Mohammed Al-Shaikh
Il y a d'abord eu l'inquiétude. http://fr.actuphoto.com/hashtag/bahrein">Bahreïn.
, l'agence Reuters annonçait l'arrestation du photojournaliste et restait sans retour de la part des autorités. L'AFP de son côté s'inquiétait du sort de son ancien collaborateur et demandait des explications sur le motif de l'arrestation. Oui, « ancien collaborateur », parce que Mohammed Al-Shaikh a travaillé pour l'agence de presse au Bahreïn pendant de nombreuses années. Il a même reçu en 2014 le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre pour son travail sur les mouvements de révolte de 2011, au coeur du Printemps arabe, qui furent réprimés dans le sang. C'est lui encore, toujours pour l'AFP, qui avait donné à voir « http://fr.actuphoto.com/hashtag/bahrein">Bahreïn.
», un sujet bien loin des stéréotypes barbares habituellement véhiculés autour de ces célébrations chiites : « D’ailleurs, en tant que photographe, j’ai choisi de m’éloigner du cliché sanglant au profit d’images décalées, expressives et qui incarnent une certaine esthétique de la foi populaire », précisait-il alors. Un bon photojournaliste donc, duquel l'AFP a été obligée de se séparer quand son accréditation n'a pas été renouvelée par le Bahreïn. Après quatre années de bons et loyaux services. Le fait du Prince, dans toute sa terrifiante splendeur.
Heureusement, Mohammed Al-Shaikh aurait été libéré dans la nuit du 22 au 23 mars, selon le quotidien francophone libanais http://fr.actuphoto.com/hashtag/bahrein">Bahreïn.
. Heureusement oui, car comme le rappelle RSF, au sujet de ce pays classé 162e sur 181 selon l'échelle de la liberté de la presse : « Souvent accusés de participation à des manifestations, de vandalisme, ou de soutien au terrorisme, les journalistes purgent des peines de prison pouvant aller jusqu’à la prison à vie. Ils peuvent aussi perdre leur nationalité. Ils sont nombreux à subir de mauvais traitements détention. »
Au royaume des censeurs, le silence est roi.