Portrait(s)
Dans l’espace des galeries du Centre Culturel Valery-Larbaud sont réunis Jean Depara, Nicolas Comment, Hellen van Meene, Nicola Lo Calzo, Maï Lucas, Ruud van Empel et Jean-Christian Bourcart.
Jean Depara a été dans les années 50 l’un des photographes les plus en vue de Kinshasa. Quand il ne tirait pas le portrait des jolies Kinoises dans son studio baptisé le “Jean Whisky Depara”, il faisait la sortie des bars ou des boîtes de nuit. La jeunesse noctambule offrait un profil flambeur et séducteur qui donne tout son charme à ses photographies.
© Nicolas Comment, Milo, La rochelle, 2015
Nicolas Comment dresse depuis six ans un “blason photographique” du corps de Milo, l’amante et muse qui apparaît et disparaît dans les replis d’un désir toujours renouvelé.
Hellen van Meene produit depuis de nombreuses années des portraits d’adolescentes dont elle chorégraphie avec grâce la gestuelle et les regards teintés à la fois d’appréhension et de mélancolie.
Nicola Lo Calzo a entrepris d’explorer depuis cinq ans les mémoires post-coloniales de plusieurs continents. Après l’Afrique, les Caraïbes et la Louisiane aux Etats-Unis, c’est le versant cubain de son travail qu’il expose à Vichy.
Jungle fever, série We American Flavor, 2012-2014 © Maï Lucas/Courtesy galerie Helenbeck, Paris
Ruud van Empel recrée des images d’Eden verdoyant, peuplées de personnages au regard fixe de totems qui sont le plus souvent des enfants. Fruit d'un long travail de retouche numérique, ses photos sont composées comme des tableaux intemporels.
Jean-Christian Bourcart a réalisé, en collaboration avec le graphiste Ben Salesse, un travail étonnant à partir des photos de la Farm Security Administration, réalisées pendant la Grande dépression aux Etats-Unis. S’emparant des clichés refusés, que l’on reconnaît aux poinçons qui les mutilent, il les a associés à des citations issues des “Raisins de la colère” de John Steinbeck.
Place Saint-Louis et Parc des ailes, ce sont les photos de Vichy et des Vichyssois, fruits d’une commande passée à Anton Renborg qui sont exposées. En arpentant jour et nuit les rues de Vichy, Anton Renborg s’est laissé séduire par l’atmosphère singulière des lieux. A travers ses images calmes et équivoques, il fait le portrait d’une ville d’eau infusée d’histoire, une cité mondaine, un lieu de parade qui est aussi un théâtre d’ombres où se jouent des destins chabroliens.
Mick Jagger, Paris, 1965 © Jean-Marie Périer
Sur l’esplanade du lac de l’Allier, les promeneurs peuvent découvrir les portraits de Jean-Marie Périer, l’oeil proverbial des années 60 et 70 qui voit naître toute une nouvelle génération de chanteurs pop et yéyé. Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Françoise Hardy, les Beatles, Mick Jagger, Bob Dylan font un come back retentissant et revivifient, tout au long de la rivière, une époque mythique.