La vocation documentaire accordée à la photographie estompe la place que la mise en scène et le « tableau vivant » occupent pourtant depuis leXIXe siècle dans son histoire. Les photographes s’emparent de la photographie, détournent ses modalités et la plient à leurs besoins; au début, pour satisfaire le goût d’une époque et palier les limites techniques comme la faible sensibilité des émulsions, plus tard pour s’approcher d’une vérité que la seule empreinte n’atteint pas, pour donner corps à des imagesmentales ou pour questionner lemédium.
Mises en scène de studio ou arrangements à l’aide des outils numériques constituent cette exposition. Elle s’articule en trois propositions agissant dans les productions contemporaines : pastiche de la peinture, parodie d’une iconographie populaire, jeu sur la valeur indicielle qu’on donne à la photographie.