La photographie joue un rôle d'informateur tout en faisant appel au sens artistique de chacun, aux émotions que l'on a plus facilement devant un visuel plutôt que face à une page écrite. Elle synthétise ces deux idées à la base de nombreux processus de création. Qui n'a jamais rêvé d'être à la fois intéressant et abordable, d'informer tout en ayant un angle artistique ?
Le style documentaire de la photographie est indéniable, il lui colle à la peau quand elle s'habille en street photography. Mais qu'en est-il des documentaires sur la photo ? Nous avons décidé de nous intéresser à la perception de la photographie par les réalisateurs. Cinq documentaires pour autant de façons d'aborder la photo. Contrairement au cinéma, elle émane surtout d'un travail solitaire. « Il faut aimer la solitude pour être photographe » a dit Raymond Depardon. Qu'ils soient professionnels ou autodidactes, les acteurs de cette chronique ne manquent pas de répondant. Peu importe leurs buts, il sont tous liés par l'ambivalence de la photo : à mi-chemin entre travail sociologique et artistique. Elle n'est plus, alors, une simple duplication du monde, un art figuratif mais un outil au service de la « neutralité efficace » d'Olivier Lugon*.
►James Nachtwey - « War photographer » : de Christian Freï (2001)
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C'est comme cela que James Nachtwey*, un des meilleurs photographe de guerre de la planète, envisage son travail. Le réalisateur Christian Freï suit en enfer pendant 90 minutes notre photo-reporter. Quand il n'est pas sur les terrains d'affrontements du globe, Nachtwey est en reportage sur les mines de souffre de Malaisie ou sur les infirmes des banlieues indonésiennes, histoire d'avoir sa dose de misanthropie.
On ne sait pas si il croit encore en l'humain mais une grande force l'habite. C'est un homme assez énigmatique, discret, peu chaleureux. Il a vu beaucoup d'atrocités dans sa vie mais reste concentré sur sa « mission ». Il est constamment en mouvement, engagé dans une cause comme le font ces gens qui courent pour fuir leurs démons. Car si Nachtwey s'arrête, il est possible qu'il s'effondre. « Le plus grand problème auquel je suis confronté dans mon travail de photographe de guerre, c'est le risque de profiter de la détresse des autres. Cette pensée me hante. Elle me tracasse jour après jour, car je sais que si je laissais la carrière et l'argent prendre le dessus sur ma compassion, je vendrais mon âme. Une personne extérieure comme moi, qui actionne soudain l'appareil photo, risque de violer la dignité humaine. La seule chose qui me justifie, c'est mon effort pour respecter la souffrance de l'autre. Ce n'est qu'en y parvenant que je peux me faire accepter par l'autre, ce n'est qu'en y parvenant que je peux m'accepter moi-même. » À méditer.
La photographie en guerre
Ce documentaire traite d'un sujet rebattu : la photographie de guerre et toutes les difficultés indues. Pourtant je n'ai que rarement ressenti une telle force, une telle ambiance dans un documentaire. Nachtwey est un héros moderne dans un monde où la violence et la lâcheté sont devenues monnaie courante. Le courage, la compassion sont des vertus assez inaccessibles. Le caractère exceptionnel de notre photo-reporter se ressent à l'écran et dans ses photos prises au plus près de l'action. Il avance lorsque les autres reculent.
La réalisation du docu renforce la proximité du spectateur avec le photographe. Une petite caméra est fixée à l'appareil photo de Nachtwey, à côté du déclencheur, ce qui nous permet de voir ce que voit le photographe au moment où il appuie sur le bouton. On perçoit ces quelques secondes de réflexion qui peuvent détruire un homme à tout jamais. Ce documentaire mélange atrocité et humanité. C'est une introspection sur les difficultés d'être photographe. Assez taciturne, Nachtwey s'exprime par ses photos et représente un peu le photojournaliste parfait qui sait qu'il peut perdre son âme en voulant rendre compte mais qui sait que ce travail est nécessaire. Un peu comme le combattant de boxe parfait car il se sait qu'il peut être vaincu. James Nachtwey est de cette trempe-là.
© James Nachtwey - Bosnia-Herzegovina
© James Nachtwey - Tutsi rescape from Rwanda
« Pourquoi photographier la guerre ? Les guerres existent depuis que l'être humain existe. Et au fur et à mesure que les humains se "civilisent", leurs méthodes destinées à exterminer leurs semblables deviennent plus efficaces, plus barbares. Aujourd'hui, le monde est toujours en guerre. Et il y a peu de raisons d'espérer que cela changera. La photographie peut-elle avoir une incidence sur un comportement humain qui traverse toute l'histoire ? Une ambition ridiculement prétentieuse, à ce que l'on pourrait croire. Et pourtant, c'est justement cette ambition qui me motive à photographier la guerre. Pour moi, la grande chance de la photographie réside dans sa capacité à éveiller un sentiment d'humanité. Si la guerre est la conséquence d'un naufrage de la communication, la photographie, en tant que forme de la communication, est le contraire de la guerre ; utilisée à bon escient, elle peut même devenir un antidote à celle-ci. Si un individu comme moi part à la guerre pour faire savoir au monde entier ce qui s'y passe réellement, il essaie, à sa manière, de négocier la paix. C'est peut-être la raison pour laquelle les belligérants n'aiment pas la présence des photographes. Si chaque être humain pouvait voir de ses propres yeux, ne serait-ce qu'une seule fois, les effets du phosphore sur le visage d'un enfant ou un éclat d'obus arrachant la jambe de l'homme à côté de lui, tout le monde devrait finir par comprendre qu'aucun conflit du monde ne justifie de tels actes contre un être humain, voire contre des millions d'humains. » J.Nachtwey.
* J.Nachtwey a remporté à deux reprises le prix World Press, trois fois la médaille Robert Capa et trois fois l'Infinity Award du centre international de photographie de New-York. Toujours indépendant dans ses prises de risques, il quitte successivement les agences Magnum et agence VII.
James Nachtwey
http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", Christian Frei (réalisateur et producteur)
►Vivian Maier - « À la recherche de Vivian Maier » de John Maloof (2014)
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Vous avez sûrement entendu parler de l'histoire extraordinaire de Vivian Maier. Inconnue, elle est désormais considérée comme l'une des plus grandes street photographers du 20ème siècle. Née à New York, d’une mère française, Vivian Maier était inséparable de son Rolleiflex et prit tout au long de son existence plus de 100 000 photographies sans jamais les montrer. Pour être libre d’exercer son art quand elle le voulait, Vivian Maier fut une nounou excentrique toute sa vie. Cachées dans un garde-meuble, c’est par hasard que John Maloof met la main sur les photos de Vivian en 2007. Depuis, il n’a cessé de chercher à mettre en lumière son travail et les expositions se multiplient partout dans le monde.
Ce documentaire offre une vision non professionnelle de la photographie contrairement à War photographer. L'approche est beaucoup plus intime. La personnalité très mystérieuse de Vivian Maier rend passionnant le documentaire. Le spectateur vit au même rythme que le réalisateur et cette atmosphère est vraiment agréable. Les amoureux de papiers glacés seront ravis car le talent de la nounou-photographe est incommensurable. Les images sont très humanistes, touchantes, documentaires avec l'approche de la street photography, teintées d'un regard social. Vivian Maier fait penser à Sixto Rodriguez, personnage principal du documentaire http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", oscarisé en 2013. C'est le même genre de personnage talentueux, autodidacte, humble et inconnu du grand public. Une injustice artistique que le réalisateur tente de rétablir.
Du talent à l'état pur
Parfois très douce, parfois despote, Vivian Maier est un personnage énigmatique entretenant le mystère en gage d'indépendance. Elle maîtrise aussi bien « l'art de l'observation » cher à Elliott Erwitt que la mise en scène. Par exemple, quand elle photographie les poubelles de ses employeurs, c'est une idée novatrice, un véritable angle photographique... qui prend tous son sens quand on y voit les peluches déchiquetées. Le documentaire n'a pas peur d'égratigner la photographe au caractère lunatique. De nombreuses personnes l'ayant connue, témoignent dans le film et leurs souvenirs ne sont pas toujours idylliques. Cette objectivité renforce les qualités humaines du documentaire. Sans l'entêtement de Jonh Maloof, ce regard et ce destin hors du commun seraient peut-être tombés dans la matrice de l'oubli.
© Vivian Maier - May 1953, New-York city
© Vivian Maier - Canada, 1950s
© Vivian Maier - Self portrait, 18 october 1953, New-York
http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", John Maloof et Charlie Siskel (réalisateurs et producteurs)
http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", documentaire de la BBC sur le même sujet
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► Raymond Depardon - « Journal de France » de Claudine Nougaret (2011)
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Raymond Depardon est un monstre sacré dans le paysage de la photographie française. Au début de ce film documentaire réalisé par sa compagne, il se rend compte qu'il connait mieux Djibouti ou le Biafra que le Jura et la Haute-Saône (sa terre natale). À partir de ce constat il décide de photographier la France, sa France. Une France révolue qui réveille la nostalgie du grincheux Depardon. Il circule en camping-car dans un Hexagone silencieux, assisté d'un anachronique appareil photo, à la recherche d'une douce mélancolie. Le regard, aiguisé par des décennies de photo-reportage à travers la planète, est résolument humaniste.
Le fil rouge du documentaire est ce voyage dans l'hexagone. Entrecroisé avec des rushs du photographe et cinéaste http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I". Ces séquences forment le souvenir de ses périples pour l'agence Magnum. Le mélange des scènes actuelles et des flashbacks historiques est ingénieux. On se rend compte des difficultés que peut éprouver un grand reporter et toute l'effervescence qu'apporte cette vie. C'est un appel à l'ailleurs mais l'ailleurs peut être à côté de nous, il faut juste le voir.
Depardon se remémore ses voyages en Afrique d'où sont issues des photos magnifiques dans le désert Tchadien. Journal de France ce sont des bribes de la mémoire de Depardon, des souvenirs de ses reportages à travers la planète mais c'est aussi un pan de notre histoire à tous.
Un voyage dans le temps
Le spectateur déambule comme Depardon l'a fait durant sa vie de photojournaliste. En Amérique du sud pour couvrir la révolution au Venezuela, en Afrique durant la terrible guerre du Biafra, à Djibouti pour l'indépendance du pays, au Tchad avec les rebelles et l'otage française Françoise Claustre...
Le documentaire est aussi un voyage à la redécouverte de son pays. Une virée dans une France « profonde », dépourvue de modernité mais pas de valeurs. Journal de France est une réflexion nostalgique sur un pays en pleine mutation. Un film mosaïque donc dépeignant le regard du photographe sur la société contemporaine après une vie passée derrière l'objectif. Depardon comprend les symboles au delà de la banalité apparente de cette France rurale. Avec beaucoup d'humanité, de pudeur quand il s'agit de la vie intime, de caractère aussi, car celui de Depardon est bien trempé, nous parcourons en sens inverse une partie de sa vie.
© Raymond Depardon - Rebelles tachdiens, 1989
http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", Claudine Nougaret (réalisatrice et productrice)
►Sebastião Salgado - « Le sel de la Terre » de Juliano Ribeiro Salgado, Wim Wenders (2014)
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Le sel de la Terre est un portrait à trois mains de l'immense photographe Sebastião Salgado, réalisé par son fils, Juliano et le cinéaste Wim Wenders. Depuis quarante ans, le photographe parcourt les continents sur les traces d’une humanité en pleine mutation. Alors qu’il a témoigné des événements majeurs qui ont marqué notre histoire récente : conflits internationaux, famine, exode… Il se lance à présent à la découverte de territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, hommage à la beauté de la planète.
Sa vie et son travail nous sont révélés par les regards croisés de son fils, Juliano, qui l’a accompagné dans ses derniers périples et de Wim Wenders, lui-même photographe. Outre l'aspect biographique du documentaire, les relations au sein de ce triptyque émotionnel sont intéressantes. A partir d'un travail de longue haleine mené sur près de huit ans, Le sel de la Terre présente le projet « Genesis » de Salgado qui, ayant l'âme blessée par les hommes, essaye de se rapprocher de la nature. Il part à la redécouverte des montagnes, des océans, de la banquise... et s'attache désormais aux beautés de la planète après avoir parcouru le monde à la recherche de ses horreurs.
© Sabastião Salgado - mines d'or de Pelada
© Sabastião Salgado - Banquise arctique
Salgado a fui le Brésil en dictature et une future carrière dans la finance pour dénoncer la violence sociale et économique à travers la photo. L'ouverture du documentaire se fait d'ailleurs sur ses clichés des mines d'or brésiliennes de la Serra Pelada, un purgatoire à ciel ouvert. Le docu, aussi émouvant que révoltant, retrace le destin et les grandes œuvres fondatrices du photographe : les incendies des puits de pétrole koweitiens, la famine au Sahel et le génocide rwandais qui lui ont fait perdre foi en l'humanité. Sebastião Salgado refusera de se rendre à nouveau en Afrique.
Porte-parole d'une humanité déchue, il compare la pureté de la nature, l'harmonie et la force qui s'en dégagent avec les horreurs et les faiblesses humaines. Salgado saisit la beauté, la diversité et aussi la complexité d'un monde qui a bien besoin d'aide. Le sel de la Terre fait office de novice dans le paysage documentaire mais il s'impose déjà comme une référence.
Sebastião Salgado
http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders, produit par David Rosier
►Le web-documentaire - « Prison Valley » (2011) de David Dufresne et Philippe Brault
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Ce n’est plus une ville. Mais un complexe prisonnier, comme on dit complexe hôtelier. Bienvenue à Cañon City, une bourgade paumée quelque part dans le Colorado. Un coin reculé de 36.000 âmes et treize prisons. Prison Valley c’est ça : un road-movie interactif dans une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans l’industrie carcérale.
Les supports se mélangent dans ce documentaire au point de vue affirmé, fruit de la rencontre entre un journaliste (http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I") et un photographe (http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I"). Le web-docu ne cherche pas à être objectif mais est un point de vue clair, défendu par un auteur. Réalisé comme une enquête, Prison Valley dénonce les dérives de la politique carcérale des États-Unis.
Le monde de la prison fait l'objet de nombreux reportages, écrits et documentaires mais celui-ci est particulièrement intéressant. Ce n'est pas une surprise s'il a remporté le prix Visa pour l'image de Perpignan RFI/France 24 (catégorie web-documentaire) et le prix World Press d'Amsterdam dans la catégorie multimédia. Prison Valley est un outil hybride, trans-médias. La photographie se mélange à la vidéo et à la narration d'un point de vue assumé voire engagé. Ce mélange des supports rend le docu très dynamique. Dans une ambiance road movie, on s'immergent dans le sujet en même temps que les auteurs. On participe à leur enquête journalistique devenant plus actif que passif, plus acteur que spectateur...
David Dufresne et Philippe Brault nous présentent Cañon City ou Prison Valley, comme la nomme les habitants, « une version clean de l'enfer » dixit Dufresne. Cet endroit du Colorado vit grâce à l'industrie des prisons. On peut parler sans difficultés d'industrie quand on sait que les États-Unis ont le triste record du nombre de prisonniers par habitants. Les prisons américaines détiennent 20% de la population carcérale du monde**. Pas moins de treize prisons sont en activité dans cette vallée et l'économie, la vie de la région sont tournées vers ce commerce lugubre. Les auteurs nous rappellent qu'un citoyen américain sur cent fait un détour par la case prison. Ce pourcentage passe à un tiers si on est afro-américain et à un sixième si l'on est hispanique !
Le web-docu permet l’interaction du spectateur qui devient acteur de ce qu'il regarde, il se questionne. C'est un savant mélange de médias pour soulever des problématiques et faire réagir le spectateur. Cet aspect novateur est un peu l'avenir, pas uniquement de la photo, mais aussi du journalisme. En tout cas, une nouvelle pratique intéressante. La volonté est de ne pas rester cloisonné, ne pas compartimenter mais au contraire mélanger les points de vue et les supports.
Prison Valley, très complet, se décline également en un jeu de piste interactif sur internet pour poursuivre l'aventure et se mettre dans la peau d'un reporter. L'œuvre est collective car le spectateur s'implique et voyage dans la plus grande prison du monde. Un véritable échange se met en place. Sur la forme, ce web-docu est un ovni, mais pour les auteurs il était clair qu'il fallait raconter des histoires d'une autre manière. L'oeil du photographe, complète les qualités journalistiques de l'auteur et permet à un simple duo de réaliser un sujet exhaustif.
NB : Les Français, avec les sociétés de production Upian et Arté, sont les leaders mondiaux de ce nouveau genre de documentaire transmédias. Récemment les mêmes auteurs ont réalisé http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", un web-docu sur les sables bitumineux du grand nord canadien.
David Dufresne
http://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", David Dufresne et Philippe Brault, Upian productionCette présentation de la photographie dans le documentaire n'est qu'une ébauche du genre, présentant des films récents. Des pépites ont à coup sûr été oubliées mais ces réalisations permettent de voyager dans différentes approches de la photographie : professionnel aguerri, illustre anonyme, mémoire du photojournalisme... La photographie s'enchevêtre parfaitement avec d'autres supports, tout en gardant ses spécificités esthétiques, émotionnelles, politico-sociales. Elle seule arrive aussi bien à dépeindre toute la beauté et la dureté du monde.
* Olivier Lugon, Le Style documentaire. D'August Sander à Walker Evans, 1920-1945, Paris, Macula.
** L'incarcération concerne deux à deux millions et demi de personnes , en tout, presque sept millions de citoyens sont sous contrôle judiciaire (statistiqueshttp://www.amazon.fr/War-Photographer-Import-USA-Zone/dp/B0000C825I", 2012).
Guillaume Reuge