James Barnor, Eva, Londres, années 1960, tirage moderne
Mercredi 29 juin, l'institution parisienne a donc validé l’acquisition de 69 photographies (vintages et tirages modernes ) et documents de James Barnor. Si les tirages modernes du photographe étaient déjà dans les collections internationales (Tate, Victoria and Albert Museum ou FOAM), c’est la première fois que son travail entre dans une collection publique française. « L’acquisition, proposée par la galerie Clémentine de la Féronnière, a reçu le soutien du Cercle pour la photographie des Amis du quai Branly. Elle a fait l’objet d’un travail de recherche unique et inédit auprès des archives personnelles de James Barnor, mené à bien par Christine Barthe, responsable de l’Unité Patrimoniale des collections photographiques au musée du quai Branly-Jacques Chirac », nous explique le communiqué de la galerie de la Féronnière.
James Barnor, Mohammed Ali, Londres, 1966, tirage d'époque
James Barnor, Sans titre no 4, une assistante de la boutique Sick-Hagemeyer, Accra, 1971, tirage moderne
Le photographe ghanéen James Barnor a fait ses débuts dans le Londres des années 60. À l'automne dernier, il nous expliquait qu'à cette époque « les Noirs commençaient à réaliser qu'ils pouvaient se battre pour leurs droits et se sentir humains. Ils avaient plus de chances qu'auparavant : ils ne prenaient plus seulement les sales boulots. Les gens étaient heureux, ils pouvaient se payer des habits à la mode, dormir tranquillement et non plus à plusieurs dans une même chambre ». Son expérience dans la mode a donc été inextricablement liée à la couleur et notamment à ses modèles noires : « Mon approche était différente de celles des autres, car je savais ce qui se trouvait à l'intérieur de la couleur ». Plus tard, sa rencontre avec Dennis Kemp fut déterminante et, devenu spécialiste de la couleur, James est rentré au Ghana où il a ouvert le premier laboratoire couleur du pays.
À la poursuite d'une oeuvre colorée, vivante et engagée !