© Thomas Lasbouygues et Guillaume Barth - Elina - 2015 - Bolivie
Expositions du 07/04/2017 au 13/5/2017 Terminé
Plateforme 73, rue des Haies 75020 Paris France
Maison des arts de Créteil Place Salvador Allende 94000 Créteil France
Communiqué de presse :Plateforme 73, rue des Haies 75020 Paris France
Maison des arts de Créteil Place Salvador Allende 94000 Créteil France
Module 1
Maison des Arts de Créteil Du 7 avril au 13 mai 2017
Thierry Cohen / Cédric Delsaux / Vincent Fournier / Marina Gadonneix / Noémie Goudal / Nicolas Moulin / François Ronsiaux
Module 2
Galerie Plateforme Du 14 au 30 avril 2017
Cécile Beau / Félicie d'Estienne D'Orves / Joanie Lemercier / Thomas Lasbouygues et Guillaume Barth (projet Elina)
L'exposition Space Oddity regroupe une douzaine d'artistes photographes et plasticiens naviguant aux frontières de leurs médiums sur les représentations fantasmagoriques, abstraites ou allégoriques du futur et de l'espace.
Le projet regroupe deux modules distincts et complémentaires, dont un photographique à la Maison des Arts de Créteil, et un second plastique à la galerie Plateforme à Paris, dans le cadre du mois photographique 2017 organisé par la Maison Européenne de la Photographie.
Empruntant au mythique film de Stanley Kubrick, repris musicalement par David Bowie, Space Oddity tente une perte de repères physiques et spatiaux par le repoussement des codes conventionnels opérés par les artistes présentés et la singularité de leurs propositions. Ne restant pas figées dans une plasticité convenue des représentations de l'espace, de l'univers et de la science-fiction, les œuvres évoquent l'utopie, le fantasme, mais aussi l'illusion et le questionnement du soi, dans une époque où l'immensité mouvante et incontrôlable de l'espace est une valeur acquise.
Epoque où la théorie de l'instant originel de l'Univers elle même, et avec ça la relativité générale d'Einstein pourrait potentiellement être remplacée par un phénomène cyclique, constitué par une phase d'expansion de l'Univers, et une phase de contraction qui la précède et la suit. A l'heure donc où nous parlons matière noire, antimatière, contraction, rayonnement cosmologique, et quantique, Space Oddity définit un instant T poétique, singulier et métaphysique sur notre rapport à l'espace et la manière dont il influe sur nos espérances dans une période résolument consumériste.
François Ronsiaux
© Cécile Beau - Sol - 2013
Avec humour proche de l'infini.
Après deux décennies de fascination pour une stricte objectivité sur le monde, les photographes semblent avoir envie de rêver à nouveau. Si la photographie a toujours accompagné la conquête de l'espace, son imperfection lors des premiers vols laissait chacun sur sa faim de détails tout en étant suspendu à la fascination de l'exploit.
Aujourd'hui les prouesses techniques sont beaucoup plus élaborées, les robots et autres vaisseaux incroyablement sophistiqués, mais c'est avec humour et poésie que les artistes et les photographes ont choisi de les traiter, tant il est difficile de croire à leur réalité. On imagine de la part des scientifiques une envie de partager leurs outils extraordinairement complexes qui semblent prolonger des passions de jeunesse autant qu'ils ouvrent l'immensité de la création.
Les travaux réunis à l'occasion de cette exposition sont sur le fil de l'ambiguïté. Lesquels de ces personnages ne sont pas des jouets, aucun sans doute, lesquels de ces paysages ne sont pas des maquettes, pas plus. Si l'on s'interroge sur la finalité de certaines situations, certains robots, certaines observations, il n'est qu'une réponse : la mise en scène de ces machines par des artistes sert à nous faire rêver, à nous rappeler que l'on peut se dépasser, à nous montrer qu'il n'y a pas que la guerre qui fait progresser les techniques, mais aussi la conquête de l'infini. Ils sont loin les dessins irréels du Petit Prince de Saint Exupéry. La poésie et la réjouissante jubilation de la science, mise en valeur par des artistes de talent, constituent la matière d'une exposition exceptionnellement optimiste.
François Hébel
Directeur artistique
Mois de la Photo du Grand Paris 2017
© Noémie Goudal - Station V - 2015 Courtesy Edel Assanti/Galerie Les Filles du Calvaire
Des artistes à la conquête de l'espace
Que ce soit Blaise Pascal qui écrit au XVIIe siècle : « Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout» ou Neil Armstrong qui déclare le 21 juillet 1969 en foulant le sol de la Lune : « Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité», quand il est question d'univers, nos repères spatio-temporels ne sont plus les mêmes et les échelles changent. D'un seul coup, l'homme s'efface au profit de l'humanité, les kilomètres deviennent des années lumière et les voyages des odyssées. Au-dessus de nos têtes : le ciel, les étoiles, les planètes, l'espace, l'infini… autant dire l'inconnu. Et comme tout ce qui est inexplorable et intouchable demeure mystérieux, les hommes se sont emparés de ce territoire particulier qu'est l'univers par le biais de l'observation, de la pensée ou du spirituel, dans d'incessants allers et retours entre réalité, imaginaire et fiction.
Cet attrait irrésistible qui s'exerce sur la plupart d'entre nous prend une envergure plus grande encore lorsque les artistes en font l'objet de leur travail. C'est cette fascination qui est à l'origine de Space Oddity, deux expositions conçues par François Ronsiaux qui empruntent leur nom à la chanson de David Bowie sortie quelques mois après que le premier homme ait marché sur la Lune. Si elles sont articulées en deux modules distincts, avec d'un côté des photographes et de l'autre des artistes plasticiens, cet ouvrage, lui, est une invitation à dépasser les frontières. Non seulement celles qui délimitent souvent les catégories -photographie, installation et vidéo, etc.- mais également celles qui séparent ordinairement le scientifique et l'imaginaire, le documentaire et le fictionnel.
Bienvenue dans Space Oddity qui, telle une encyclopédie moderne, est une invitation à la contemplation, à la réflexion et au rêve.
Sophie Bernard
© Vincent Fournier - TS18 chair #3 - Russia - 2007