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Il ne fallait pas être frileux ! Le rendez-vous sur la place Bolivar était prévu entre 2 et 3 heure du matin. Il faisait environ 10 degrés quand ces quelques milliers de personnes, venues communier pour la paix, se sont déshabillées devant l'objectif de Spencer Tunick. Mais, cela n'a pas vraiment eu l'air de les gêner et tous semblent garder un bon souvenir de cette expérience : « Nous étions là avec notre nudité, tranquilles, calmes, c’était un moment de paix et de tranquillité entre nous », a raconté à l’AFP Claudia Barrentos, une quadragénaire qui a participé à l’opération. Pour que les personnes qui le désiraient puissent participer, le photographe américain avait créer un formulaire d'inscription dedié à cet événement sur son site internet.
Mais quelle idée de faire ça ?! Spencer Tunick est un photographe connu pour ses clichés de foules dénudées. Ces photographies sont toujours impressionnantes et très esthétiques. Sur son http://www.spencertunick.com, on peut voir des photos de ces rassemblements nudistes partout dans le monde : Mexico, Barcelone, Montréal, Melbourne... Le dernier en date était à Sydney. À cette occasion, le photographe avait déclaré à l'AFP vouloir transmettre un message d '« égalité, de paix et d’unité ». En Colombie, ce propos semble d'autant plus percutant quand on sait que le pays est déchiré par plus d'un demi-siècle de conflit armé. Alors que le gouvernement et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) mènent actuellement des pourparlers, c'était le moment où jamais de se mettre tout nu sur la place centrale de la capitale.
Je ne vois pas le rapport entre la nudité et la paix... On entend déjà vos petites voix de réactionnaires pudiques mais on comprend le pourquoi de cette interrogation. Cette problématique est récurrente , surtout lorsque l'on parle des FEMEN. La nudité est un moyen d'action efficace. Les gens en étant nus marquent les esprits et montrent à quel point ils sont égaux et humains. Ils semblent plus liés les uns aux autres que s'ils étaient habillés. Pourquoi en faire un tabou ?