Galerie Françoise Paviot 57 rue Sainte-Anne 75002 Paris France
Construire, détruire de façon volontaire, involontaire ou accidentelle, c'est le thème proposé par cet accrochage qui rassemble des photographies anciennes et contemporaines, ainsi qu'une peinture de Myriam Bucquoit.
A la poétique de la ruine, la photographie répond en témoignant de ce qui est, de ce qui a disparu ou de ce qui va disparaître. Des artistes documentent les états successifs d'une construction, les passages du rien au tout qui font la grandeur d'un ouvrage d'art : le Viaduc de Chaumont par Edouard Denis Baldus, l'opéra de Paris par Louis Emile Durandelle ou celui de Pékin avec Bogdan Konopka. D'autres, comme Appelt Dieter ou Toshio Shibata, avec leurs regards, reconstruisent un pont ou un barrage pour en donner une nouvelle vision.
Enfin, certains comme Mark Ruwedel ou Jurgen Nefzger, mettent à jour les récits inscrits dans le paysage, font l'inventaire des formes résiduelles produites ou abandonnées depuis longtemps ou, pour certains, jamais terminées.
Prenant pour modèle des photographies trouvées, Myriam Bucquoit quant à elle peint des figures de destruction à la fois violente et silencieuses qu'elle offre à notre méditation. chaque artiste à sa façon évoque ainsi la futilité et la grandeur de l'ambition humaine, dans sa sottise comme dans ses prodiges, dans son besoin de construire comme dans celui de détruire, et nous propose , une fois de plus, de méditer sur l'expérience du temps.