© Ashley Gilbertson for TIME
C'est le cas d'un jeu sorti cet été sur la Playstation 4, The Last of Us Remastered, dont l'histoire est somme toute assez simple : « Vingt ans après une terrible épidémie qui a éradiqué toute civilisation, quelques survivants s'accrochent à la vie à l'intérieur de terribles zones de quarantaine : dehors, le territoire est sous la coupe de dangereux individus contaminés et sans merci. Pour Joel, la survie est une préoccupation quotidienne qu'il gère à sa manière. Mais quand son chemin croise celui d'une ado, Ellie, à la recherche d'un groupe de résistants, leur voyage les mettra à rude épreuve et leur volonté de survie sera poussée à son extrême limite. » L'enjeu de ce jeu vidéo est ici intéressant, puisqu'un mode photo vient agrémenter la partie : grâce à un bouton, le joueur peut réaliser des captures d'écrans, et les partager avec le monde entier par le biais d'un autre bouton.
Ainsi, le TIME http://lightbox.time.com/2014/09/15/war-photographer-video-game/#1", jouer à The Last of Us Remastered, et réaliser des clichés à la manière d'un photographe virtuel. La tâche s'est en réalité révélée difficile pour Ashley Gilbertson qui raconte son expérience dans le TIME : « J'ai passé quelques jours dans la peau d'un semblant de Hugh Jackman en colère. (...) Mon approche de The Last of Us Remastered a été d'entrer dans chaque situation, ou niveau, et travailler la scène jusqu'à ce que je sois confiant, que j'ai obtenu la meilleure photographie que je pouvais en avançant. Je travaille de la même façon dans la vraie vie. Pourtant, j'ai trouvé cela plus difficile à faire dans une réalité virtuelle, je m'attendais à me battre sur mon chemin à travers ces niveaux pour aller aux situations suivantes. Cela impliquait couper les têtes des gens, leur tirer dessus en plein visage ou jeter des bombes à côté d'eux. Si j'échouais, j'étais mordu au cou, avec du sang giclant de ma veine jugulaire dans un certain mouvement de zombie pseudo-sexuel ».
© Ashley Gilbertson for TIME
Une expérience difficile pour un reporter pourtant familier des zones de combat : « Lorsque je couvre un vrai conflit, je le fait avec un appareil photo, pas une arme à feu. Chez moi, j'ai joué 30 minutes avant de me rendre compte que j'avais des crampes d'estomac, que ma vision se troublait, avant éventuellement de m'effondrer. J'ai pensé que ce serait ma dernière mission pour le TIME. » Ultra réaliste, mais loin d'être surréaliste, The Last of Us Remastered est d'une violence inouie, à l'image de beaucoup de jeux vidéos aujourd'hui. L'expèrience menée par le TIME et Ashley Gilbertson à travers la photographie, montre que la violence est omniprésente dans cet univers.
« Comment pouvons-nous atteindre un lectorat qui est habitué à voir des gens mourant en masse dans des zones de guerre dans des jeux comme celui-là ? »
Tout est là.
Claire Mayer