Le père de Diana Kim, dans les rues d'Honolulu (Hawaii). © Diana Kim
De son père, la photographe hawaienne Diana Kim ne gardait que peu de souvenirs. Il avait marqué ses plus jeunes années par la tendre complicité qu'ils partageaient, puis avait brillé par son absence. C'est au cours d'un reportage sur les sans-abris, en 2012, que la photographe a retrouvé son père dans une rue d'Honolulu. Debout à l'angle de la rue où il possédait autrefois un studio photo, il est immobile, sale et amaigri. Elle l'appelle, il ne se retourne pas. Elle s'approche, le touche. Il ne bouge pas, emmuré dans sa schizophrénie. Longtemps elle essaye de lui venir en aide, tente de lui faire accepter des soins, des habits, un traitement... sans succès. Quand elle le peut, la jeune fille suit son père, photographie son quotidien. Une attaque cardiaque boulversera leurs relations chaotiques. Emmené par un inconnu à l'hopital, Diana Kim le retrouve alité, lavé et coiffé. Avant de partir, il prononce son nom pour la première fois. Il entame un traitement, son état s'améliore rapidement, tant et si bien qu'il vient un jour à la rencontre de sa fille, parler du passé et lui montrer les photos familiales qu'il a toujours précieusement gardées. Tout reste encore à reconstruire entre eux, mais cette réunion inattendue a conforté le choix de la photographe, qui veut plus que jamais documenter la vie des sans-abris, une vie qu'elle a elle-même connue, partageant ses nuits entre chambres d'amis, bancs de parc et banquette de voiture... Elle a d'ailleurs lhttps://www.kickstarter.com/projects/dianakim/the-homeless-paradise-a-photography-project/description" pour financer ses multiples projets les concernant.
© Diana Kim
Sources : https://www.kickstarter.com/projects/dianakim/the-homeless-paradise-a-photography-project/description" & https://www.kickstarter.com/projects/dianakim/the-homeless-paradise-a-photography-project/description"