Act n°31. Maloyn Chatelin © Denis Darzacq
Les prix foisonnent et ont toujours foisonné. Surtout en ce qui concerne la photographie.
Les prix sont partout, dans les Festivals, les Salons...
Les prix sont toujours activement recherchés par les participants, et ont, quoiqu'ils soient, quoiqu'ils représentent, une aura à part.
Mais quel est l'impact d'un prix dans la carrière d'un photographe ? Est-ce un tremplin ou uniquement une façon de marquer l'histoire de la photographie ?
http://actuphoto.com/21786-denis-darzacq-recoit-de-le-prix-niepce-2012-de-l-association-gens-d-images.html">Denis, et répondra aux questions d'Actuphoto mardi prochain. L'heureux lauréat n'en est pas à son premier prix, puisqu'il a remporté en 2000 le prix Altadis l'année de sa création (prix d'arts plastiques), et a été lauréat du 1er prix « Arts and Entertainment stories » du World Press Photo en 2006. Que lui ont apporté ces prix ? De la notoriété ? De l'ego ? Rendez-vous la semaine prochaine pour en savoir plus ….
Les prix sont certes chaque année de plus en plus nombreux, mais la plupart ont un avantage de taille, outre la notoriété qu'ils offrent aux photographes, c'est qu'ils permettent à certains artistes inconnus du grand public de présenter leurs travaux lors d'expositions qui sont organisées à l'issue du concours, mais aussi – encore mieux – d'avoir parfois leurs œuvres éditées.
C'est le cas par exemple du Prix HSBC pour la photographie.
Créé en 1995 sous l'égide de la fondation de France, ce prix récompense les travaux de photographes encore peu connus. Contrairement à beaucoup de concours qui imposent de nombreuses contraintes d'âges ou de nationalités, ce prix a beaucoup d'avantages pour les jeunes photographes. Les lauréats voient leur première monographie publiée par Actes Sud dans la « Collection du Prix HSBC pour la Photographie », leurs œuvres sont exposées de façon itinérante, et « HSBC France assure l'acquisition de six oeuvres minimum pour un montant total de 5000 euros afin de constituer progressivement son fonds photographique. » Pas mal pour de jeunes photographes !
Cette année, http://actuphoto.com/21786-denis-darzacq-recoit-de-le-prix-niepce-2012-de-l-association-gens-d-images.html">Denis. http://actuphoto.com/21786-denis-darzacq-recoit-de-le-prix-niepce-2012-de-l-association-gens-d-images.html">Denis.
© Leonora Hamill
© Eric Pillot
Les prix de photo journalisme sont eux aussi nombreux et très prestigieux.
En février dernier par exemple, le World Press Photo, qui est sans doute l'un des plus éblouissants de tous, http://actuphoto.com/21786-denis-darzacq-recoit-de-le-prix-niepce-2012-de-l-association-gens-d-images.html">Denis, pour son cliché capturé lors de son reportage au Yémen.
Ce concours a un avantage considérable pour de nombreux photographes, puisqu'il met en place une exposition de taille de l'ensemble des lauréats, exposition itinérante qui visite 40 pays et touche des millions de visiteurs.
http://actuphoto.com/21786-denis-darzacq-recoit-de-le-prix-niepce-2012-de-l-association-gens-d-images.html">Denis a lieu en ce moment même et ce jusqu'au 21 juin à la galerie Azzedine Alaia et vaut réellement le détour.
© Samuel Aranda
Les photographes de l'AFP sont régulièrement récompensés par des prix de photojournalisme. Le dernier en date, http://actuphoto.com/21786-denis-darzacq-recoit-de-le-prix-niepce-2012-de-l-association-gens-d-images.html">Denis qui bien trop souvent mettent eux aussi leur vie en péril pour témoigner au monde.
A l'heure actuelle, les prix sont si nombreux qu'ils se noient parfois dans la masse. Récompenser ou non le travail d'un photographe de son vivant n'est pas tant l'essentiel, mais il s'agit de savoir ce que cela impliquera dans son travail, et sa carrière.
En 1964, Jean-Paul Sartre refusait le Prix Nobel de la littérature et s'en expliquait ainsi : « J'ai refusé le Prix Nobel de littérature parce que je refusais que l'on consacre Sartre avant sa mort. Aucun artiste, aucun écrivain, aucun homme ne mérite d'être consacré de son vivant, parce qu'il a le pouvoir et la liberté de tout changer. Le Prix Nobel m'aurait élevé sur un piédestal alors que je n'avais pas fini d'accomplir des choses, de prendre ma liberté et d'agir, de m'engager. Tout acte aurait été futile après, puisque déjà reconnu de façon rétrospective. »
Claire Mayer