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Manifesto, le collectif studio ZE, rue gutemberg 31200 toulouse France
10 ans / 10 invités / 10 lauréats
Pour célébrer notre 10e anniversaire, 10 invités d’honneur exposeront leurs travaux, 10 artistes prestigieux exposés et publiés aux quatre coins du monde. Titulaires de nombreux prix internationaux, nos invités comptent parmi les photographes les plus importants et ont un point commun : le talent de chacun d’entre eux s’est forgé à Toulouse !
Une place d’honneur parmi les invités prestigieux est réservée à un homme qui a profondément marqué l’histoire de la photographie et de Toulouse, artiste auquel nous tenons particulièrement à rendre hommage : Jean Dieuzaide. Photographe d’exception et militant indéfectible, nous n’oublions pas ce que l’on doit à l’immense travail qu’il a accompli en faveur du rayonnement de la photographie. Ce dixième anniversaire est pour nous tous le moment de partager son rêve de faire de Toulouse une capitale de la photographie.
Aux côtés de ces 10 artistes dont la renommée n’est plus à faire, 10 nouveaux talents issus de l’appel à auteurs ont été sélectionnés par un jury exceptionnel dont les membres ont également un lien fort avec Toulouse : œuvrant dans les agences internationales de photographie, la presse nationale et internationale, l’édition d’ouvrages d’art, ils ont tous en commun leur passion pour la photographie et une histoire avec la ville rose.
Quelques uns des 10 lauréats :
Amélie Chassary et Lucie Belarbi - Huis-Clos
Le projet Huis-Clos est une série de photographies plasticiennes corréalisées par Amélie Chassary et Lucie Belarbi. Le Huis-Clos inscrit les personnages dans les rituels et les coutumes familiales. Notre approche photographique souligne le lien que chacun entretient avec les lieux qu’il occupe et les objets qu’il possède. Les personnes photographiées répètent des gestes propres à une intimité naturaliste dans un contexte de mise en scène.
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Camille Hervouet et Grégory Valton - Glissé amoureux
Glissé amoureux est fait de détours, de blessures, de joies, de ruptures où bruisse une nature parfois douce, parfois hostile. Cette nature renvoie aux histoires sentimentales et familiales d’avant la rencontre. Elle symbolise aussi le lieu originel, espace primitif d’avant la ville. Le cheminement amoureux se poursuit aux abords de la ville, dans ces interstices où la végétation et le bâti se croisent encore. Dans un mouvement circulaire où la présence de l’autre est visible ou se devine. Puis, au coeur de la ville, prennent places des mises en scènes qui amènent l’espace intime dans l’espace public et explorent différents états du couple - le bonheur, la tension, la tristesse, l’espoir, l’amour...
Glissé amoureux, c’est une histoire de rencontres, entre deux personnes, entre la ville et la nature, entre le couple et la ville. C’est aussi le déplacement de l’espace intime vers l’espace public où le paysage devient une scène pour le couple, pour dire soi et l’autre. Au fil du projet, nos manières de travailler se sont peu à peu superposées dévoilant un autre champ photographique, celui de la rencontre. Celui qui nous a fait entrer doucement dans le monde de l’autre et qui a construit ce Glissé amoureux.
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Julie Cerise - Les petites bottes grands pieds
« La Commission Nationale des Agricultrices CNA a fêté ses 50 ans. Un demi siècle pendant lequel les agricultrices ont œuvré pour une meilleure reconnaissance économique et l’égalité professionnelle hommes/femmes dans le secteur agricole. Beaucoup de choses ont été acquises mais il reste encore du chemin à parcourir pour une plein et entière parité. A l’heure de la mode verte où en sont les agricultrices françaises de nos campagnes? Qu’elles soient célibataires, pacsées ou mariées, entre travail au champs, récoltes, vente sur les marchés, comptabilité et enfants, comment s’organisent celle qui ont fait les choix de «produire raisonnable»?
Lumière sur celles qu’on ne met jamais sous les feux des projecteurs, dont la fonction se résume à la dénomination « Conjointes-Collaboratrices» et sur leur quotidien quasi extra-ordinaire ». Marie Cochard
«J’ai pris les routes de nos campagnes et je suis allée à la rencontre des femmes qui du bout des bras nous fabriquent tout un monde. Je suis passée chez Josette qui fait pousser l’ail, puis chez Pauline et ses chèvres dans les montagnes, et un peu plus bas chez Sévérine et les abeilles. Il y a Céline aussi, qui fait grandir les pommes, les prunes, et autres cerises.» Julie Cerise
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Marion Pedenon - Georges - Clotilde
Georges, 96 ans.
Clotilde, 90 ans.
63 années de mariage
«Lorsque j’observe mes grands parents aujourd’hui, je constate de la douleur, physique et morale. Le manque d’autonomie, la souffrance dans certains gestes et surtout une attente. L’attente des personnes âgées, pas celle de mourir, mais de partir. Malgré cette véritable vieillesse, je retiens une longue vie commune, une dépendance qui les lient tous les deux, les nombreux désaccords puis l’affection rare mais persistante, les rituels de chaque jour …
Montrer ces personnes, ces voisins de paliers, ces inconnus qui voyagent à côté, ces commerçants de quartiers afin de se rendre compte de leurs incroyables particularités. Je ne dresse pas un inventaire de personnalités, j’essaye tout simplement de mettre en avant les singularités de tous ces gens autour de moi, qui ont comme seul point commun de vivre côte à côte au quotidien. Ces personnes m’inspirent. Leurs histoires m’enrichissent. Ouvrir les yeux sur les autres et ne pas passer à côtés d’eux. Voila l’objectif que je me fixe.» Marion Pedenon
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Alessandra Serrano - Between Finger and Thumb
«Between Finger and Thumb est un travail autobiographique qui analyse la notion de mémoire au sein de l’environnement familial. Dans ce projet, je me sers de l’appareil photographique pour mettre en scène et reconstruire les souvenirs les plus intenses que je garde de mon enfance, le tout dans un lieu unique qui n’est autre que la maison dans laquelle j’ai grandi. Chaque image correspond à un évènement précis et chaque scenario construit met en avant la valeur symbolique d’objets familiers. Mais ce projet n’a pas pour unique objectif de réhabiliter la mémoire, il a aussi pour but d’analyser la psychologie d’un espace auquel nous sommes tous intimement liés. J’étudie son organisation architecturale, je joue de son association avec la figure maternelle et remet en question sa représentation en tant qu’espace chaleureux et sécurisant. A travers ce lieu je reconstruis le passé et j’évoque des sentiments perdus par le bais d’allégories visuelles. De part mes mises en scènes, je transforme cet espace réel en un espace fictionnel. Un espace que je modèle au grès de mes désirs inassouvis et de mes fantasmes datant de la petite enfance. A travers ce projet, je réinvente le site de mon enfance en le photographiant avec le regard de l’enfant qui a grandit entre ces quatre murs.» Alessandra Serrano
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Encore ? Nous projetterons sur écran géant les travaux de nombreux photographes toulousains ou ayant vécu à Toulouse et dont le talent s’exprime aujourd’hui bien au-delà des rives de la Garonne.
Comme chaque année, nous exposerons également le lauréat du Grand Prix ETPA, école de photographie toulousaine dont nombre de nos prestigieux invités sont issus.
Seront également programmées un ensemble de conférences et de tables rondes afin d’approfondir le dialogue, des nocturnes pour poursuivre les festivités.
Pour les nombreux photographes présent dans notre public, lʼANI (Association Nationale des Iconographes) mettra le professionnalisme de ses membres au service de lectures gratuites de portfolios.
L’équipe du festival ManifestO, membres bénévoles d’une association à but non lucratif et reconnue d’intérêt public, est fière de poursuivre cette belle aventure humaine et d’offrir à toutes et tous un festival gratuit où les valeurs de respect, de qualité et de convivialité s’amplifient le long des artères toulousaines.
Thomas Zicola