Né à Orléans en 1950, Éric Rondepierre a suivi une formation pluridisciplinaire le menant des beaux-arts aux arts plastiques en passant par la littérature, la comédie, le cinéma et la peinture. Au début des années 1990 il se met à explorer les liens entre le cinéma et la photographie. Il commence alors à s'emparer d'images filmiques fugaces, invisibles lors d'une projection en temps réel, pour leur donner une nouvelle dimension.
Suite à la série «Excédents» qui l'a fait connaître, Éric Rondepierre explore ces zones d'images inconnues afin de mettre en relief leur singularité. Depuis les années 2000, il a fait évoluer sa pratique en insérant ses extraits filmiques à des photographies prises dans son quotidien.
Ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections publiques (dont : Cinémathèque française - Paris,Maison européenne de la photographie - Paris, Société française de la photographie - France, Rencontres internationales de la photographie - Arles, F.R.A.C de Lorraine - France, Centre Georges Pompidou - Paris, MoMA - New- York, Houston fine artsMuseum - U.S.A, Los-Angeles countyMuseum - U.S.A, Ville de Bienne - Suisse...).
En 2005 - 2007, la série «Parties communes» offre le spectacle fascinant du
mélange des temporalités. La série «Seuils» incarne la quintessence de ces
anachronismes, mêlant passé et présent, brouillant volontairement les pistes.
Sa maîtrise d’Arts Plastiques porte sur le théâtre de S.I. Witkiewicz (Paris 1, 1976), et son DEA de littérature comparée sur « L’image écrite » (Paris VII, 1983).
Sa formation pluridisciplinaire et ses goûts personnels l'entraînent sur plusieurs voies. Comédien professionnel, il a travaillé avec des metteurs en scène de théâtre (Pierre Chabert, Le Théâtre d’En face, Bruno Meyssat) et avec des chorégraphes (Mathilde Monnier, Alain Rigout, Grands Magasins, Catherine Diverres et Bernardo Montet). Il a réalisé un court-métrage, des performances, et plus tardivement, des peintures (1985-90).
Au début des années 90, il commence à explorer les « angles morts » du dispositif cinématographique. Son intervention consiste à choisir selon des critères bien définis, puis à extraire des photogrammes (c’est-à-dire des images qui apparaissent sur l’écran 1/24ème de seconde et qui sont invisibles lors d’une projection normale) pour ensuite les proposer sous la forme de tirages photographiques de grand format. Cette économie de l’image, souvent qualifiée de « conceptuelle», mobilise plusieurs registres (texte, peinture, cinéma, photographie) avec une rigueur qui n’exclut pas l’étrangeté ou l’humour.
Tandis que ses expositions se multiplient en France et à l'étranger, il commence à écrire des textes de fiction autour de son travail photographique.
1996. Il est nommé professeur associé à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne).
Depuis 2002, l’œuvre s’est diversifiée. L’artiste utilise ses propres images qu’il recompose avec ses textes, ou ses dessins ou encore avec des images de cinéma qu’il s’approprie. Par ailleurs, ses ouvrages récents explorent d’autres territoires (fictionnels ou autobiographiques).