En réponse à ces propos dégradants, l'image n'a pas tardé à se montrer, pour dénoncer, et prouver leur médiocrité. La gent féminine a donc lancé, appuyé du hastag https://twitter.com/search?q=%23kahkaha&src=tyah" (mot turc qui signifie « éclat de rire » en français) une campagne par l'image. Les femmes turques publient depuis lors des photographies d'elles riant, souriant, bref, respirant la joie qui leur est offerte d'exprimer leur bonheur.
Un beau pied de nez au vice-Premier ministre du gouvernement Erdoğan III, tandis qu'auront lieu, le 10 août prochain, les élections présidentielles en Turquie.
Ce n'est pas la première fois qu'un mouvement viral utilise l'image au service de la défense d'une cause, ou de la dénonciation d'un acte, d'un fait. En mai dernier en effet, les iraniennes avaient utilisé l'arme du selfie, appuyées du hastag https://twitter.com/search?q=%23kahkaha&src=tyah", pour dénoncer leur absence de libertés. Les images publiées avaient un principe fondamental : ne pas voir l'ombre d'un hijab (voile que les femmes musulmanes placent sur leurs cheveux).
Claire Mayer