KHAN ACADEMY LITE ©Thomas. Vanden Driessche/ Fetart/ BNP Paribas
Parc de la Villette 211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris France
L’iNGÉNiosiTÉ CoLLeCTiVe
Être flexible, viser la simplicité, tirer parti des circonstances, penser autrement: dans un monde instable, l’innovateur ingénieux développe un esprit suffisamment agile pour transformer les contraintes en opportunités.
Nous vivons sur une petite planète où tout est interdépendant: l’heure n’est plus aux clivages mais à l’action, de façon pragmatique. À leur échelle, citoyens, associations, ONG, petites et grandes entreprises mettent en œuvre des solutions communes pour un monde meilleur. Portées par la révolution numérique, la plupart de ces initiatives s’appuient sur les réseaux sociaux. Certaines s’inscrivent dans la sphère marchande, d’autres non. Toutes témoignent d’une nouvelle façon d’innover ensemble, autrement.
L'essentiel sur Wave
Imaginée et produite par BNP Paribas, WAVe est une exposition inspirante et un lieu d’échanges et de partage. Manifeste de l’ingéniosité 2.0, WAVe accueille une programmation d’événements variés, tout au long de ses quatre semaines d’exposition.
Une vague d’ingéniosité collective traverse le monde. À travers de nombreux exemples, WAVe en explore les principaux courants sur tous les continents. Pour mettre à l’honneur la dimension inventive, créative de cette innovation, WAVe a fait appel à de jeunes artistes : réalisateurs de l’Ecole des Gobelins, photographes et vidéastes du festival Circulation (s) illustrent ces courants et ces exemples.
Un jeu interactif imaginé par le MIT pour WAVe, l’utilisation de la réalité augmentée et d’autres éléments de surprise ponctuent le parcours.
Le Wavespace
Un pavillon spécialement créé pour l’exposition par Sylvain Dubuisson et l’Art en Scènes, est une structure nomade extraordinaire et surprenante de 500 m2. Conçu pour être nomade, il s’intègre parfaitement dans l’espace urbain ou végétal.
√ UN FORUM CENTRAL pour comprendre les 5 courants
de cette innovation
√ UNE GALERIE CIRCULAIRE
pour découvrir 20 projets emblématiques sur tous les continents
Les 20 Projets
EXPOSéS DANS LA GALERIE CIRCULAIRE
M-KopA / M-pesA
M comme mobile : le téléphone portable, nouveau « couteau suisse » africain
Au Kenya, 80 % de la population n’a pas accès à l’électricité alors que près de 90 % des personnes possèdent un téléphone portable. Qu’à cela ne tienne : un service de téléphonie mobile permet maintenant d’acheter de l’énergie solaire à l’heure ! Et tout se fait sans connexion Internet, sans compte bancaire, ni abonnement, grâce à deux innovations complémentaires. C’est simple : on a d’abord M-Pesa, qui permet de transférer et de recevoir de l’argent à partir d’un téléphone portable, puis M-Kopa, qui fournit un kit comprenant un panneau solaire, un boîtier de contrôle mural, trois lampes et... un chargeur de téléphone! Une solution ingénieuse, économique et non polluante pour des familles qui peuvent enfin avoir facilement accès à autre chose qu’au kérosène pour s’éclairer.
M PESA – M KOPA
©Hahn + Hartung/ Fetart/ BNP Paribas
CHIFFRES
√ M-Pesa est utilisé par près de 18 millions de Kenyans
√ L’équivalent de 18 % du PIB du Kenya passe par les services M-Pesa
L’artiste : Hahn + Hartung
Le duo allemand s’est penché sur la classe moyenne au Kenya dans une série qu’ils ont appelé « Les oubliés ». Les voilà qui se penchent sur les modes de paiement révolutionnaires développés eu Kenya qui, eux non plus, n’ont pas droit aux grands titres des journaux.
Miguel Hahn est né en 1982 à Heidelberg (Allemagne), il étudie la photographie à Darmstadt et Hambourg. Jan-Christoph Hartung est né en 1983 à Erbach (Allemagne), il suit le même parcours que Miguel à Darmstadt puis étudie à Lisbonne. Le duo expose dans de nombreuses villes allemandes mais aussi à Paris, au Luxembourg, en Pologne et remporte le prix Martin Lagois en 2010. Ils travaillent ensemble depuis 2010. Aujourd’hui, ils vivent et travaillent à Madrid.
hahn-hartung.com facebook.com/Hahn.Hartung
NArAYNA HrUDAYALAYA / Le TeMpLe DU CŒUr
Quand une organisation optimale révolutionne l’hôpital
En Inde, beaucoup de maladies peuvent être soignées mais, faute de moyens, peu de gens ont accès aux soins. Près de 800 bébés y naissent chaque jour avec une malformation du cœur : comment leur permettre d’accéder aux actes chirurgicaux vitaux pour eux ? Le Narayna Hrudayalaya de Bangalore, ou Temple du Cœur, a la solution. Son fondateur, le Dr Devi Shetty, éminent cardiologue qui opéra Mère Teresa, a mis à plat tous les circuits de production et d’organisation permettant de faire chuter drastiquement les coûts de son hôpital. Des bâtiments pensés autrement, des familles formées aux soins, des entretiens médicaux sur Skype, des hyperspécialistes qui maîtrisent parfaitement chacun de leurs gestes, autant d’astuces mises en place par cet hôpital d’un nouveau genre dont les taux de réussite rivalisent avec ceux des meilleurs établissements du monde.
CHIFFRES
√ Coût moyen d’une opération du cœur : 1 400 euros (10 fois moins qu’aux états-Unis)
I PAID A BRIBE
©Thomas Vanden Driessche/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Thomas Vanden Driessche
Le photographe belge, qui a un temps travaillé pour la Croix-Rouge, s’est rendu plusieurs fois en Inde pour des reportages au long cours sur des faits de société. Il a arpenté les bidonvilles de Mumbai tout comme Tata City, la ville-usine du constructeur automobile. Sensibilisé aux problématiques sociales, il a embrassé de son objectif les trois initiatives indiennes de WAVe.
Né à Louvain en 1979, Thomas Vanden Driessche est titulaire d’un master en journalisme et d’un master en management humanitaire. Il a travaillé pendant plusieurs années dans l’humanitaire. Depuis 2010, il est photographe indépendant pour plusieurs magazines et a rejoint en 2011 le collectif Out Of Focus. Très attaché à la « nouvelle tradition documentaire », il porte une attention toute particulière au portrait. Il vit et travaille actuellement à Bruxelles.
phototvdd.eu facebook.com/phototvdd.be?ref=hl twitter.com/thomasvdd
DANoNe CoMMUNiTies: LA LAiTerie DU BerGer
Valoriser la production de lait frais au sénégal et améliorer les conditions de vie des éleveurs peuls
Aujourd’hui le Sénégal importe sous forme de poudre près de 90 % du lait qu’il consomme. Pourtant la ressource est là : les Peuls, une ethnie en grande partie nomade qui compte près de 4 millions de personnes, vit traditionnellement de l’élevage. Pour résoudre le problème de l’approvisionnement du lait, un jeune vétérinaire a créé La Laiterie du Berger, une usine dans laquelle ce lait local est transformé en yaourts et autres préparations lactées pour le marché sénégalais. Ce sont plus de 800 familles d’éleveurs Peuls qui voient leur mode de vie traditionnel préservé et leur cadre de vie s’améliorer. Danone.communities a très vite cru dans ce projet et décide d’investir, fidèle à sa mission de réduire la pauvreté et la malnutrition. La Laiterie peut être fière aujourd’hui de disposer du plus large réseau de vente avec 10 000 points de vente au Sénégal.
LA LAITERIE DU BERGER
©Patrick Willocq/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Patrick Willocq
Patrick Willocq a grandi en République Démocratique du Congo et il est resté très attaché à ce pays. En tant que photographe, il s’est fait connaître avec sa série, « On the road from Bikoro to Bokonda », réalisée dans la province de l’équateur. Une démarche humaniste qui colle parfaitement à celle de la Laiterie du Berger, au Sénégal, entreprise qui s’approvisionne exclusivement auprès des petits producteurs locaux.
Patrick Willocq est né en 1969 à Strasbourg. Il a passé la majeure partie de sa vie à l’étranger et notamment 23 ans en Asie et 7 ans en République Démocratique du Congo. Photographe autodidacte depuis 25 ans, il décide en 2011 de quitter son activité professionnelle pour le compte de multinationales en Asie-Pacifique et se consacre désormais pleinement à la photographie. En 2012, Il expose dans des Festivals Internationaux et remporte le prix de l’AFD.
patrickwillocq.com facebook.com/patrick.piwipix?fref=ts
SpeCiALisTerNe/Les spÉCiALisTes
Oui, l’autisme peut être une compétence professionnelle recherchée !
D’origine danoise, présente dans 7 pays, Specialisterne transforme le handicap en atout. Cette entreprise propose les services de personnes atteintes d’autisme : tests de logiciels, contrôle qualité, traitement, transfert et vérification de données, autant d’opérations qui profitent de l’attachement aux tâches répétitives et de la forte inclination pour les chiffres des personnes atteintes notamment du syndrome d’Asperger. En ayant su transformer une faiblesse en force, Specialisterne permet tous les jours à des personnes marginalisées d’être un rouage actif de la société.
SPECIALISTERNE
© Per Johansen / Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Per Johansen
Le photographe, qui interrogeait avec humour notre société de consommation dans sa série « MÆT », est parti à la rencontre de cette entreprise danoise, sociale et novatrice, qui intègre des personnes atteintes d’autisme et transforme leurs caractéristiques en compétences professionnelles.
Per Johansen est né en 1958 à Copenhague. Ce photographe autodidacte a réalisé avec son frère un film 16 mm en noir et blanc, intitulé Three Kisses. En parallèle, les deux frères ont commencé leur travail de photographes professionnels. Per Johansen a ensuite travaillé comme photographe à l’université de Roskilde puis a ouvert un studio photo. Il se consacre aujourd’hui à son projet photo « en anden side ».
enandenside.dk
Los GroBo
Ensemble, nous créons de la valeur, tel est le credo du plus gros producteur de soja d’amérique latine
Pas de terres, pas de machines. Même pas un tracteur. Voilà le credo de l’un des plus gros producteurs agricoles en Argentine : Los Grobo. Tout est loué. La multinationale, qui exporte son modèle agricole au Brésil, au Paraguay, en Uruguay, etc., loue aux petites entreprises leur matériel, aux petits propriétaires leurs terres, et externalise son activité à des agriculteurs sans terres qui viennent avec leur savoir-faire. Pour son dirigeant, Gustavo Grobocopatel, « basé sur le savoir plutôt que la propriété, ce modèle va changer le paradigme de l’agriculture ». Open innovation, pool de plus de 120 experts aux compétences très variées, fonctionnement en réseau, les « sans-terres » sud-américains sont les nouveaux innovateurs.
Los Grobo
©Carlos Ayesta/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Carlos Ayesta
Le photographe vénézuélien, adepte des grands espaces et des expériences extrêmes, a photographié la « ferme du futur » en Amérique latine, où les hommes et leur savoir-faire comptent plus que le nombre d’hectares cultivés...
Carlos Ayesta, né à Caracas (Venezuela) en 1985, il travaille à Paris comme photographe indépendant. En 2013, ses séries sur Fukushima, co-réalisées avec Guillaume Bression, ont été exposées lors des festivals Circulation(s), des Photaumnales, dans les galeries FNAC, « 7 in Luxembourg » et projetées aux « Voies Off » d’Arles.
carlosayesta.fr fr-fr.facebook.com/carlos.ayesta.9
ForD TeCHsHop
A detroit, des fab labs, ateliers de bricolage communautaires, pour contrer la crise
Un fab lab, c’est un espace doté de machines (découpe laser, fraiseuses, imprimantes 3D, etc.) où chacun peut venir construire ou réparer ce qu’il veut. Ces ateliers de bricolage communautaires sont en train de devenir la planche de salut de Detroit, ville américaine durement frappée par la crise. Ouverts en 2012 grâce aux financements du constructeur automobile Ford, les 1 500 m2 de TechShop permettent aux bricoleurs amateurs d’apporter leurs idées sur la table de montage. De leur côté, les employés de Ford sont encouragés à s’y rendre et à forger de nouvelles synergies avec ces cerveaux venus de l’extérieur. Et là, c’est gagnant- gagnant : l’entreprise a réussi à baisser ses coûts de R&D tout en augmentant le nombre de brevets déposés, et les bricoleurs amateurs, ces makers, continuent d’avoir accès aux machines et savoir-faire de l’entreprise pour développer leurs propres solutions et sortir de la crise.
FORD TECHSHOP
©Thomas Jorion/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Thomas Jorion
Thomas Jorion est né en 1976 en France et est installé à Paris. Son travail s’élabore dans le champ spécifique des bâtiments en ruine ou délaissés, des lieux désormais déchus tant de leur usage que de leur fonction. Thomas Jorion réalise ses images avec une chambre photographique 4x5 ainsi que des négatifs couleurs.
thomasjorion.com facebook.com/thomasjorion twitter.com/jorionthomas
BLABLACAr
L’usage plutôt que la propriété. le covoiturage, un moyen de transport accessible et écologique
BlaBlaCar, c’est un peu l’Airbnb de la voiture : si ce dernier permet de dormir chez l’habitant, le premier propose de mutualiser les trajets. Conducteurs et passagers sont mis en relation via une plateforme web. BlaBlaCar, le plus important service de covoiturage européen, compte déjà 10 millions de membres dans 12 pays, et transporte plus de voyageurs que l’Eurostar ! La raison en est simple : les nouvelles générations ont désormais moins envie de posséder une voiture que d’avoir accès à la mobilité. BlaBlaCar ne s’embarrasse d’aucun matériel : pas de garages, pas de voitures. Tout est dans le site. La communauté se forme en laissant des commentaires sur la qualité du contact humain de chacun et sur la qualité du service. Le taux d’occupation est de 3 personnes par voiture et ce sont ainsi près de 700000 tonnes de CO2 que BlaBlaCar a permis d’économiser.
CHIFFRES √ Plus d’1 million de personnes transportées chaque mois, soit l’équivalent de 2 000 TGV pleins
√ Un rythme de croissance de 100 % par an depuis 4 ans (en termes d’effectifs et en termes de nombre d’inscrits sur le site à l’échelle de l’Europe)
Blablacar
©Julien Taylor/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Julien Taylor
Julien Taylor a créé un univers particulier et ludique, à mi-chemin entre la photographie et la création contemporaine. Ses montages photographiques ont un grain de folie et ça tombe bien, pour illustrer les folles activités du premier site européen de co-voiturage ou celles du robot qui nettoie les océans.
Julien Taylor est né en 1976 à Paris. Il quitte la recherche scientifique en 2005 pour se consacrer à la photographie et intègre différents collectifs d’artistes. Il utilise le collage pour créer des compositions surréalistes basées sur la déconstruction/reconstruction photographique du monde réel. Ses images oscillent entre le réel et l’imaginaire.
julientaylor.com
QUirKY eT GeNerAL eLeCTriC
Moi, consommateur, j’imagine le produit de demain. ou comment s’appuyer sur la créativité de la communauté pour mieux innover
Quirky est une plateforme en ligne sur laquelle n’importe qui peut s’improviser designer et suggérer de nouveaux produits pour la vie de tous les jours. Chaque mois, un membre du réseau présente son projet, puis un vote de la communauté décide de sa mise en fabrication ou non. Cerise sur le gâteau, chaque designer gagne une partie des bénéfices rapportés par sa contribution. Aux états-Unis, les objets conçus via Quirky sont désormais en vente dans les magasins Home Depot, Best Buy, et même dans le magasin d’objets design du Museum of Modern Art (MoMa) de New York. Quirky s’est associé à General Electric (GE) pour « booster » sa chaîne de production et bénéficier de sa puissance marketing et de sa R&D. De son côté, GE valorise sa R&D en mettant en ligne sur Quirky des brevets non utilisés à partir desquels les designers du site bâtissent des produits innovants. En France, l’enseigne Auchan s’est associée à Quirky : 4 clients verront leurs produits commercialisés courant 2014.
CHIFFRES √ En France et aux états-Unis, plus de 4 000 idées sont soumises par semaine sur Quirky
QUIRKY ET GENERAL ELECTRIC
©Valentine Fournier/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Valentine Fournier
Elle qui aime mettre en scène les photos de famille et les clichés anonymes qu’elle chine un peu partout, a mis en boîte cette plate-forme qui promeut les inventeurs.
Valentine Fournier est née en 1973 à Paris. Collectionneuse d’images anonymes anciennes et marquée par l’univers de Georges Pérec, elle consacre son diplôme de fin d’étude d’architecture d’intérieur à la mise en espace de l’œuvre de l’écrivain. De ce travail, elle développe à partir de 2000 tout un art de la mise en scène en miniature à travers la réalisation de boîtes-vitrines ou de carnets cousus main.
valentinefournier.com
VAUBAN
En allemagne, un quartier de 15 000 habitants qui pensent « partage » et « développement durable »
Tout commence dans les années 1990 à Fribourg-en-Brisgau, au sud-ouest de l’Allemagne, sur un ancien terrain militaire où des associations se créent pour réfléchir aux énergies alternatives. Certains bricolent eux-mêmes leur capteur solaire et très vite la municipalité prend le relais. Aujourd’hui, Vauban regroupe 15 000 habitants dont l’empreinte carbone frise la perfection : production locale de chaleur, recours à l’énergie solaire, logements à faible consommation, voire à énergie positive (des maisons qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment). Et tout est abordé sous l’angle du partage : l’énergie donc, mais aussi les espaces de vie et les responsabilités. Plus qu’un idéal philosophique, c’est le début d’une utopie concrète, celle de la ville de demain.
CHIFFRES
√ Près de 65 % de l’électricité utilisée par le quartier Vauban provient des panneaux solaires et de la centrale à cogénération
√ Les bâtiments ne consomment pas plus de 65 kWh/m2 par an en énergie
VAUBAN
©Sandra Birke / Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Sandra Birke
Regard affûté, la photographe allemande aime les mises en scène et les sujets décalés. Elle nous fait découvrir un éco- quartier étonnant près de Fribourg.
Sandra Birke est née en 1977 à Gütersloh (Allemagne). Elle a d’abord suivi une formation de photographe puis étudié la communication visuelle à l’Université des Sciences Appliquées de Düsseldorf. Son travail de fin d’études : « In Dog We Trust » a été exposé en 2014 à Munich.
sandrabirke.blogspot.com
HUrriCANe’s HACKers / Les HACKers Des oUrAGANs
Quand des groupes de pirates informatiques mettent leur savoir-faire au service de tous
Lors des catastrophes naturelles, le manque d’informations et les délais de rétablissement des systèmes de communication aggravent la situation. À New York, quand l’ouragan Sandy frappe la ville en 2012, les secours n’arrivent pas toujours au bon moment. Quant aux sinistrés, ils doivent parfois affronter une bureaucratie si complexe qu’elle leur fait l’effet d’un second ouragan. Pour accélérer le mouvement, un groupe de hackers se réunit et prend les choses en main. Ils diffusent dans les fichiers d’aide en ligne du gouvernement des précisions relatives aux besoins de nourriture et d’hébergement, et développent des applications facilitant la prise de contact avec les sinistrés. Grâce aux hackers, eau potable, électricité, chauffage, accès à Internet sont rapidement rétablis. La crise est gérée 5 fois plus vite à un coût 10 fois moindre. Le succès des « Sandy Hackers » est tel que l’Agence fédérale des situations d’urgence (FEMA) a mis en place la Field Innovation Team, une unité d’intervention rapide composée d’hommes et de femmes d’exception qui organisent systématiquement les secours avec l’appui de hackers.
L’artiste : Thomas Jorion
Fasciné par les Etats-Unis, le photographe français a longtemps traqué les espaces délaissés, abandonnés et décatis pour ses projets « Silencio » et « Îlots intemporels ». Le voici qui se frotte à l’humain, à l’innovation made in America et au plus vaste projet de permaculture au monde.
Thomas Jorion est né en 1976 en France et est installé à Paris. Son travail s’élabore dans le champ spécifique des bâtiments en ruine ou délaissés, des lieux désormais déchus tant de leur usage que de leur fonction. Thomas Jorion réalise ses images avec une chambre photographique 4x5 ainsi que des négatifs couleurs.
thomasjorion.com facebook.com/thomasjorion twitter.com/jorionthomas
BeACoN FooD ForesT / ForeT CoMesTiBLe
Tout ce qui y pousse est comestible !
Aujourd’hui, les jardins en ville répondent à notre désir de verdure. Demain, ils pourront assouvir notre faim. Car tout ce qui y poussera sera comestible. Située à 4 kilomètres du centre-ville de Seattle, la Beacon Food Forest de 3 hectares repose sur l’investissement et la collaboration d’une centaine de bénévoles. Des ateliers sensibilisent les plus jeunes au respect de la nature et de la nourriture qu’elle prodigue, ainsi qu’aux alternatives à l’agriculture industrielle. Les objectifs sont multiples : recréer un écosystème forestier complet en milieu urbain, donner un coup de pouce au recyclage naturel de l’air, et proposer aux habitants des fruits et des légumes de qualité en circuit court. Premières récoltes prévues pour l’été 2014.
L’artiste : Thomas Jorion
Fasciné par les Etats-Unis, le photographe français a longtemps traqué les espaces délaissés, abandonnés et décatis pour ses projets « Silencio » et « Îlots intemporels ». Le voici qui se frotte à l’humain, à l’innovation made in America et au plus vaste projet de permaculture au monde.
Thomas Jorion est né en 1976 en France et est installé à Paris. Son travail s’élabore dans le champ spécifique des bâtiments en ruine ou délaissés, des lieux désormais déchus tant de leur usage que de leur fonction. Thomas Jorion réalise ses images avec une chambre photographique 4x5 ainsi que des négatifs couleurs.
thomasjorion.com facebook.com/thomasjorion twitter.com/jorionthomas
i pAiD A BriBe / J’Ai pAYe UN poT-De-ViN
Un simple site internet permet de lutter efficacement contre la corruption
Sur la page d’accueil d’ipaidabribe.com : une carte de l’Inde. Cette carte est mise à jour en fonction des témoignages anonymes de corruption qui défilent sur l’écran. Ici, la transparence fait la force. On y constitue en effet une base de données riche, précise, et de fait beaucoup plus influente qu’une plainte déposée isolément. Cet outil de l’e-démocratie se doit, certes, de prendre en compte les faux témoignages potentiels. Mais l’existence même du site et sa popularité (plus de 3 millions de visiteurs pour 400 000 témoignages de citoyens engagés) attestent de sa nécessité. Et il a fait ses preuves : il conduit déjà à des changements. Bangalore est la première ville au monde à avoir mis en place l’examen du permis de conduire par capteurs électroniques, afin d’éviter tout recours à des pots-de-vin pour son obtention.
L’artiste : Thomas Vanden Driessche
Le photographe belge, qui a un temps travaillé pour la Croix-Rouge, s’est rendu plusieurs fois en Inde pour des reportages au long cours sur des faits de société. Il a arpenté les bidonvilles de Mumbai tout comme Tata City, la ville-usine du constructeur automobile. Sensibilisé aux problématiques sociales, il a embrassé de son objectif les trois initiatives indiennes de WAVe.
Né à Louvain en 1979, Thomas Vanden Driessche est titulaire d’un master en journalisme et d’un master en management humanitaire. Il a travaillé pendant plusieurs années dans l’humanitaire. Depuis 2010, il est photographe indépendant pour plusieurs magazines et a rejoint en 2011 le collectif Out Of Focus. Très attaché à la « nouvelle tradition documentaire », il porte une attention toute particulière au portrait. Il vit et travaille actuellement à Bruxelles.
phototvdd.eu facebook.com/phototvdd.be?ref=hl twitter.com/thomasvdd
ProTei
Un drone marin créé en open source pour nettoyer les océans
Lors de la marée noire dans le golfe du Mexique, en 2010, César Harada, environnementaliste franco-japonais, conçoit pour le MIT un drone de nettoyage de la nappe de pétrole. Mais il finit par démissionner : protégée de toutes parts par des brevets, son invention risque de ne pas servir au plus grand nombre. Il décide finalement de concevoir son engin hors industrie, en open source. Le projet Protei est né : un drone capable de collecter 2 tonnes de pétrole et autres déchets. Sa source d’inspiration, c’est la nature : la coque du bateau est souple comme les écailles d’un poisson, et résiste très bien aux vagues. Des contributeurs volontaires du monde entier (marins, chercheurs, ingénieurs, designers, entrepreneurs, industriels, etc.) participent à l’élaboration du prototype. Pas besoin de centre de recherches pour innover à plusieurs, seulement de se retrouver sur Skype pour échanger.
L’artiste : Julien Taylor
Julien Taylor a créé un univers particulier et ludique, à mi-chemin entre la photographie et la création contemporaine. Ses montages photographiques ont un grain de folie et ça tombe bien, pour illustrer les folles activités du premier site européen de co-voiturage ou celles du robot qui nettoie les océans.
Julien Taylor est né en 1976 à Paris. Il quitte la recherche scientifique en 2005 pour se consacrer à la photographie et intègre différents collectifs d’artistes. Il utilise le collage pour créer des compositions surréalistes basées sur la déconstruction/reconstruction photographique du monde réel. Ses images oscillent entre le réel et l’imaginaire.
julientaylor.com
JACK ANDrAKA
Un adolescent met au point une méthode révolutionnaire de détection du cancer du pancréas
Il arrive que des années de recherche se trouvent dépassées non par la chance du débutant, mais par son ingéniosité. Pour Jack Andraka, collégien américain, tout commence par un devoir donné par son prof de biologie. Et après quelques recherches sur Internet, la cuisine de sa mère se transforme en laboratoire. Jack découvre alors une méthode révolutionnaire de détection du cancer du pancréas, maladie responsable de la mort de son oncle et chaque année de millions d’autres personnes. Non seulement sa méthode est plus fiable, mais elle est aussi moins chère et plus rapide : une simple goutte de sang ou d’urine suffit pour lancer la recherche de mésothéline, protéine produite par les cellules cancéreuses. En 5 minutes, pour 5 centimes !
JACK ANDRAKA
©Susanna Pozzoli/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Susanna Pozzoli
Elle a longtemps travaillé sur l’identité familiale, les traces, les signes, se fondant dans les territoires. La photographe italienne, avec la subtilité qui la caractérise, est allée traquer les innovations anti-cancer à La Cura, en Italie, une cure participative et open source, et auprès du jeune scientifique américain Jack Thomas Andraka.
Susanna Pozzoli est née en 1978 à Chiavenna (Italie). Elle se forme à la photographie en France et à partir de 2000, elle participe à des projets d’échange et de résidence à New York, Séoul, Shanghai, Barcelone, et en France. Ses projets sont exposés dans des musées, des galeries et des fondations en Europe et aux états Unis et son travail amplement publié. Depuis quelques années l’audio et la vidéo prennent de plus en plus d’importance dans sa démarche. Elle vit et travaille entre Milan et Paris.
susannapozzoli.com facebook.com/susanna.pozzoli.1 it.linkedin.com/pub/susanna-pozzoli/21/962/898
CUT AND pAsTe. UNe CoNTriBUTioN à LA CUrA
Salvatore iaconesi lance une plateforme ouverte et participative pour guérir
Lorsque Salvatore Iaconesi apprend en septembre 2012 qu’une tumeur au cerveau risque de l’emporter, il ne désespère pas : il prend les choses en main. Les données médicales ne sont pas transparentes. Qu’importe ! Il pirate ses dossiers médicaux en un après-midi, « télécharge » son cancer et invite les internautes à se pencher sur son cas. Son projet, baptisé La Cura, devient une performance biopolitique. Salvatore construit sa propre stratégie de guérison à partir des flots d’informations reçues. Il jette son dévolu sur un cancérologue écolo et un médecin chinois traditionnel, devient végétarien, puis se fait opérer à côté de chez lui, dans le Mezzogiorno italien. Aujourd’hui, crâne rasé, il laisse apparaître fièrement la cicatrice qui le parcourt, symbole du triomphe de l’open source qui lui a sauvé la vie.
L’artiste : Susanna Pozzoli
Elle a longtemps travaillé sur l’identité familiale, les traces, les signes, se fondant dans les territoires. La photographe italienne, avec la subtilité qui la caractérise, est allée traquer les innovations anti-cancer à La Cura, en Italie, une cure participative et open source, et auprès du jeune scientifique américain Jack Thomas Andraka.
Susanna Pozzoli est née en 1978 à Chiavenna (Italie). Elle se forme à la photographie en France et à partir de 2000, elle participe à des projets d’échange et de résidence à New York, Séoul, Shanghai, Barcelone, et en France. Ses projets sont exposés dans des musées, des galeries et des fondations en Europe et aux états Unis et son travail amplement publié. Depuis quelques années l’audio et la vidéo prennent de plus en plus d’importance dans sa démarche. Elle vit et travaille entre Milan et Paris.
susannapozzoli.com facebook.com/susanna.pozzoli.1 it.linkedin.com/pub/susanna-pozzoli/21/962/898
LA pAiLLAsse
Le premier laboratoire communautaire français dédié à l’innovation dans les biotechnologies
La Paillasse facilite la rencontre d’amateurs et de chercheurs autour d’une même table d’expéri- mentation – d’une même paillasse. Né de l’explosion des fab labs, ces centres d’expérimentation hors industrie, La Paillasse est le premier laboratoire de biologie français ouvert à tous, le premier
biohacker space. Geeks, étudiants, ingénieurs, philosophes, mais aussi doctorants et chercheurs en quête de liberté mettent leurs recherches en commun pour explorer des voies nouvelles. Ils se lancent aujourd’hui dans l’élaboration de produits à impact environnemental positif. 10 projets ont déjà vu le jour, dont une encre d’origine bactérienne, organique plutôt que chimique, facile à concevoir et peu chère
LA PAILLASSE
©Lionel Pralus/ Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Lionel Pralus
Qu’est-ce qu’un biohackerspace ? Vous le saurez en découvrant les images d’un jeune photographe français au regard plein de poésie qui s’est penché sur cette communauté près de Paris qui rassemble ingénieurs, sociologues, chercheurs, hackers ou encore artistes...
Lionel Pralus est né en 1982 à Tours. Il vit et travaille à Paris. Après des études d’Histoire des Arts et de Design, il se tourne vers la photographie et intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il développe un travail principalement axé autour du texte et de la photographie. Il anime des ateliers de sensibilisation et de création autour de la photographie et de la vidéo et fait partie du collectif Faux Amis.
lionelpralus.net/
KHAN ACADeMY LiTe
Des cours « en ligne » pour ceux qui n’ont pas de connexion internet
Fondée en 2006, la Khan Academy est une association à but non lucratif qui dispense gratuitement des milliers de cours, dans tous les domaines, en 18 langues. Problème : ces cours (qu’on appelle des MOOCs : Massive Open Online Course) ne sont accessibles que sur Internet. L’idéal d’éducation pour tous ne s’adresse déjà plus qu’à la partie de la population mondiale ayant une connexion web. Qu’à cela ne tienne : destiné à l’Afrique et à l’Inde, le logiciel KA Lite a été conçu pour fonctionner sur un micro-ordinateur de la taille d’une carte de crédit, le Raspberry Pi (RP), vendu 35 dollars. Conçu à l’origine pour les bricoleurs bidouilleurs et les informaticiens en herbe, le RP ne se contente plus de démocratiser l’accès à l’ordinateur : associé à KA Lite, version light et hors ligne des savoirs de la Khan Academy, c’est une encyclopédie. Légère. Peu chère. De poche et sans connexion à Internet.
CHIFFRES
√ 5 milliards d’habitants dans le monde (en Afrique, Asie, et Amérique latine) n’ont pas accès à Internet.
L’artiste : Thomas Vanden Driessche
Le photographe belge, qui a un temps travaillé pour la Croix-Rouge, s’est rendu plusieurs fois en Inde pour des reportages au long cours sur des faits de société. Il a arpenté les bidonvilles de Mumbai tout comme Tata City, la ville-usine du constructeur automobile. Sensibilisé aux problématiques sociales, il a embrassé de son objectif les trois initiatives indiennes de WAVe.
Né à Louvain en 1979, Thomas Vanden Driessche est titulaire d’un master en journalisme et d’un master en management humanitaire. Il a travaillé pendant plusieurs années dans l’humanitaire. Depuis 2010, il est photographe indépendant pour plusieurs magazines et a rejoint en 2011 le collectif Out Of Focus. Très attaché à la « nouvelle tradition documentaire », il porte une attention toute particulière au portrait. Il vit et travaille actuellement à Bruxelles.
phototvdd.eu facebook.com/phototvdd.be?ref=hl twitter.com/thomasvdd
XiKANG HeALTHCAre TerMiNAL
Neusoft développe, dans les dispensaires ruraux, des solutions de télémédecine pour les patients disposant de faibles revenus
En 2050, la Chine comptera 440 millions de seniors. Dans les milieux ruraux, la plupart d’entre eux n’ont pas accès aux soins des hôpitaux. Créé spécialement pour eux, le Xikang Healthcare Terminal est une plateforme centralisant tout ce que devrait faire un médecin de campagne, s’il pouvait se dédoubler et ne jamais dormir. Disponible dans les dispensaires, cette interface entre l’hôpital et les patients enregistre les données médicales de chacun en vue de soins et de conseils personnalisés. Désormais, les personnes âgées des coins les plus reculés de Chine ont accès à des soins de santé high-tech. Connectés à des bases de données partagées, ces appareils vont permettre d’économiser des milliards en dépenses de santé.
XIKANG HEALTHCARE TERMINAL
©Tim Parchikov / Fetart/ BNP Paribas
L’artiste : Tim Parchikov
Le photographe russe, a su, avec sa série « Magnitogorsk », capturer le quotidien blafard de cette ancienne ville industrielle russe. Il est parti en Chine pour s’intéresser à une société qui innove dans l’imagerie médicale. Montrant à travers sa profonde photo documentaire sa capacité à conjuguer le futur aussi bien que le passé.
Tm Parchikov est né en 1983 à Moscou. Diplômé de l’Institut du cinéma et des Cours supérieurs de réalisateurs et scénaristes de Moscou, il travaille comme photographe indépendant, réalisateur et chef opérateur dans le cinéma documentaire et de fiction, entre Paris et la Russie. Depuis 2006, il a participé à plusieurs expositions collectives et personnelles en Europe.
timparchikov.com