Expositions du 14/05/2016 au 2/11/2016 Terminé
Abbaye de l'Epau Route de Changé 72530 Yvré l'Evêque France
Pour la quatrième année consécutive, le parc de l’abbaye accueille une exposition à ciel ouvert présentant, du 14 mai au 2 novembre 2016, les regards croisés de sept photographes.Abbaye de l'Epau Route de Changé 72530 Yvré l'Evêque France
Dans une scénographie renouvelée, le visiteur est invité à découvrir, au fil de sa déambulation l’univers de JEAN-MARIE GHISLAIN, NICOLAS KRIEF, JEAN-FRANÇOIS MOLLIÈRE, SLINKACHU, FERRANTE FERRANTI, ALEXANDRE SATTLER ET PASCAL BARRIER.
L’originalité de ce projet réside notamment dans sa scénographie. Les œuvres des photographes investissent l’immense parc de la fondation cistercienne, elles entourent les troncs des arbres, deviennent des ramifications, poussent telles une forêt, épousent les courbes des sentiers, apparaissent au détour d’un chemin, offrant ainsi de multiples points de vue. L’exposition devient alors un bel hommage à la nature, à la fois source d’inspiration et écrin magistral pour les œuvres.
EN TOUTE CONFIANCE ©Jean-Marie Ghislain
L’INVITATION
Une première plongée en janvier 2009 au Mexique, va bouleverser sa vie, des dizaines d’autres suivront. Ces photographies sont le fruit de milliers d'heures passées sous l'eau en compagnie des principales espèces, dans toutes les mers du globe. Jean-Marie Ghislain partage ici l'émotion qu’il a ressentie lors de ses rencontres avec les requins, en restituant la magie et la violence de l'un des derniers espaces naturels sauvages, l'océan. Celui-ci, soumis aux mouvements perpétuels de l’eau, aux rayons du soleil tamisés sous la surface, semble en constante métamorphose. Chaque image, est unique et singulière.
Le travail en noir et blanc de Jean-Marie Ghislain, jouant avec l’abstraction, est d’une grande poésie. Cela lui permet de rendre pleinement compte de la « présence » des requins en conférant volume, contraste et profondeur à ses compositions.
Par sa quête dans les profondeurs, le photographe souhaite apporter un autre regard sur leurs hôtes. Aux côtés de nombreux « passeurs », ces plongées successives ont été pour lui un voyage initiatique fait de rencontres multiples, à l’image de la diversité des personnalités de requins qu’il a pu côtoyer. Au-delà de la peur, c’est la beauté et le respect pour ces animaux aussi vulnérables qu’intimidants, qu’il souhaite partager. Son message, tout comme son art photographique, invite donc à une approche délicate, patiente et intime.
OLYMPIA, LE VOYAGE D'UNE OEUVRE ©Nicolas Krief
OLYMPIA, LE VOYAGE D’UNE ŒUVRE
Nicolas Krief nous fait de nouveau l’honneur d’exposer son travail à l’abbaye de l’Epau. Il nous emmène avec lui à la poursuite de la plus célèbre œuvre de Claude Manet, L’Olympia. Pour sa première sortie du territoire français, Nicolas Krief a suivi le tableau du musée d’Orsay à Paris à sa destination finale, le palais des Doges à Venise. A l’aboutissement de ce voyage, la rencontre entre L’Olympia peinte en 1863 et son modèle, La Vénus d’Urbino, peinte trois cent ans plus tôt par l’artiste italien Titien. Un tel voyage n’est pas une mince affaire pour une œuvre telle que L’Olympia, Nicolas Krief a su immortaliser ce périple historique à travers l’Europe, par les routes et par les eaux jusqu’à la cité des doges. Au-delà de la dimension documentaire de son travail, Nicolas Krief nous montre ici avec une esthétique épurée et décalée, une chorégraphie incroyable dans laquelle chacun semble avoir une place bien déterminée.
NOIR ©Jean-François Mollière
NOIR
Depuis 2006, Jean-François Mollière, a fait plusieurs séjours au Mali à la recherche d’images épurées, minimalistes. Au Mali, il a trouvé des paysages, des personnes dégageant une énergie calme et forte. Il cherche à créer à partir des paysages des portraits de territoire et à partir de portraits mettre en évidence le lien invisible qui existe entre les habitants et leur environnement. A travers ses photographies, Jean-François Mollière imprime des images, des représentations humaines simples, mélancoliques et légères loin des clichés qu’on ne voit que trop souvent. L’utilisation de films argentiques donne à son travail un éclat fragile qui oscille entre le noir et le blanc. L’intensité de ces portraits fascine.
Global Model Village ©Slinkachu
GLOBAL MODEL VILLAGE
En 2010 et 2011, Slinkachu entame une tournée mondiale qui l’emmène aux quatre coins du globe. Au cours de ce voyage, il va à la découverte de la Chine, de l’Afrique du Sud, du Maroc, mais aussi aux Etats-Unis, et de la Russie... Partout où il va, il place ses petites figurines qu’il photographie et qu’il finit par abandonner au cœur de l’environnement urbain des grandes villes. Son travail devient alors une satire des métropoles modernes où résonne le sentiment d’isolement et de mélancolie des personnages. Les personnages sont comme étouffés, accablés par le poids de ces grandes villes urbaines. Un lien d’empathie se crée alors entre ces figurines et l’observateur.
ITINERRANCES ©Ferrante Ferranti
ITINERRANCES
Ferrante Ferranti, à travers plusieurs destinations, sur plusieurs années, nous dépeint l’itinerrance. Quand se mêle l’errance et l’itinéraire, deux notions au premier abord éloignées l’une de l’autre mais qui trouvent leur sens à travers l’œil du photographe. Ferrante Ferranti nous accompagne en Inde, en Amérique Latine, jusqu’aux confins du monde arabe en passant par l’Asie et l’Europe. Au cours de ces voyages, il capture des êtres intimement liés à leur environnement, aux paysages. Ces photographies traduisent une spiritualité présente dans la nature, dans les œuvres de l’Homme. A travers ses photographies de lieux de cultes, Ferrante Ferranti cherche à traduire cette spiritualité, ce mystère qui se cache derrière ces pierres vivantes. Le jeu d’ombre et de lumière donne une force indescriptible à ces photographies, un sens particulier qui apporte chaleur et force à son travail.
ELEVES DES CIMES ©Alexandre Sattler
ÉLÈVES DES CIMES
Sensible au thème de l'éducation, Alexandre Sattler s'est rapproché de l'association humanitaire Solhimal pour témoigner des actions mises en place au Népal et documenter le quotidien des élèves qui vivent sur les hauteurs. Dans ce contexte géographique, le chemin de l'école peut prendre plusieurs heures.
DES CHEVAUX ET DES HOMMES ©Pascal Barrier
DES CHEVAUX ET DES HOMMES
La passion pour les chevaux de Pascal Barrier l’a guidé notamment jusqu'en Algérie et au Portugal. En Algérie, il nous fait voyager d’ouest en est, sur 7 000 km, à la découverte du cheval-barbe et du cheval arabe-barbe. Missionné par le gouvernement Algérien, le photographe réalise un reportage afin de sensibiliser les propriétaires, les éleveurs et les usagers à l’importance de ce patrimoine vivant. Ainsi, Pascal Barrier sublime la grâce et la puissance de ces chevaux et immortalise les usages et les traditions liés à l’élevage. Le regard qu’il porte sur le cheval est indissociable de l’humain. Il y dévoile également des hommes accueillants et chaleureux, attachés à leurs bêtes, à leurs coutumes et à leurs terres.
Quelques années plus tard, de retour en Algérie, Pascal Barrier est parti à la découverte des dromadaires, de leurs maîtres, de leurs éleveurs pour en savoir plus sur leurs traditions, leurs élevages et leurs loisirs.
Pascal Barrier, nous emmène pour finir, au Portugal, à la Foire Nationale du Cheval de Golegã. Dans cette région d’élevage, le cheval lusitanien, héritier des chevaux barbe, est devenu au fil des siècles l’attraction principale de la foire. Cette fête traditionnelle rassemble au mois de novembre, les éleveurs d’étalons et les cavaliers.
Les noirs et blancs profonds des photographies de Pascal Barrier unissent dans un portrait commun l’homme et l’animal. D’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, elles témoignent de la richesse et de la force de ce lien, entre tradition et modernité.
SOURCE : communiqué de presse