© Olivier Meyer
Olivier Meyer, avocat depuis les années 1980, photographe à ses heures perdues a décidé de consacrer plus de temps à la photographie.
Passionné de photographie dès son plus jeune age, Olivier Meyer se promène avec son appareil photo depuis qu'il est capable d'en tenir un : « quand j'avais 8 ou 9 ans, j'ai eu un brownie Kodak, de format 6x6 », à 17 ans « je me suis acheté un appareil photo russe, un zenit qui a été mon premier vrai appareil photo en 24x36. Depuis, je n'ai jamais cessé de prendre un appareil photo avec moi quand je sors ».
En 1974, il se procure, ce qu'il appelle, son premier vrai appareil photo, un Leica. Il finit ses études de droit et devient avocat en 1980, peu de clients à cette époque, c'est le bonheur puisqu'il peut consacrer une bonne partie de son temps à la photographie.
Puis, son métier commence à lui demander plus d'énergie. Cependant, cela lui permet de voyager, en Guadeloupe ou encore à la Réunion, ce qui lui donne de nouvelles occasions de faire des clichés.
autobus © Olivier Meyer
Olivier Meyer associe la photographie à un plaisir personnel, il n'avait jamais montré ses clichés jusqu'au jour où un galeriste lui propose d'exposer son travail. Alors pourquoi ne pas tenter l'expérience.
Mais, c'est en 1992 qu'il se pose réellement la question : abandonner le droit ou ne se consacrer qu'à la photographie ?
C'est le photographe Edouard Boubat, qu'il rencontre fréquemment sur les ponts de l'Ile Saint Louis à Paris qui lui dit un jour : « finalement, nous faisons tous la même chose.» Meyer déclare qu'il s'est rendu compte à ce moment là qu'il est accepté dans la famille des photographes humanistes.
Persuadé que les livres de photographies donnent parfois le sentiment de catalogue dont il est impossible de définir le style précis d'un artiste, il décide alors de faire des petits livres sur des monographies et sur des thèmes précis.
Rue de Poissy © Olivier Meyer
Après avoir sorti un premier livre sur le mur de Jérusalem, il s'intéresse pour son deuxième ouvrage à la ville lumière avec Paris, Nothing new. Impressionné par le travail de Henri Cartier-Bresson, il s'impose plusieurs règles, notamment celle du filet noir: jamais de numérique, jamais de recadrage et jamais de flash. Il récupère aussi la géométrie de Riboud qui, selon lui, a une très grande importance dans la composition de l'image.
Même si la photo numérique est devenue aussi qualitative Meyer aime avoir « le décalage entre le moment où on déclenche et l'attente que l'image soit révélée ».
Mouna © Olivier Meyer
Paris, Nothing new regroupe huit rubriques différentes allant des chiens parisiens aux fleuves. Olivier Meyer parle de son « travers de vouloir toujours classifier ». Son livre permet au lecteur, au fil des pages de traverser les jardins et les ponts, en croisant les Parisiens assis sur les bancs ou au travail, comme la fleuriste ou le marchand.
Une fois la sélection d'images faites, Paris, Nothing new est l'idée d'intemporalité. Il est difficile de pouvoir dater une image. Olivier Meyer déclare alors que la toute première photo, dans la rubrique « petits métiers » semble « avoir été prise en 1945, la caractéristique de toutes ces photos, c'est qu'il n'y a pas forcément d'indications qui permettent de les situer dans le temps. C'est intemporel, un Paris un peu nostalgique : c'est le métier de photographe, de faire des instantanés, d'arrêter le temps. »
© Olviier Meyer
Boulevard des Capucines © Olivier Meyer
Un volume de 56 pages au format 12 x 16,5 cm
sous reliure cartonnée avec jaquette
Prix public ttc : 12,50 €
Parution juin 2012
Editions Letzalem
Photos et Vignette © Olivier Meyer
Lara Aim