iSelon l’ONU, pour la première fois en 2007, la population mondiale vivant dans des agglomérations a dépassé celle des zones rurales. En 2050, le taux d’urbanisation devrait atteindre plus de 69 %.
L’œil urbain a choisi de vous montrer via la photographie, l’un des médias le plus employé, comment nous vivons, que nous venions du bout de la rue ou du bout du monde. Pour cela, quel meilleur moyen que de rencontrer ceux qui sont aux premières loges de ces mutations ? Des auteurs qui nous racontent leur vision personnelle de la « cité », des travaux documentaires au long cours, ou encore le quotidien vécu par les photojournalistes.
Pour poursuivre la découverte des « territoires » et de la photographie, une librairie éphémère sera présente.
Ma proche banlieue, patrick Zachmann
Du 04 avril au 18 mai 2014 au Théâtre ( 3 )
Si la banlieue, pour beaucoup, est une question de géographie, chez Patrick Zachmann, elle relève d’abord de l’histoire. Une histoire nationale. Pour bien connaître son travail, je n’ai en effet jamais eu le sentiment que Patrick Zachmann photographiait « la » banlieue. Au contraire! Son travail a toujours exclu cet article défini qui déterminerait d’avance un angle de vue. Au contraire! Il ne repose que sur l’audace du pluriel indéfini ! « Des » banlieues, « des » gens, « des » histoires. Comme il tisse des liens étroits, mais pudiques, avec ceux qu’il photographie, il sait leur singularité. La respecte. Photographiées hors du bruit et de la fureur, ces histoires en tricotent une plus collective. En trente ans d’images, c’est autant l’immigration que l’évolution de notre société française qui nous est contée. La France, une si proche banlieue...
Ma proche banlieue © patrick Zachmann
Ancrages, Arno Brignon
Du 04 avril au 18 mai 2014 à la Commanderie saint-Jean ( 1 )
Il a débuté sa résidence à Corbeil-Essonnes en novembre 2012. Il ne connaissait pas la ville et au fil de ses déambulations il a cherché à rencontrer les habitants, à se faire inviter chez eux. Il fut surpris de l’accueil chaleureux des gens qu’i a croisé, des liens qui se sont tissés au long cours. Rencontres furtives ou séances de portrait, il a photographié près de 200 personnes dont les tirages, présentés en petit format dans l’exposition, seront offerts à ceux qui se reconnaitront. Travail en noir et blanc, essentiellement en argentique, il donne sa vision de la ville, mystérieuse… Du grain, de la matière, du contraste, il a choisi de poursuivre son approche photographique, poétique, nous éloignant du réel.
Morne-à-Cabris, Corentin Fohlen
Du 04 avril au 18 mai 2014 à la Commanderie saint-Jean ( 1 )
« Né en France en 1981, je découvre la photographie durant mes études de Bandes Dessinées à Bruxelles et change de passion au cours de la dernière année. Après m’être installé à Paris, je découvre l’univers de l’actualité, l’excitation des manifestations, le défi du journalisme et entre dans une petite agence photo Wostok Press. Après être passé par les agences Gamma puis Abaca, je deviens totalement indépendant et diffuse à l’association Fédéphoto, devenu depuis Divergence. Jusqu’en 2011 j’ai couvert l’actualité française puis internationale : élection présidentielle française en 2007, conflit au Nord-Kivu, Afghanistan, révolutions en Ukraine et à Bangkok, émeutes en banlieue parisienne et à Athènes, séisme en Haïti, révolution arabes en Egypte, Libye et Tunisie avant de prendre du recul, et orienter mon travail vers des histoires plus longues et une réflexion plus documentaire. Depuis 2012 je me suis lancé dans un travail au long cours en Haïti, une réflexion sur les conséquences de la mainmise internationale sur le pays. »
Oulan-Bator, olivier Laban-Matteï
Du 04 avril au 18 mai 2014 à la Commanderie saint-Jean ( 1 )
De l’horizontalité des yourtes à la verticalité des nouveaux immeubles, la Mongolie connait une profonde mutation architecturale... Qu’est-ce qui pousse les hommes à se réunir à se serrer dans des lieux fermés, et à s’élever vers le ciel, à cotoyer les dieux, faute de place au sol, quand, par ailleurs, la nature s’étend à perte de vue autour d’eux ? à Oulan-Bator, il faut désormais monter en haut d’une tour pour apercevoir l’horizon... Pourquoi, dans un pays aussi vaste que la Mongolie, la moitié de la population se concentre-t-elle en si peu d’espace ? De nos jours, les changemements rapides de la société mongole nous forcent à nous interroger sur ces notions d’occupation du territoire, de densité de population, d’espace vital et d’équilibre. L’horizontalité et la verticalité. L’horizontalité des steppes et la verticalité des forêts de béton et de verre, la yourte (ou ger), habitat ancestral simplement posée sur le sol, et les immeubles de vingts étages qui plongent leurs racines profondément dans la terre : un habitat qui se transforme, un mode de vie qui s’en trouve bouleversé, et une société en totale mutation qui questionne ainsi sur notre place dans le monde et notre rapport aux autres. La concentration humaine engendre-t-elle de la solidarité ou de l’individualisme ?
Oulan-Bator © olivier Laban-Matteï
Indépendance(s) – notes d’Algérie, Jean Larive
Du 04 avril au 18 mai 2014 à la Galerie d’art municipale ( 2 )
Aux prix d’une Révolution et d’une guerre, l’Algérie a conquis son Indépendance politique il y a 50 ans. Que reste-t-il des idéaux de liberté qui ont porté toute une génération et comment la jeunesse d’aujourd’hui fait-elle vivre cet héritage ? à travers des rencontres, des lieux de mémoire et des situations du quotidien, les photographies de cette exposition apportent, par petites touches, des élé- ments de réflexion et de discussion sur une société toujours en mutation Basé en Essonne et photographe free lance depuis 2010, Jean Larive alterne reportages pour la presse (Le Monde,Libération), commandes institutionnelles (UNESCO, La Cimade) et travaux personnels au long cours. Philosophe de formation, il privilégie les sujets à caractère sociaux touchant à l’immigration, l’éducation, la mémoire ou le travail… « Tous ces changements d’état ou de vie qui conduisent des communautés ou des individus à devenir ce qu’ils sont ». Son reportage « Mariana ou les lueurs de l’espoir », retraçant les 18 premiers mois en France d’une jeune migrante roumaine handicapée, lui a valu d’être nominé à la Bourse du Talent « Reportage » 2013 et lauréat du Prix spécial AFPA 2013 de l’Association des journalistes de l’information sociale.
Indépendance(s) – notes d’Algérie © Jean Larive
Prefabs: Palaces for the people , Elisabeth Blanchet
Du 04 avril au 18 mai 2014 au Théâtre de Corbeil-essonnes ( 2 )
La photographe Elisabeth Blanchet a passé plus de 12 ans à photographier les préfabriqués d’après-guerre du Royaume-Uni et leurs habitants. prefabs: palaces for the people est une exposition multimédia qui comprend des photographies, un webdocumentaire présenté sur Ipad et un film de 20 minutes. Nous avons tous des souvenirs de préfabriqués, ces baraques temporaires dans la cour de l’école. Au Royaume-Uni, les «prefabs» sont avant tout des maisons, que des milliers de Britanniques continuent à habiter, chérir et sauvegarder depuis leur construction massive en 1946, après cinq années de guerre, alors que les villes du Royaume-Uni sont défigurées. Pour parer à une crise du logement sans précédent, le gouvernement Churchill lance la construction de 156 000 “prefabs”. Du temporaire qui dure : près de 70 ans plus tard, il en reste encore quelques milliers, éparpillés sur le sol de Sa Majesté. Pourtant, leur durée de vie n’était pas censée excéder 10 ans. Depuis des décennies, leurs résidents se battent contre les autorités locales pour les sauver de la démolition. La valeur prise par les terrains ne cesse de pousser les mairies à les rendre plus lucratifs : à la place d’un préfabriqué, on peut facilement construire un petit immeuble de deux ou trois étages et multiplier les loyers par 3 ou 4... Mais pourquoi ne pas céder aux propositions de relogement, aux plans de régénération des quartiers ? Pourquoi, alors que certains sont en fin de vie, humides, froids en hiver, chauds en été, l’attachement au préfabri-
qué est-il si fort ? à travers son travail, ses images, ses inteviews et l’archive qu’elle continue à bâtir, Elisabeth Blanchet cherche à répondre à ces questions et vous livre quelques histoires d’amour de gens pourleur “home, sweet home”.
WORSHOP
Patrick Zachmann - Dates : 9, 10 et 11 mai 2014
Jean-Christophe Béchet - Dates : 9-10-11 mai 2014
Pour plus d'informations rendez-vous sur :http://www.loeilurbain.fr/"