François Delebecque

Prix de Rome de photographie en 1983/1984, François Delebecque doit à sa mère, qui pratique la gravure, le dessin, la photo, la sculpture, son goût des arts et de l'image. Il débute la photographie à quinze ans et décide de s'y consacrer pleinement après un stage à Arles à l'occasion des Rencontres Internationales de Photographie.
Lors de ce stage, il découvre Les Krims, Duane Michals, Christian Vogt et Paul de Nooijer, une révélation. Moins de cinq ans après cet apprentissage technique, il expose à la galerie Agathe Gaillard. Huit ans plus tard, il est admis comme pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. Il est le troisième photographe à y séjourner et le premier photographe "plasticien". Durant cette année passée en Italie, il travaille les genres les uns après les autres avec application et toujours en noir et blanc. Se moulant dans les académismes pour mieux les réinventer. Le nu se glisse ainsi dans le paysage, le paysage fond dans la nature morte. Tout en soumission à la tradition et en ruses pour s'en déjouer, son écriture photographique, à mi-chemin entre le réel et la poésie, est dominée par l'humour, le décalage et l'imaginaire. Son talent lui a valu plusieurs belles expositions à la Fondation Cartier (1985 et 1999), à la Villa Médicis à Rome, à l'Institut Français de Salonique, au musée Carnavalet et à l'Espace Electra à Paris ou durant le Mois de la Photo à Paris (2006). Aujourd'hui ses oeuvres sont présentes dans les collections permanentes de nombreuses institutions comme la Bibliothèque Nationale de Paris, la Fondation Cartier, la Fondation Nationale de Photographie à Lyon ou le Musée Cantini de Marseille.