© Thomas Dworzak / Magnum Photos
Palais de Tokyo 13, avenue du Président Wilson 75016 Paris France
L’exposition Le Printemps Géorgien retrace les itinéraires thématiques de dix photographes de Magnum Photos, ayant parcouru la Géorgie le temps d’un printemps, celui de 2009.
. Antoine D’Agata a parcouru la route 27 qui traverse la Géorgie, de la Turquie à l’ouest jusqu’à l’Azerbaïdjan à l’est.
. Jonas Bendiksen est allé à la rencontre de la jeunesse de Tbilisi.
. Thomas Dworzak a suivi le Président Saakashvili et son entourage en Géorgie et à l’étranger.
. Martine Franck a travaillé sur les familles géorgiennes, tout particulièrement dans la communauté des artistes.
. Alex Majoli s’est rendu sur les différents lieux où les combats entre la Russie et la Géorgie ont eu lieu en août 2008, entre Gori et Tskhinvali.
. Gueorgui Pinkhassov a voyagé le long de la Mer Noire.
. Martin Parr a enquêté sur l’un de ses thèmes favoris : la consommation et les loisirs.
. Paolo Pellegrin a photographié la religion contemporaine.
. Mark Power a documenté la vie industrielle et économique du pays.
. Alec Soth, inspiré par une légende populaire, est parti à la recherche de la plus belle femme de Géorgie.
A ces dix séries s’en ajoute une autre, consacrée à la Géorgie, à travers les archives de Magnum Photos. Pays d’accueil de Robert Capa et de Henri Cartier-Bresson en leur temps, terre de multiculturalisme et de savoir vivre, la Géorgie est aussi un pays qui s’est émancipé de son lourd passé soviétique pour construire une démocratie à l’européenne. Le Printemps Géorgien montre la Géorgie d’aujourd’hui : une population traumatisée par la guerre de 2008 et l’occupation, encore actuelle, de 20 % de son territoire par les forces russes ; mais aussi son ardeur à vivre - dans les danses, les festins, la musique, le vin - et de s’en sortir - par le changement, la modernité, les échanges culturels.
C'est le photographe Thomas Dworzak qui est à l’origine du projet :
« Ce livre a été conçu afin de montrer la Géorgie contemporaine et éviter les clichés habituels. (…)- J’étais basé à Tbilissi, et chacun des autres photographes est venu deux ou trois semaines. Chacun abordait un sujet, un thème sur lequel il se concentrait, mais cela n’avait rien d’une mission commandée pour un magazine. Leur travail consistait simplement à être ce qu’ils étaient : des voyageurs, des individus, avec leur propre point de vue, libres de remarquer ce qui leur semblait notable durant leur voyage. (…) Nous avons photographié la Géorgie le temps d’un printemps et ce livre relate ce moment dans le temps, d’où le titre. (…) C’est le moment de la renaissance de la Géorgie, son renouvellement, son réveil. Certains crieront à la propagande : des photographes usant de leur talent afin d’aider à intéresser les gens à la Géorgie. Cela ne me dérange pas du tout. Le fait d’avoir amené mes collègues photographes de Magnum en Géorgie est une des
plus grandes et belles histoires de ma vie. Pouvoir amener les meilleurs gens que je connais dans un pays que j’aime pour le partager avec eux et les regarder eux aussi en tomber amoureux, est la meilleure chose que j’aurais pu souhaiter. Et, je suis content de le dire, c’est ce qui est arrivé.»
Le livre
Le Printemps Géorgien, publié aux Editions Textuel
260 photos couleur et N&B
39 euros.
Palais de Tokyo, Mezzanine
Entrée libre, de midi à minuit tous les jours sauf le lundi.