fait qu'au XIXè siècle, Londres était bien la ville la plus importante du monde, jusqu'au jour où New York la détrôna – La Grosse Pomme est bien plus jeune que la capitale britannique.
© E.O. Hoppé
De la City à Soho, de Brick Lane à Victoria Station, le lecteur est plongé dans une grande frise historique et chronologique de la ville anglaise. Elle y est présentée de son apogée à ses drames, de l'ère victorienne à l'ère Edwardienne, de la Grande guerre à nos jours en passant par la Seconde guerre mondiale, les années 60 avec les Beatles et les Rolling Stones et les années 80 et le Thatchérisme .
Londres est la ville des surprises ; chaque coin de rue est une découverte. Les photographies en témoignent et nous révèlent ainsi l'histoire de chaque avenue, de chaque allée, de chaque square.
© Elmar Ludwig
Et si les choix iconographiques du livre sont pertinents et font appel à une juxtaposition des plus grands photographes patrimoniaux et d’anonymes, peut-être que davantage de contextualisation n'aurait pas nui au plaisir du lecteur.
Quelques informations supplémentaires, par exemple, sur les Teddy Boys, sur le Thatchérisme ou sur l'histoire du Rock nous auraient sans doute permis d’apprécier avec plus d’acuité les choix photographiques.
La qualité de cet ouvrage et la richesse historique, musicale, artistique de cette ville font que cette énorme somme photographique loin de nous saturer semble seulement nous ouvrir l'appétit, aiguiser notre curiosité et nous invite à nous replonger dans les deux derniers siècles de cette ville.
© Anonymous
Ce livre est un véritable voyage photographique et Londres, Portrait d'une ville est un véritable bonheur pour les amoureux de la capitale britannique et ceux qui vont le devenir.
* Reuel Golden : ancien directeur de la publication du "British journal of photography" et rédacteur en chef du magazine new-yorkais "Photo disctrict news" (en 2005), diplômé en sciences politiques de l'Université du Sussex,
© Inge Morath
London, Portrait d'une ville
Reuel Golden
Relié
25 x 34 com
552 pages
€ 49,99
Edition multilingue: Allemand, Anglais, Français
Taschen
Lara Aim