La Fontaine Obscure Impasse Grassi 13100 Aix-en-Provence France
1 – PHOT’AIX : AIX‑EN‑PROVENCE FÊTE LA PHOTO DU 6 OCTOBRE au 10 NOVEMBRE 2008
Organisée par l'Association de Photographes « La Fontaine Obscure », avec le soutien de la Ville d'Aix en Provence, du Conseil Général des Bouches du Rhône, du Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur et de la Communauté d'agglomération du Pays d'Aix, PHOT'AIX est née de « Regards croisés », initiative de la Fontaine Obscure, renouvelée depuis plusieurs années.
Elle prend chaque année de I'ampleur, devenant une véritable Fête de la Photo, une manifestation culturelle d'envergure, mobilisant tous les amoureux de I'art photographique et tous les acteurs du Pays d'Aix.
Conjuguant expositions, colloques et rencontres dans différents lieux de la Ville, elle comportera 2 volets :
« Regards Croisés » :
Mise en regard du travail de photographes provençaux et de photographes étrangers, dans divers lieux de la Ville, notamment au Musée des Tapisseries et à la Galerie Laurin Objectif : faire connaitre au grand public I'art photographique d'autres pays et favoriser les échanges entre artistes.
A I'affiche 2008 : RÉTROSPECTIVE
Cette année la FONTAINE OBSCURE reconduit sa manifestation des REGARDS CROISES sous une forme exceptionnellement modifiée. Elle prend celle de la RÉTROSPECTIVE pour s’enquérir de ces photographes, souvent de renommée internationale qui ont marqué au fil de tant d’années l’esprit de ces manifestations par leurs travaux.
Le « Off » : Exposition parallèle, dans divers lieux, de photographes sélectionnés par les organisateurs.
Objectif : Mobiliser les amoureux de l’art photographique, permettre à des Photographes de talent de montrer leur travail et créer une animation dans la Ville.
La Fontaine Obscure a vu le jour, a Aix-en-Provence, en 1979, grâce à I'initiative de quelques « fanatiques de la photographie », qui ont su rassembler autour d'eux les amateurs, les connaisseurs, les curieux, les admirateurs, les passionnes, les collectionneurs d'images .
L 'idée etait de regrouper des créateurs d'images sans distinction : amateurs, professionnels, locaux ou régionaux ; avec une ouverture sur toutes les formes d'expression photographique, en croisant les regards avec d'autres formes artistiques et courants de pensées.
Le nom fut emprunté à un roman historique de Raymond Jean, écrivain aixois et professeur de littérature à I'université de Provence. « Fontaine » : source de lumière, d'inspiration (la lumière intérieure), métaphore de transmission, de communication, de mouvement, notion de temps qui s'écoule.
« Obscure » : cela évoque la Camera Obscura des classiques mais aussi I'obscurité du laboratoire nécessaire à la révélation de I'image : la photo comme obscur objet du désir .
Ses objectifs ? faire connaître le travail des photographes, promouvoir la photographie de qualité auprès d'un large public, conseiller les jeunes photographes (et les moins jeunes), être en Provence un lieu de rencontres et d'échanges sur - et autour - de la photographie, favoriser les rencontres entre photographes.
L 'association a impulsé au fil du temps une véritable dynamique autour de la photographie contemporaine. Cela a travers les travaux des différents membres, mais aussi d'artistes reconnus qu'ils soient français ou étrangers.
La « Fontaine Obscure » a ainsi initié des rencontres entre des artistes étrangers et français, grâce à la manifestation internationale annuelle « Regards Croisés » et à de nombreuses expositions a I'étranger mais aussi entre amateurs et professionnels en élargissant « Regards croisés » pour en faire une vraie « Fête de la Photo »
C'est à travers toutes ces dynamiques que rayonne la Fontaine Obscure depuis 29 ans.
III - « REGARDS CROISÉS» : UNE MANIFESTATION INTERNATIONALE
En 1989, une première exposition « Tchécoslovaquie, un regard différent » a été organisée, autour d'un objectif : connaître et faire connaître la photographie d'un autre pays.
Cette initiative a été renouvelée les années suivantes, avec En 1990 : « Regards soviétiques »
En 1991 : « Identités Méditerranéennes-»
En 1992 : « La Provence vue de l'Est »
En 1995 : « Images de Lettonie »
En 1998 : Exposition du groupe Ostwind de Vienne et
« Artphot'aix »,
En 1999 : Itinérance », exposition sur le thème «effets
spéciaux et sept péchés capitaux », avec pour invité
d'honneur Marghera Fotographia ( Italie)
En 2000, cette manifestation a pris un nouveau visage en exposant
côte à côte, des photographes installés en Provence et à I'étranger,
que leurs intérêts, leur regard ou leur technique rapprochent.
Elle s'appellera désormais : Regards Croisés
Depuis cette date, « Regards croisés » a permis de découvrir I'art
photographique de plusieurs pays :
2000 « Russie-Provence »
2001 « Hongrie-Provence »
2002 « Texas-Provence »
2003 « Lettonie -Provence »
2004 « Venezuela »
2005 « Berlin‑Provence »
2006 « Cézanne‑Provence »
2007 « Italie‑Provence»
Cette année : « Rétrospective »
Suite aux nombreux contacts ainsi crées, les photographes de I'association la Fontaine Obscure ont exposé eux aussi à travers le monde : en Hongrie, aux USA (San Antonio, Austin), en Italie, au Kazakhstan, en Russie , en Lettonie, en Autriche. . .
En avril 2004, la Fontaine Obscure a organisé a une rétrospective d'Alexandre Slioussariev, grand photographe et critique russe, a I'occasion de son soixantième anniversaire.
Ces échanges permettent de faire connaître la photographie française a I'étranger, et contribuent à I'image de notre Ville et de notre Région. Ils renforcent I'influence de notre association et encouragent la création photographique en Provence.
IV – « REGARDS CROISÉS 2008 : « RÉTROSPECTIVE »
Depuis sa fondation en 1979, la FONTAINE OBSCURE s’est donné l’ambition de faire se rencontrer les créations photographiques par delà les frontières sur les cimaises aixoises. Son premier Festival International de photographie en 1985, suivi des expositions « Identités Méditerranéennes » en 1991 et « La Provence vue de l’Est » en 1992 ont cultivé cette particularité de l’ouverture sur l’étranger. Instauré en 2000, le principe d’exposition des REGARDS CROISES, qui a dors et déjà fait ses preuves est né de ce souci de rencontre : associer deux à deux des photographes étrangers et provençaux sur les murs d’exposition à partir d’une communauté de thème, de sensibilité ou de parti pris esthétique.
En pratiquement 30 années d’un tel exercice d’échanges, une quantité impressionnante d’images s’est pressée sur les murs aixois. Des dizaines de créateurs venus de nombreux pays se sont succédés pour éclairer ces journées de leurs talents. Mis à l’honneur la Russie, l’Italie, la Lettonie, la Hongrie, le Texas, l’Allemagne et plus particulièrement les Berlinois, le Venezuela, la Tchécoslovaquie. Ces moments forts ont été aussi l’occasion de mettre en avant les travaux de photographes prestigieux de notre région.
Un temps d’arrêt s’impose pour mesurer le chemin parcouru. Cette année la FONTAINE OBSCURE reconduit sa manifestation des REGARDS CROISÉS sous une forme exceptionnellement modifiée. Elle prend celle de la RÉTROSPECTIVE pour s’enquérir de ces photographes, souvent de renom international qui ont marqué au fil de tant d’années l’esprit de ces manifestations par leurs travaux.
Le prétexte est donc tentant d 'aller voir ce qu’ils sont devenus, de les inviter à nouveau à exposer à Aix en Provence : une manière de prendre des nouvelles, de renouer avec des complicités anciennes. Des REGARDS CROISÉS pour le seul plaisir de montrer des travaux récents, ou plus anciens, ou inconnus, avec comme seule contrainte la qualité, et sans souci d’exhaustivité. Ils sont aussi, à l’occasion de changements internes à la FONTAINE OBSCURE le moyen pour l’association de réaffirmer ses valeurs ; outre l’ouverture sur le monde, celle de l’éclectisme en matière de création photographique et celle de la belle convivialité dans les rencontres.
Le travail de Serge ASSIER est le fruit de son activité de reporter de la presse locale. Ces images ont fait la « une » des journaux et elles immergent le visiteur dans l’actualité de ces dernières décennies. Elles illustrent une forme de photographie à usage éphémère qui tente de monter le monde tel qu’il est, au jour le jour. Ce regard rétrospectif leur donne un nouveau relief.
Certains photographes habillent le monde à leur manière. Ils soulignent ce que nous ne percevons pas dans notre quotidien. Christian RAMADE continue sa quête de l’omniprésence de l’image dans le paysage. Dans cette série des « Faux Semblants », il présente un monde dont la réalité visuelle se complexifie à mesure que l’image l’envahit. Il joue avec la perte de repère et la photographie se questionne elle-même en mêlant humour et poésie.
La photographe autrichienne Christine ELSINGER transfigure Vienne au moyen de montages, reflets et couleurs. La ville habillée des lumières sucrées des néons affiche une certaine artificialité qui prend à contre-pied la représentation monumentale couramment admise : une Vienne devenue chaude et rouge de vie nocturne.
A l’opposé Efrain VIVAS, artiste vénézuélien visite la nature par ses panoramiques en noir et blanc. Paysages désolés et déserts que le format souligne, lumière impitoyable qui durcit le propos, ces images parlent d’une absence, et leur beauté pure émerveille et inquiète tout à la fois.
Alexandre SLIOUSSARIEV, qui photographie la Russie et son évolution depuis longtemps nous présente un monde urbain où il ne se passe rien. Ses images sont autant de touches générant une atmosphère chargée d’émotions intenses. Ainsi montré sous une lumière distante, ce monde laisse peut-être transparaître la vision désabusée voire pessimiste du photographe en matière d’avenir.
Bernard PLOSSU expose des images de sa série « Ateliers parallèles » , fruit d’un travail en compagnie du plasticien Patrick SAINTON. Par leur lumière délicate, ces photographies intimistes laissent affleurer leur essence faite d’une complicité que l’on pourrait appeler amitié.
D’autres artistes crée leur univers, sorte de mise en forme de leur monde intérieur. Gilbert GARCIN poursuit son sillon original, déclinant les mises en scène fantastiques du personnage qui lui ressemble tant. Sensibilité, poésie, ces images nous interpellent toujours par leur profonde humanité.
Extraites de la série « Etre ou ne pas paraître », les photographies d’ Ulla REIMER ouvrent des fenêtres sur un monde onirique. L’homme apparaît de manière fugitive dans des paysages habités d’objets insolites et de lumière vive. Faut il voir dans ces compositions d’inspiration surréaliste, une métaphore de la fugacité de la vie ?
L’artiste hongrois Antal JOKESZ présente un monde déréalisé. En travaillant ses portraits, ses anciens noirs et blancs comme les récents avec des couleurs artificielles, il aseptise le réel en gommant le temps. Par leur intemporalité de souvenir, il émane de ces images une mélancolie certaine.
A l’inverse, le plaisir inonde les portraits de Nine FRANCOIS, célèbre photographe américaine, car il s ‘agit bien de portraits puisque ces animaux sont saisis hors de leur milieux de vie. Surpris dans des poses inhabituelles ils respirent l’ humanité et l’humour, et la photographie jubile à jouer avec ses potentialités et ses limites.
L’image se rapproche de son sujet dans les nus de Rafael NAVARRO. Mais peut-on parler de nus alors qu’il s’agit de corps présentés sans mièvre afféterie ? Des corps en relief comme des sculptures, fruits d’une recherche de pureté des formes qui tire toute sa puissance de la lumière.
Puis la photographie prend de la hauteur avec le travail de Marc HELLER. Fidèle correspondant, il informe les terriens de l’évolution de leur monde vu d’avion, des traces qu’ils y laissent, par des images lumineuses et colorées qui frôlent l’abstraction.
La nouvelle peut être annoncée : la création photographique se porte bien. Le monde qu’elle nous livre, observé avec exactitude, rêvé ou transfiguré, vu de près ou de haut témoigne de la vitalité de ce média. Et ses potentialités formelles rencontrent des démarches créatrices promptes à les exploiter pleinement. C’est ce que souhaitent démontrer ces REGARDS CROISES .