József Keresztes-Nagy, Présence parisienne – Aurélie, 2008
Mois de la photo 2010 Point information 5,7 rue de Fourcy 75004 Paris France
Institut Hongrois de Paris 92 rue Bonaparte 75006 Paris France
Sujet éternel de l’art pictural, le corps humain représente depuis toujours un univers à part. Le corps de la femme, tant étudié, reste une énigme et un sujet de prédilection pour les photographes de tous les temps. Avec sa plasticité pure, la femme nue est le thème préféré des plus grands photographes hongrois du début du xxe siècle, Brassaï, Munkácsi et Kertész. Suite à des changements politico-sociaux caractéristiques de l’époque, le corps féminin, jusque-là identifié soit comme celui d’une « sainte » dans le rôle maternel, soit dans un rôle méprisé, celui de la prostituée, trouve enfin une autre identité.
Une existence à part entière et à juste titre, un représentation artistique de la femme, qui vient rompre avec l’image du passé. Ce phénomène est bien plus notable en Europe de l’est et notamment en Hongrie où les rôles homme-femme étaient plus rigides, qu’à l’Ouest. C’est ce changement que l’on voit se manifester sur ces photos du début du siècle, une recherche de soi, qui coïncidait au développement des techniques photographiques de l’époque.
L’exposition formELLES met en relation ces photographies du début du xxe siècle avec des photos de nu contemporaines. Comment est-on passé de la représentation du corps féminin idéalisé à une représentation en nouvelle quête d’identité ? Le choix subjectif de ces photographies en témoigne. Vides de tout contexte, ces corps nus féminins sont des empreintes de l’histoire, de ses moeurs, de ses conceptions de beauté...