© Linda Tuloup, je te veux
Expositions du 14/2/2015 au 14/3/2015 Terminé
Chapelle Saint Anne Place de la République 13200 Arles France
« Quand on interroge le sens du terme "féminisme" en général, il y a la question des droits des femmes qui se pose tout de suite et sous-tend une approche nécessairement sociologique (disparité et / ou inégalité des revenus par exemple), économique et politique (rôle, condition de la femme). Nous avons voulu creuser cette notion et tous les champs qu'elle traverse, suscite, par la biais culturel et artistique, en abordant la façon dont les artistes-femmes elles-mêmes créent à partir de leur identité propre, traitant de la question aussi bien de la représentation que de l'imaginaire, exprimant une part d'héroïsme et de combattivité que l'on a pas toujours l'habitude de voir, mais aussi en dépassant la question du "genre", en montrant la manière dont les artistes-hommes peuvent également, de par leur regard, être acteurs de cette réflexion intense et souple sur les féminismes. » (Clémentine Feuillet, commissariat d’exposition de Féminisme(s) 2014)Chapelle Saint Anne Place de la République 13200 Arles France
© Emanuela Meloni
L’an passé, en mars 2014, notre édition portait sur l’évocation des féminismes selon la pluralité et la diversité de leurs facettes. Cette année, encore, notre proposition esthétique, visuelle et sonore, portera sur cette richesse des approches et cette multiplicité des sensibilités autour d’un axe commun : l’interrogation du féminin convoquant le désir et sa puissance au-delà du genre et des stéréotypes ; la sélection mettant l’accent sur le caractère positif des féminités, sur le dépassement de la victimisation par l’affirmation d’une identité forte, d’une revendication qui conjugue, au travers de l’esthétique, le propos théorique et sensible.
© Sadie von Paris
Dans son principe sous forme opératoire de parcours, l’exposition est conçue à la façon d’une immersion articulée autour de différentes approches entendues tantôt comme des centres de gravité ou des pôles d’expression du désir qui mettent en valeur sa puissance, sa résistance, sa mémoire et son intimité, la pluralité de son identité. Cette année, la notion de couple, la polarité masculin-féminin sera à l’honneur, au même titre que celle de sororité, largement développée dans l’édition précédente.
© Cécile Menendez, In utero
Vingt artistes pluridisciplinaires et internationaux ont été choisis dans le cadre de cette exposition qui aura pour exigence de mettre en valeur aussi bien leur intérêt à s’insérer dans une problématique commune que la singularité de leur expression. Ils présenteront un concept de féminisme et de féminités pluriel, mixte, en relation avec l’actualité, en écho au dehors mais aussi à l’écoute de l’intime, la résonance particulière de chacun(e).
© Anne de Gelas, Max me tient les cheveux
L’exposition à la Chapelle Sainte-Anne présentera un dialogue intense entre l’espace architectural (envisagé comme une immense « arche » ou un ventre de baleine accueillant, via la scénographie, le dispositif des oeuvres) et des contenus artistiques, philosophiques, sujets à des débats contemporains : l’exposition est entendue comme une introduction à un féminisme ouvert et éclairé, réparti selon le principe des alcôves et de la nef de la Chapelle.
© Renée Jacobs, flou
Dans la logique du parcours, l’exposition abordera des thématiques singulières au travers de la sélection des travaux présentés : ces thèmes permettront de dérouler le propos d’un féminisme pluriel, ouvert à la diversité et à l’actualité, questionnant le genre, abordant la notion de partage et d’intimité, de mémoires et d’autobiographie, de fiction et de résonance dans le particulier et l’universel ; le parcours est conçu et proposé autour de 9 « clefs de lecture » ou angles de réflexion suivants : sororités, intimité, fiction, queer/ gender, mémoires, autobiographie, utopie, imaginaire, fantastique...
© Sajede Sharifi